L'eau froide,
Alignés devant cette gouttière géante,
Telle un chenille qui court le long d'un mur du dortoir,
Nous attendions que l'eau coule,
Pour mouiller nos visages endormis.
Tous les matins,
Le rituel recommençait,
Attendant que le voisin parte,
Pour aller se laver à cet abreuvoir.
Où l'eau coulait claire et limpide.
Mais la froideur de la nuit avait rafraîchi le liquide.
Le soir pour se laver les dents,
C'était le même élan.
( Nous étions presque cent.)
Tous alignés,
Avec notre brosse et notre gobelet.
Attendant que le tuyau se remplisse,
Pour jaillir des petits orifices.
Remplissant parfois nos gobelets,
Pour se désaltérer.
Cette eau froide coulait tous les soirs,
Pour venir à notre secours,
D'une nuit de chaleur.
Une nuit passée sous cette lune électrique,
Qui brillait du soir au matin,
Pour faciliter les déplacements nocturnes,
De ceux qui en avaient trop bu.
LM 7/09/2004