Les nuages flamboient,
Dans le petit matin,
Robes de bure sur bois,
Ceintures de satin.
Face au vent frais du nord,
Toutes ailes au dehors,
L’oiseau prend son essor,
Sublime dans l’effort.
Dans les cieux, monte un chant,
Un chant de liberté,
Qui libère le temps,
Du monde déserté.
Aux courants ascendants,
Il joue d’habileté,
Va, monte et descend,
Dans un rythme exalté.
Crée des cercles joyeux,
Dans le ciel coloré,
Strié de traits soyeux.
S’étendant aux forêts.
Ses yeux vifs, aux aguets,
Pressentent le danger,
Mais, nullement inquiet,
Ne se sent dérangé.
Son plumage gris blanc,
Brille sous le soleil,
Ressemble au vif argent,
Enrobé de vermeil.
Son petit bec ouvert,
Gobe les moucherons,
Les piégeant de travers,
En dansant tout en rond.
J’envie ses mouvements,
Pleins de légèreté,
Paillettes de diamant,
Sur un ciel paletté.
Je voudrais survoler,
Les terres et les monts,
Les pics, auréolés
En de grands tourbillons,
Mais ne peux m’élever,
Et prendre mon envol.
Je ne peux que rêver,
Du souffle d’Eole.
Je le suis du regard,
Le laissant tout là-haut
Planer dans le brouillard,
Vers d’autres cieux si beaux.
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