Méli-mélo, cahin-chaos, foire d'empoigne,
combien les as-tu vendu, tes rêves en vrac?
Tes rêves dispersés conteur, tes rêves transpercés cogneur,
aux vers d'herbe échevelée à la toison inventée, au vent porteur,
aux rimes caprices au fouet du rythme dresseur,
musique à la résonance tam -tam de ton cœur,
aux crânes de Paradis à la pulsion tapageuse du son de la vie, en hymes frondeurs.
Combien les as-tu vendu, tes rêves en vrac ?
Marché aux puces, reliques bouffant le présent à la substance d'étoiles,
à qui les as-tu légué, tes rêves en vrac ?
Tes rêves éparpillés du semeur, tes rêves à la main donneuse,
grain par-ici, grain par-là, sans rien retenir qu'un sourire qui pleure,
quotidien humble du présent à la lueur effleurant le Livre d'Heures,
au temps battant les astres d'harmonie souveraine, là où s'élance l'âme du Maître-d'Oeuvre.
A qui les as-tu légué, tes rêves ?