Le souffle du vent est comme une voix qui parfois gémit, parfois chante. Chapeaux bas ! tout s'envole Eol, tout craque et tout résonne, c'est la musique du vent qui clique et panique pas sage au passage des bourrasques emportant tout. Ou qui se traine comme une plainte longue, profonde et songe à la voix d'outre-tombe sondant les reliefs rongés d'érosion. Rape frottant les aspérités et les lissant au gré du temps millénaire à la soif sans frontière qui boit, ne cesse, les croûtes et les arêtes les rendant rondes ou plates, restes d'un souffle roulant les "r" et les ères.
Le souffle du vent emplit les oreilles, les fatigue et les blesse tout au long de sa course poursuite qui hurle, vrombit et vocifère de toutes ses voyelles appelant la terre entière le long de ses cloisons, du haut de ses monts, sur le crêtes de la mer.
Le souffle du vent enfle les voiles en partance aux voix véhiculées des océans qui tremblent de toutes leurs vagues, lames tempête élevant le chant d'un phrasé libre aux rives éclaboussées d'écume, de fumée et de futur d'insolence à la danse endiablée.