Opportunité
Qu’on l’appelle Covid ou Coronavirus,
Cela revient au même : infection nouvelle
Qui, sur notre planète aux relents de poubelle,
Crève la populace et l’infecte encor plus.
Est-ce le poing de Dieu, qui tape sur la Terre,
Pour punir l’être humain de son comportement ?
Le Seigneur l’a prouvé, déjà, précédemment :
Si tu courrouces Dieu, prends garde à sa colère !
De l’Egypte à Sodome, ainsi, sur la planète,
Il répandit la mort, tua les premiers-nés,
Fit tomber le déluge et des feux déchaînés,
Tuant sa créature et faisant place nette.
Est-ce un scientifique un tant soit peu tordu
Qui créa ce virus en son laboratoire,
Et le répandit sur ce vaste territoire ?
Oui, le Covid vient-il d’un simple individu ?
Suivant la thèse chère à tous les complotistes,
Pour trouver la source de ce confinement,
Pas besoin de chercher : c’est le gouvernement,
Dont les membres sont tous d’idiots obscurantistes.
La rengaine est connue, et le politicien
Est sans cesse accusé de tous les pires maux ;
Accusé d’endormir le peuple avec des mots
Et d’en subordonner les intérêts au sien.
Mais l’explication plus simple et plus logique
Me semble d’accepter que ce virus mortel
Ne vient pas de l’humain, de Dieu ou rien de tel.
Non, la source est ailleurs, de ce mal si tragique.
Certes, l’humain n’est pas, cette fois, créateur.
Suivant l’expression, s’il n’est donc pas coupable,
Il est du moins, c’est sûr, l’évident responsable,
Lui qui, de richesse, est l’ardent adorateur.
La culpabilité revient à la Nature
Qui se rebiffe enfin et nous rend coup pour coup,
Refusant de ployer l’échine sous le joug.
Cela fait trop longtemps que l’humain la torture !
Des grands feux de forêts aux inondations
Et du temps qui réchauffe à la mer qui augmente,
La Nature en colère est aujourd’hui démente
Et soumet à ses lois toutes les nations.
De l’infiniment grand de ces forêts brûlées
À ce microscopique adversaire éprouvant,
L’humanité n’a rien connu de tel avant.
Les forces de Gaïa enflent, incontrôlées.
La Terre qui nous chasse est en train de périr.
Celle qui fut, avant, la mère nourricière
Nous tient à sa merci, dans une souricière.
Nulle part où aller ! Nous ne pouvons partir !
N’attendons surtout pas que la mort nous délivre !
La Terre est en colère et nous le fait payer.
Pour calmer la planète, il faut tout essayer,
Car ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons survivre.
Ainsi donc, j’en appelle à toute nation :
Il faut penser bien moins à vos jeux politiques,
Faire des changements nécessaires, drastiques,
Avant qu’il soit trop tard... avant l’extinction.
Vraiment, il faut revoir toutes nos habitudes,
Profiter de l’année où le Covid dix-neuf
Nous impose un recul, pour tout remettre à neuf
Et sortir de cette ère aux triste turpitudes ;
Changer dans ses façons de réfléchir et faire,
Penser moins au profit qu’à l’environnement,
Entrer en décroissance et manger autrement.
Peut-être bien qu’ainsi, nous sauverons la Terre...
Mars / avril 2020
Ecrit pendant le confinement sanitaire
imposé par l’émergence du Covid-19