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[Leclère michel]

Boudon d'un soir,

 

 

 

Sonne, Sonne, Sonne,

 

Cloche de mon enfance,

 

Cloche de mon baptême.

 

Ton horloge marque les heures,

 

De mon travail,

 

Et sonne, les heures des repas.

 

Sonne, Sonne,

 

Tu as tout sonné,

 

Mes joies, mes peines,

 

Des naissances, des mariages,

 

Et les départs pour l'autre monde.

 

Ton timbre résonne,

 

Au bout du monde, je m'en souviendrai.

 

Tu ne peut changer,

 

Tu as gravé le son de mon enfance,

 

Dans ta résonance.

 

Année après année,

 

Tu ne vieillis pas.

 

Chaque fois que je t'écoute,

 

Tu me fais bondir dans le passé.

 

Sonne, Sonne,

 

Jusqu'au dernier moment,

 

Tu resteras la voix de mon village,

 

Et le souvenir de mon passé.

 

 

 

 

LM  30/05/2000

[claus]

Quand on savait encore vivre au rythme des cloches, chaque fois que je les entends, je suis prise d'une grande nostalgie en repensant à la vieille bicoque de mes grands-parents située juste en face de l'église du village et qui sonnait tous les quart -d'heures pour rythmer la vie simple et ordinaire, trop peut-être, mais en accord avec le temps qui passait, en accord avec les bonheurs et les malheurs qui composaient alors l'existence des villageois. Le son de la cloche ou la résonance d'une paix réglée intérieurement pour marquer le passage du temps, les moments forts de l'envol de l'âme vers un ciel ouvert et plein de promesses.

Merci pour ce beau poème.