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Yeos

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#229634 Les Vrais Rapaces (666-I)

Posté par Yeos - 18 mai 2013 - 08:41

Aigles...faucons...condors - non !
Les véritables rapaces   
ne sont pas ceux  
que l’on croit –   
les véritables rapaces  
n’ont pas de plumes.
Les véritables rapaces  
font pleine justice au dicton  
“Les apparences peuvent être trompeuses” 
tellement ils nous ressemblent MAIS  
faites gaffe  
rien n’est plus faux  
qu’un véritable rapace!  
(Selon la théorie de la sélection "naturelle"
il n’y a rien de plus “doué” pour le mal!).
Les-vé-ri-ta-bles-ra-pa-ces  
n’ont pas de plumes mais  
ils ont une énorme monstrueuse   
paire d’ailes de fer  
dont l’ombre  
une fois ouvertes 
couvre la terre entière  

d’un drap de sang…

les véritables rapaces  

 

quand confrontés aux Hauteurs du Coeur  
ont peur de s’envoler   
(comme s’ils en valaient la crainte) 
ils se limitent à ramper, à ramper
à se vautrer   
dans le marais que grâce à eux  
le monde est devenu...
les véritables rapaces  
dépendent d’avoir pour Être 
comme une sangsue dépend de sang  
pour vivre ...  
ATTENTION ..faites gaffe!  
rien n’est plus faux  
qu’un véritable rapace!

 

 




#229402 L'Instant Rompu !

Posté par Yeos - 15 mai 2013 - 03:56

Très intéressant. Ce texte s'insère à mille merveilles dans certains courants de la poésie actuelle.

Mais permettez-moi de vous suggérer - avec les meilleures intentions - une autre  "mise-en-forme"/structuration, celle ci-dessous:

 

 

 

À l’intersection de nos vies 

entrechoquées par les éléments

il est là, sous-jascent, omniscient.

Trop de lignes interrompues

de choses entrecoupées... 

de regards en vacuité

       se profile un naufrage

celui du devenir 

            alors que la vie essouffle

encore de nos mots…haletant 

le souffle-court il nous porte

                         dans le temps 

jusqu’à cette douleur...

alors, l’instant qui se rompt se décharne

              de nos maux !




#229359 L'arbre de la connaissance du bien et du mal 3

Posté par Yeos - 14 mai 2013 - 08:03

Merci d'avoir apprécié mon poème.

 

Quant au vôtre, grosso modo j'aime bien mais je crois que vous n'avez rien à perdre si vous vous débarrassez de la rime. Ou en tout cas ne vous y arrêtez pas, sur la rime.




#229328 Ta Dernière Peau

Posté par Yeos - 14 mai 2013 - 03:58

En vain y cherches-tu un seul signe 

un seul lambeau qui soit :
sourires 
       soupirs   
larmes   
       et luttes -  
de ta dernière peau  
il ne reste rien.
 
Combien de combats   
faudra-t-il encore mener  
combien de peaux encore lâcher
jusqu’à enfin gagner des ailes?

 

Petit à petit  
pore à pore 
pas à pas 
de cette peau-ci  
à cette peau-là
ce sera peut-être celle-ci
 
ta dernière peau...
 
(paru dans mon recueil  "D'Ici et D'Ailleurs")



#228838 Apocalypto

Posté par Yeos - 09 mai 2013 - 07:42

Adorable sonnet comme dans les bons vieux temps de la poésie...!

N'empêche qu'il y a quelques morceaux dont la signification m'échappe:

 

- La dialectique Kukulkan / Dieu.Car, de quel Dieu s'agit-il? Du Dieu Judéo-Chrétien ou d'un Principe Cosmique inhérent à la religion Maya?

 

- Kukulkan = Quetzalcoatl le serpent emplumé ?




#228355 Ouvrons Nous Grand à la Lumière

Posté par Yeos - 03 mai 2013 - 09:45

Incorpore-moi, chuchote l'âme au corps

 

pourquoi lever les yeux au ciel ?

Pour plus éthéré et ailé qu’il soit

le sommet est déjà ici - en moi, en toi.

 

Déjà ici, en moi, en toi

dans notre tréfonds

constamment en ascension

le soleil de tous les soleils

brille de tout son éclat.

 

«Recueille-toi comme la tortue

se retire dans sa coquille»

disaient les Anciens...

mais il n'en est rien,

pas question de battre en retraite -

cassons la coquille

ouvrons nous grand à la lumière

jusqu'à la métamorphose du regard

jusqu’à l'éclipse du monde

jusqu'à arracher le voile

dangereux comme un marécage

de la folie ordinaire ...

