Méandres
(pantoum)
Le chemin méandre et s’égare
Dans mon pauvre esprit torturé ;
Soudainement, sans crier gare,
Plus de boulevard structuré !
Dans mon pauvre esprit torturé,
J’aborde une mauvaise pente…
Plus de boulevard structuré ;
Voilà le chemin qui serpente.
J’aborde une mauvaise pente –
Pourquoi ne m’y laisser glisser ?
Voilà le chemin qui serpente,
A d’autres venant se tisser.
Pourquoi ne m’y laisser glisser ?
Il semble que je me méfie…
A d’autres venant se tisser,
Le long chemin se ramifie.
Il semble que je me méfie.
Allons ! Rien n’est encor perdu !
Le long chemin se ramifie,
Parfois aisé, parfois ardu.
Allons ! Rien n’est encor perdu :
Il suffit de trouver ma voie.
Parfois aisé, parfois ardu,
Le chemin dévie et louvoie.
Il suffit de trouver ma voie :
Pourquoi n’est-ce point évident ?
Le chemin dévie et louvoie,
Entre la fleur et le chiendent.
Pourquoi n’est-ce point évident ?
Ah, que faudra-t-il que j’endure ?
Entre la fleur et le chiendent,
Le chemin poursuit l’aventure…
Ah, que faudra-t-il que j’endure,
Moi qui, jamais, n’ai le dessus ?
Le chemin poursuit l’aventure
Dans les sombres sous-bois moussus.
Moi qui, jamais, n’ai le dessus,
Je sais l’existence barbare !
Dans les sombres sous-bois moussus,
Le chemin méandre et s’égare…
6 septembre 2020