Arbre de vie, tu t'enracines profond au fond des entrailles de la terre,
et nourris tes racines fiables de force qui s'obstinent au suc de la sève.
Arbre de vie, année après année, tout s'élance vers le haut, croissance sûre et sereine,
tu palpes le ciel de la terre aux branches de plus en plus franches et familières.
Arbre de vie, on s'appuie déjà contre ton tronc comble, poussant de plus en plus haut à l'ombre
du feuillage d'été, bruissant lentement le silence tampon de sa fraîcheur sombre.
Arbre de vie, depuis combien de temps respires-tu au grand âge de tes réponses,
qu'enlacées nous venons chercher, l'oreille contre le tronc à l'écorce qui en raconte ?
Arbre de vie, l'esprit à la cime aux prises droites et debout, tu te projettes à la lumière d'un soleil sans nom,
aux générations précédentes, et tout s'explique dans un passé gravé au couteau de ta mémoire féconde.