 

spiritualise-moi, demande le corps à l’âme




#227600 Mon Amour c’est Printemps

Posté par Yeos - 10 avril 2013 - 12:30

à la mémoire de Pablo Neruda
 

mon amour c’est maintenant ou jamais...

sur la crête de la vague perchés
profitons du sourire des dieux
profitons du printemps, profitons-en!

 

Á nous encore et toujours 

la foudre 

à nous encore et toujours la mèche

qui plus elle brûle moins s’éteint!

 

Et allons-y de vert  dévêtus
de fleur en fleur  faire l’amour
tant que c’est encore le printemps…

 

tant qu’il y a encore des printemps…

(c’est jamais...ou maintenant

mon amour... ?)




#227598 Le Miroir de L'Énigme

Posté par Yeos - 10 avril 2013 - 12:08

J'ai déniché ce poème dans les tréfonds d'un esprit prisonnier de ce monde, pourtant il m'a montré que le miroir derrière lequel je me cachais n'était pas forcément la réalité.

 

Merci au phénix Yeos

Merci à toi Misti...et j'aime aussi ta poésie, j'ai jeté un coup d'oeil sur ton site...quelque chose me dit que tu ne la remanie pas beaucoup (mais peut-être que je me trompe). Chouette équilibre donc entre spontanéité (innocence perdue?Je ne pense pas...), profondeur et lyrisme.

Quant à l'esprit prisonnier de ce monde : non peut-être comme on dit par ici...car il ne cessera pas de se battre pour s'en libérer ou "au pire" pour mieux le gérer...




#227481 Le Miroir de L'Énigme

Posté par Yeos - 04 avril 2013 - 06:54

réfléchissant l'enchevêtrement de nos corps

jusqu’au bout du fini

jusqu’au bout du geste

la frontière entre l’euphorique illusion

 

et la triste - mais libératrice - vérité

de plus en plus dense

n’est qu’un piège, un de plus -

la source et le fruit de nos actions

 

restent dangereusement cachés

dans les limites du fini…

qui de nous osera briser le miroir

jusqu’au bout du geste?




#227364 L'OISEAU (haïku)

Posté par Yeos - 28 mars 2013 - 12:59

Je l'ai modifié

Le changement fait

il vous plaira mieux 

Oui tout-à-fait...une autre possibilité serait:

 

 

Derriére la nuée

Le bleu infini

Le Ciel se cache

 

le grand C faisant allusion au divin. 




#227356 L'OISEAU (haïku)

Posté par Yeos - 27 mars 2013 - 08:10

Le problème ( s'il y en a un ) n'est pas dans le contenu - Dieu - mais plutôt dans la façon d'exprimer ce contenu.

En poésie parfois l'implicite s'avère plus intéressant que l'explicite...essayez de suggérer le divin tout en utilisant des mots qu'à  première vue n'ont rien à voir avec.

J'ai fais la même erreur dans mon poème "Entre-les-mains de Dieu".




#227280 Entre-les-mains de Dieu

Posté par Yeos - 23 mars 2013 - 06:55

au sein de la mer

assez loin

de la chaleur du sable -

de la terre ambiguë,

recueilli dans le ventre de la vague

comme entre-les-mains de Dieu,

je me laisse aller, je lâche-prise

des limites d'un corps

enfin muet...




#227172 onzeseptembre

Posté par Yeos - 17 mars 2013 - 03:15

onzeseptembre

 

(poétiser plutôt que vociférer à en effrayer la vérité)

 

 

c'étaient de très hautes tours

que percèrent d'assourdissantes javelines

 

ni celle d'un combattant ni celle d'un fol

l'obscure énergie qui les avait dardées

 

c'étaient ces plaies qui flamboyèrent

c'étaient ces plaies qui s'intuméfièrent

ces plaies qui béaient

 

un sang nébuleux s'en échappait profusément

il avait la vastité bleue du ciel

pour son effusion

 

 

c'étaient ces tours altières qui pleuraient par toutes leurs faces

lourdes larmes de chair et d'os

linéaments de l'homme tourbillonnant

dont rien

ni le mouchoir de l'hégémonie

ni le doigt de la révolte

n'essuieraient le fracas de l'épanchement

 

lorsque ces si hautes tours

furent effondrées par un secret porphyre

leur linceul s'enfla brusquement

pour devenir ce monstre protéiforme

qui dévorait les reliques du réel

 

 

linfabrice

Bonjour,

j'aime ce poème...vocabulaire riche (peut-être pas accessible à tous, mais ça...), rythme soutenu plus assez d'impact émotionnel...

Yeos (pseudonyme littéraire)