Onde,
Depuis très longtemps,
On a pris l'habitude,
De jeter des pierres dans l'eau.
Les ploufs ou les plafs,
N'ont jamais été égalés.
Mais toi l'onde,
On ne t'entend pas,
Tu files pour te cacher sous la berge.
Tu n'as pas de répit tant que tu n'es pas arrivée.
Ou alors, c'est que ton plouf,
Ne valait pas vraiment une onde digne de ce nom.
Tu es silencieuse mais tu joues avec la lumière,
Comme un gamin avec un miroir.
Tu joues aussi avec le bouchon du pêcheur,
Le faisant danser à chaque onde.
Ta seule hantise c'est la ride,
Cette ride qui brise ton onde.
Comme tous les vieux, (Et certains jeunes)
Tu as peur des rides qui te déforment,
Et qui effacent tout ce qui reste,
De ce plouf,
Qui t'avait donné vie.
LM 1/03/2001
Photo Michel Leclere