Nous avons soif, nous avons soif !
Nous avons soif, d’amour, d’humanité et de fraternité
Nous avons soif de matins clairs
De lendemains qui chantent
Et puis de beaux dimanches
Avec des nappes blanches
Sur des tables dressées
Dans le milieu des prés.
Nous avons soif !
De vin blanc qui pétille
qui mets le feu aux joues des filles
à leurs lèvres vermeilles
que l’on peut embrasser
sans devoir se cacher
et qui dansent au soleil
en regardant le ciel,
dont le bleu se déverse
dans les cœurs et les têtes
embrasés par la fête,
et que l’on peut faire tourner
pour ne plus les lâcher
jusqu’à les faire tomber
à la renverse.
Nous n’avons pas faim ! nous n’avons pas faim !
De votre société livrée
Aux imbéciles affamés
Occupés à précipiter
Leur pauvre monde chaotique
Dans le néant de leurs tristes politiques,
Et dont le but inavoué
N’est autre que de s’accaparer
Le trop plein de richesses
Qu’il ne faut partager
Qu’avec soi, qu’avec soi !
Sans se préoccuper du déluge annoncé
Ni des arches de Noé
Qui devront embarquer
Bientôt le peu d’humanité
Qu’il pourra nous rester.
Nous avons soif, nous avons soif !
De nos enfants qui jouent
A reconstruire le monde,
De leurs rêves fertiles
Sauveurs de nos espoirs envolés
Mais jamais abandonnés,
Et prêts à ressusciter
Aux premier sourire éclairé
de leurs yeux étonnés
qui parfois nous redonnent
quand on s’y abandonne
l’avant goût de la légèreté
qui depuis trop longtemps
nous a quittés.
Nous n’avons pas faim ! nous n’avons pas faim !
De vos tristes combines
Que les médias illuminent
De leurs flots de mensonges
Laquais serviles et efflanqués,
Qu’aucun remord jamais ne ronge
Du temps qu’ils puissent récupérer
Quelques morceaux,
Quelques quartiers
De la pitance frelatée
Qui pourrit au fond des paniers
De ceux qu’on dit favorisés.
Nous n’avons pas faim ! nous n’avons pas faim !
De la violence inévitable et légitime
Dans laquelle nous allons devoir sombrer,
Engendrée par la pauvreté
dans laquelle
Vous voudriez continuer à confiner
Nos mères, nos frères, nos sœurs,
Nos femmes et nos enfants.
Nous n’avons pas faim ! nous n’avons pas faim !
ne vous approuver,
Ni de marcher à vos cotés
Au pas cadencé de vos armées de policiers
Garants de notre sécurité.
Nous n’avons pas faim, nous n’avons pas faim !
De votre constant saccage
Du jardin de la beauté
Que nous n’aurions
Jamais du déserter.
Nous n’avons pas faim, nous avons soif !
Nous avons soif, d’amour, d’humanité et de fraternité
Nous avons soif de matins clairs
De lendemains qui chantent
Et puis de beaux dimanches
Avec des nappes blanches
Sur des tables dressées
Dans le milieu des prés.
Nous avons soif !
De vin blanc qui pétille
Qui mets le feux aux joues des filles,
A leurs lèvres vermeilles
Que l’on peut embrasser
sans devoir se cacher
Et qui dansent au soleil
En admirant le ciel.
- M. de Saint-Michel et ankluv aiment ceci