Il pleure des larmes frappées d'absence,
sur les joues des jours en outrance,
chagrin sans fin de l'avenir en berne,
où sécher les pleurs que la désespérance cerne ?
Il pleure des torrents de boue empêtrés de colère,
sur des aujourd'hui vides de substance,
déferlements qui soulèvent et emportent les hier,
où trouver un avenir qui tente, de l'homme, encore une chance ?
Il pleure des rideaux à la pluie déchirée d'infini,
sur les cris des enfants qui crient à la vie,
tristesse de lendemains de boue salissant l'humain,
où rêver haut et fort les derniers espoirs incertains ?
Il pleure des heures d'averse baignées de cloaque,
sur l'amour violent comme une paire de claque,
désespoir de sentiments à cloche-pied,
où étancher la soif des âmes qui pleurent d'aimer ?