Crache tes rues, ton crachin, tes crapules.
Hurle tes sirènes, tes trams, tes poubelles.
Empile tes boursouflures de béton et de bitume.
Allume tes néons, tes flahs, tes strass.
Circulez, circulez, laissez-vous gagner par la transe
qui a prise sur tout, enfièvre tout, souffle tout.
Circulez, circulez, stressés, harassés, compressés
dans la foule qui avale l'individu vaincu,
l'individu qui ne sait plus d'où il est venu,
ville labyrinthe aux fantômes de passage apparus, disparus.