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samedi soir

tristesse

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2 réponses à ce sujet

#1 William Valant

William Valant

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  • Une phrase ::La bonne humeur c'est mon moteur !

Posté 29 juillet 2018 - 09:30

Samedi Soir


       Samedi matin quand je suis venu te voir, j'étais en avance, je t'ai attendue.Ton annonce m'a bouleversé. J'avais pris la lettre au père Noël de Louis. Les images des jouets qu'il désirait étaient collées. Je l'ai regardée et j'ai pleuré. Nous n'aurons plus le plaisir de regarder ensemble les désirs de nos enfants. J'ai pleuré parce que nous sommes au bout de notre histoire. Des souvenirs me sont remontés. De nos débuts. Quand nous sommes allé au golf. Quand nous nous retrouvions à la chapelle. Au château. La déclaration de mon amour pour toi. Tu étais mon essentiel. Je t'ai aimée très fort.Tu a été la seule personne que j'ai aimée de cette façon unique... En y pensant j'ai de nouveau ressenti cet amour si violemment si intense de nos débuts peut être même plus fort encore car nous avons depuis, vécus ensemble ; car tu n'es plus là, et que tu me manques.

      Les larmes me sont venues aux yeux en arrivant. C'est dur. Une émotion qui vient du fond. Que je n'explique pas. J'ai mal. De ce mal interne. De tous mes organes : cœur poumon gorge foie. Ils sont pris par une poignée dans mon corps. Une poignée qui les serre les tire les rapproche. Une poigne de fer. Implacable. Et je souffre. Je souffre à crier. Et je crie. Pour me libérer. A pleine gorge. Je hurle de douleur. Une douleur invisible, sans aucune lésion. Mais une douleur bien réelle. Elle s'est ancrée dans moi. Elle vient de partout. D’où et pourquoi ? Je n'en sais rien. Elle m’empoigne c'est tout. Elle sourd de mon cerveau, de mon cœur, de mon âme, de l'inconscient, de chacune de mes fibres comme des larmes muettes. Sans fin, sans fond, sans arrêt, elle ressasse sans cesse. Comme un reflux en lames d'une marée de désolation.

      Quand je t'ai attendue, samedi, j'ai pleuré. J'ai pleuré sur notre vie passée, sur notre vie terminée. J'ai pleuré sur ma solitude, qui me colle à la peau. Je pleure sur mon manque d'avenir, l'absence de direction. Tout est explosé. Je n'ai plus rien. Je pleure sur notre séparation définitive. La rupture totale de tous nos liens. La brisure de notre passé qui se détache et tombe dans l'oubli. Je n'avais jamais souffert comme ça. Jamais aussi longtemps. C'est tellement fort que j'arrive à peine à réfléchir. J'oublie tout, je perds tout.

       Samedi, je t'ai attendue mais toi ; tu n'es jamais venue ! C'était la fin de notre amour.

       Et tu m'avais déjà fait souffrir comme personne d'autre ne pourra jamais me faire souffrir.

      J'ai pleuré en rentrant samedi soir. J'ai pleuré pour nos enfants et je les pleure encore. Sans m'arrêter. De ce désespoir profond. De cette impossibilité de ne plus pouvoir rien changer. Car tout est planté. Tout est définitif.

       J'ai pleuré car notre amour est mort comme dans un avortement.

 

[WV]



#2 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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  • Une phrase ::Je suis quelqu'un pour qui poésie et respiration ne font qu'un.

Posté 29 juillet 2018 - 12:20

La douleur de l'absence, à nu - à vif!

#3 William Valant

William Valant

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  • Une phrase ::La bonne humeur c'est mon moteur !

Posté 29 juillet 2018 - 12:29

    C'est une page, que l'un des personnage de mon roman brûle sur le mur des lamentations, dans la vieille ville de Jérusalem . Il est sensé exprimer, en prose, un sentiment de tristesse.
[WV]





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