- Esterina, AURE et M. de Saint-Michel aiment ceci
Vivien
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#320865 Mon ombre s'allonge, je n'ai pas attendu le soir (...)
Posté par Vivien
- 16 juin 2016 - 12:59
#316958 Silence radio
Posté par Vivien
- 10 mars 2016 - 09:09
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#313790 Sous influence (trois poèmes)
Posté par Vivien
- 11 janvier 2016 - 04:57
#311345 Au début de toute question
Posté par Vivien
- 22 novembre 2015 - 02:37
Au début de toute question il y a un lien
- captaim et M. de Saint-Michel aiment ceci
#310893 La rêveuse
Posté par Vivien
- 12 novembre 2015 - 10:32
La rêveuse est un souffle qui vacille
Sur les joues creuses du souvenir
De son amour de vingt ans parti
Conquérir d'autres coeurs le sien
Est resté là-bas dans les draps
Pris par une étreinte plus forte
QUe le baiser de la mort qui vient
Maintenant se déposer sur ses lèvres
Absente à tous elle se livrera
Sans y penser sans sentir
Ce qui part là et ne reviendra
Plus son corps s'est vidé de
Toute sa colère tout son regret
De toute sa fièvre et sa folie ne reste
Rien d'autre à boire pour la Faucheuse
Qu'un philtre amer et brillant comme
Une lune d'avril montant sur la Terre
Perçant au vif le secret de ses enfants.
- M. de Saint-Michel, caillou caillasse et FlorentM aiment ceci
#310788 Un livre se referme
Posté par Vivien
- 11 novembre 2015 - 05:00
Un livre se referme sur son lecteur
Comme la porte d’une prison
Pleine de plaintes de crimes et d'extases
Etouffés un rayon de soleil les chasse
Vers un dehors lointain le lecteur
S’assied sur son lit et reprend le compte
Des jours, des mois, des années perdus
Ici sans plus vraiment savoir où est
Cet 'Ici' ni ce qui a été perdu
Dans sa geôle d'air et de pierre
Traversée par le vent et les rires
De petits diables invisibles le lecteur
Dit pour lui-même une vieille prière
Puis sa tête replonge en avant
Vers la bouche d’une femme aimée
Qui lui murmure
Ce que le livre a manqué
- M. de Saint-Michel, pigloo et FlorentM aiment ceci
#310531 un toast
Posté par Vivien
- 06 novembre 2015 - 01:53
A l'indécrottable solitude du genre humain
Je lève mon verre
A travers champs et bosquets en noir et blanc
A bicyclette je déchiffre les mêmes rêves
La même peur qui ne dit pas son nom
Que dans ma ville
L'abandon
Je trinque sec avec lui
Il trinque sec avec moi
Il me remplit
Quel camarade plus tenace cette vie me donnerait ?
A travers champs et bosquets
A travers les rues de ma ville
A travers moi
Comme notre joie éclate quand nous roulons
Tous deux ivres vers le lendemain !
Ce grand corps mêlé, le soleil l'atteindra toujours
Le soleil dans mon coeur
Par delà les bornes du siècle qui le contient
Ce grand corps céleste, cet univers
Laissant passer juste assez de lumière
Pour que mes mots puissent le voir dans le noir
- captaim, M. de Saint-Michel, DimDez et 1 autre aiment ceci
#309646 Different you
Posté par Vivien
- 15 octobre 2015 - 03:45
Sur un tenant, tu aimes mon doux sourire
Ce qu’il touche porte le sceau de l’enfance
Et tu peux rire librement à quelques-uns de mes mots
Nous tirons dans le noir la barbe du soleil
Et nos doigts, comme des petites couleuvres
Creusent le chemin d’une rivière unique
Au creux de notre dos
C’est bon, c’est si bon
La petite étoile qui s’allume
Et devient la plus brillante petite étoile de l’univers
Mais une fois quitté l’abri de ce lit
Je me tiens avec peine sur mes côtés
Sur un tenant solitaire, déchiré par les éclairs
D’un sale langage de viscères
A trop parcourir les feuillets du vent
Mes lèvres ont perdu le goût subtil des choses
Hors du lit, je vis dans cette tempête
Qui confond les ventres et les cœurs
Et la lumière avec une blessure ouverte
La petite étoile éteinte qui vient se réchauffer
La nuit au bout de tes seins
Est reprise sous la coupe du noir total le lendemain
Le noir n’est qu’une illusion d’optique
Mais c’est la plus puissante des illusions de l’univers
Ne prends pas froid
Prends simplement garde à mon corps transparent
Si tu veux retrouver la faible voix du monde
Qui perce dans l’œil de la tempête
- hasia, DanielFléau, AURE et 2 autres aiment ceci
#309644 Courir ne pas
Posté par Vivien
- 15 octobre 2015 - 01:38
Courir ne pas
S’arrêter Reprendre le fil
De ses pensées
Pendu au bout l’hameçon du rêve
Quelle prise d’air ou de terre
Jetant un œil l’œil intérieur
