#1
Posté 14 juin 2022 - 08:58
Est-ce l'hiver dis-moi toi que l'âge flagelle
Il n'est ici question de bonheurs de malheurs
mais de la ténèbre éternelle
Se perdent les chemins fantômes dans le deuil
On y entend parfois hurler la lune noire
et ses chiens aboyer La plaine n'a de seuil
qu'un lit où s'endort la mémoire
Et quel froid dans les os Le grand froid de l'oubli
Le jour a disparu avec le dernier songe
Bientôt il neigera Le corps enseveli
s'émiettera puante éponge
Cauchemar Cependant les dents claquent soudain
après qu'ont chaviré dans le Styx les étoiles
Bien mortes sont les fleurs de l'antique jardin
Oui quelle glace dans les moelles
Voici l'absence même où l'ombre se dissout
où la voix grelottante épouse le silence
et s'enfonce aux enfers que nul amour n'absout
Est-il dis-moi une espérance
- le hamster, Cyraknow, caillou caillasse et 4 autres aiment ceci
#2
Posté 14 juin 2022 - 02:56
Superbe !
Métaphores de la métaphore.
Merci pour ce partage cher poète !
- M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci
#3
Posté 27 juillet 2022 - 12:39
C'est à moi de vous remercier...Superbe !
Métaphores de la métaphore.
Merci pour ce partage cher poète !
#4
Posté 27 juillet 2022 - 03:15
Magnifique!
Je dois dire que j'ai toujours du mal avec ce style qui consiste à ne mettre aucune ponctuation, mais j'admets que, en l'occurence, le texte est si bien écrit que cette absence ne se fait pas sentir.
Une chose me chagrine toutefois (c'est mon côté tatillon et obsessionnel), même si je réalise qu'elle a été faite pour la rime: "ténèbre", qui est pourtant invariable pluriel.
Un texte vraiment splendide.
- M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci
#5
Posté 28 juillet 2022 - 12:26
Un grand merci pour votre commentaire.Magnifique!
Je dois dire que j'ai toujours du mal avec ce style qui consiste à ne mettre aucune ponctuation, mais j'admets que, en l'occurence, le texte est si bien écrit que cette absence ne se fait pas sentir.
Une chose me chagrine toutefois (c'est mon côté tatillon et obsessionnel), même si je réalise qu'elle a été faite pour la rime: "ténèbre", qui est pourtant invariable pluriel.
Un texte vraiment splendide.
Juste un point d'orthographe: s'il est bien vrai que, dans l'immense majorité des cas, le mot "ténèbres" ne s'utilise qu'au pluriel, il peut arriver, chez certains écrivains, de le trouver au singulier; ainsi, chez Huysmans ("l'immuable ténèbre") ou Julien Gracq ("une ténèbre ardente")... Emploi rarissime mais qui peut être utile, notamment en poésie!
- Cyraknow et Laurence HERAULT aiment ceci
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