Matins lumière berçant le regard
à la manière d'une ponctuation sereine,
ouvrant grand les sens, armes,
qui pénètrent et fêtent et silhouettent la peau de l'univers…
là où les harmoniques d'une nature pure
descendent, tiennent et s'élèvent
jusqu'au statique du contemplatif nu,
qui, aux prises vertige des infinis, se perd...
Matins lumière délivrant le noir de chaînes,
au fracas d'étoile en étoile, voile lourd
transgressant le visage chiffon, terne,
qui couvre et entoure et parcourt le désordre de la terre...
là où battent les mains les concours et courent
les fourmilières au familier espace-temps, qui pousse
la journée jusqu'au soir où se serre,
la grève des corps compresse,
au temps sans conjugaison de réflexes...
Matins lumière étirant les membres,
d'un corps révolte aux draps qui se terre,
secouant la tête au squelette balayant les rêves,
qui s'oublient et se déchirent et se rient, chappe de la nuit tamisant de pâles rayons de sel,
les sons graves qui tremblent
d'un rythme de blues, obsèques qui se répètent
à la traîne tristesse du toujours pareil...
au stress perpétuel d'une course vive d'haleine,
pour rien, pour tout, pour un peu de lumière souveraine
aux matins d'une main à l'autre qui se cherchent...