Pour s’éclairer creusant
Un nouveau passage avec ses griffes
Se trouant toujours retrouvant
Ici et là le visage d’une idée
L’inclinant l’embrassant l’étreignant
Avant de la laisser reposer immobile
Et repartant à fond de train
Par les galeries brutes de l’être
Modelant pour la millième fois
Ses parois, voûtes et rivages
Sans tapage extérieur en secret
Des hommes et des dieux
Préparant la demeure l’ultime demeure
Un point au milieu du vide
En son exact milieu une ouverture
D’où s’écoulera un chant à soi
Une petite chanson naïve quelques mots
D’amour comme un mantra
Offert à la nuit sans fin qui se réveille
« Courir ne pas
S’arrêter Reprendre le fil
De ses pensées… »
- captaim et M. de Saint-Michel aiment ceci
#308726 Bitume
Posté par Vivien
- 29 septembre 2015 - 03:21
Le bitume brouille nos pas, il engloutit
La circulation de nos désirs morts-nés
Éteint les incendies de nos chapelles
Quand sonne la minuit ce souffle
Si caractéristique de nos frères il
L'étouffe, éponge leurs éclats de rire
Avec les klaxons et la voix des bars
De son fin voile de pluie - du rouge au vert
Il fait basculer la colère en longues traînées
D'Ensor ou de Turner - il est la larme
Qui sèche très lentement des mille nuits
Que nous avons passé à braver le ventre de la ville
Il est ce ventre retourné et criblé des mille visages
Dont le soleil a fini par refuser l'aumône
Ces visages qui ont été ou seront les nôtres
Bien que nous passions devant eux
Impérieux, ayant tout oublié de l'argent
Froid lancé vers eux par la lune.
Une source coure dans la bitume.
Selon ton imagination une forme
Morte ou pleine d'amour en sort
Si tu t'arrêtes assez longtemps.
Des pas d'enfants résonnent entre les gouttes
Jouant là où tes peurs s'ébrouent.
Tu as grandi, démesurément. Mais le bitume
Est encore plus grand que toi. Il coule
Partout dans la ville depuis que tu as brisé
Le sceau de ses rêves.
- DanielFléau, M. de Saint-Michel, Hattie et 2 autres aiment ceci
#308332 Improvisations
Posté par Vivien
- 21 septembre 2015 - 07:04
J'aime beaucoup ces trois dernières impros, tu te rapproches du conte avec une simplicité surprenante et une pointe d'humeur bien à toi. J'espère que tu vas continuer sur cette voie !
- DanielFléau aime ceci
#304344 Vers pour les mains
Posté par Vivien
- 07 juillet 2015 - 02:52
Car tu m’invites à jouir sans coup
Férir, à m’allonger à plat ventre
Contre le vent de mes tourments et
Oublieux de tout cela qui me
Précédât (angoisses peines ou peurs)
Tête collée contre ta tête à
Toi, main perdue sur ta peau nue, é-
Treindre une teinte inédite de
Ce qui se nomme la vie ou l’a-
Mour, vocable que je n’ai jamais
Su apprendre, et pourtant présent à
L’œil de qui nous regarderait là ?
- Hattie aime ceci
#303749 Vers pour les mains
Posté par Vivien
- 27 juin 2015 - 12:41
En toute conscience avec les êtres qui me
Précèdent – Ramassé ramassis d’ordures
A la bordure de l’air qui prend pour soi
Chaque largeur chaque pointure d’un geste
Négligé tel un coup de stylet lancé dans
Le vide. Accusateur à force d’heures passées
En compagnie de tous leurs poils dressés en
Ligne – Afin de les peigner enfin quelle
Main faudra-t-il ? Existera-t-il fou pour
Se glisser en cette obscure forêt de pins
Plantés en guetteurs inutiles – fou ayant
Espoir d’en sortir ? Si tel être foule un jour
Les lignes de cette contrée que ces vers
En toute conscience lui soient envoyés.
- Hattie aime ceci
#303060 Vers pour les mains
Posté par Vivien
- 16 juin 2015 - 02:14
Merci beaucoup pour ton commentaire élogieux Pigloo. J'ai repensé depuis pas mal à ton image de mains cripsées, ramassée sur le rebord d'une page, libres aussi. Ca me plait beaucoup.
Voici le dernier petit poème en date de la série (je ne les poste pas tous, pour conserver une certaine frâicheur)
Vers pour les mains prisaient-il
N’importe quel petit poisson lové
Dans les recoins du corail ou bien
La sirène affalée sur son banc de sable
Blanc ? L’un ou l’autre tapi pêchant
En dilettante au bord de l’océan sans
Canne filet perche ou la moindre
Envie de déplanter les pieds de leur
Poste de plancton. Arriverait alors le
Soir et ses cargaisons pleines d’étoiles
Fraîches – A jeter sur leur visage comme
Rappel d’un rêve plus ancien même que
L’écume léchant la peau de leurs chevilles
A la fin d’une page couverte de lettres
Salées où circule le souvenir d’un
Dieu marin.