Amicalement, selphie
- chevalier dupin aime ceci
Posté par Selphie - 04 mars 2022 - 08:27
Posté par Selphie - 01 juin 2019 - 04:02
Las
Hier encore j’étais libre
Ma vie en équilibre
Mais aujourd’hui j’ai peur
De ces bourreaux frappeurs
Imaginez ma stupeur
Face aux reitres trompeurs
Montant des simulacres
Perpétrant des massacres
J’ai voulu déserter
Mais ils m’ont rattrapé
Et ils m’ont insulté
Tabassé, torturé
J’ai dû fuir mon pays
Soulagé d’être en vie
Certains de mes amis
Sous les coups ont péri.
Sous ces sombres auspices
Que croire en la justice ?
Qu’espérer de l’avenir
Sauf tuer ce souvenir
Posté par Selphie - 01 juin 2019 - 02:32
La petite rose de la lande
Un fond musical
Da una lacrima sul viso
Un papier bleu pale
Comme un sorriso
Qui dessine
Une églantine
La petite rose de la lande
Deux êtres dans les brandes
Peu à peu appareillent
La vie qui s’éveille
Tant de fraicheur
Tant de candeur,
Tant d’innocence,
Tant d’ignorance
Une démarche si claire
Une découverte comme dans le désert
Quand le renard s’est découvert
S’appuyer l’un sur l’autre
Comme firent les apôtres
Pour quitter ses repères
Explorer ses chimères
Notre vie était en racine
Nous avons fléchi aux épines.
Le hasard me tend une perche
Ce coffret orné de coquillages
Et la playlist que je cherche
Dans ma mémoire au fond des âges
Here’s to you, le ciel, le soleil, la mer
Le ruban de la cassette éphémère
N’a pas résisté au temps
Las, depuis nos vingt ans…
« Une âme, une présence, un port dans la tempête, quelqu’un qui ait le courage de vous prendre la main et de vous ramener sur le chemin, comme on guide un aveugle ; quelqu’un qui resterait égal à lui-même toute sa vie, une âme pour rêver à sa jeunesse quand elle ne sera plus ; quelqu’un et non plus une image…
Ce partage, c’est l’amitié de jeunesse, pure, sans mobile véritable, sans intérêt matériel ; un partage pour le partage. »
(Merci à Hubert-Albert Clos Lus)
Posté par Selphie - 19 mai 2019 - 04:44
Mais j'ai l'impression qu'il n'y a jamais eu (dans ma ville) autant d'ateliers d'écriture, dont beaucoup éphémères et gratuits. Peut-être pour renouer avec ce besoin en contraste avec les claviers?
Posté par Selphie - 15 avril 2019 - 02:32
Hé bien, hé bien, j'en reste ébaubie!
Posté par Selphie - 15 avril 2019 - 02:30
Les années passent passent passent......
ça n'en finit plus!...
Posté par Selphie - 03 juin 2018 - 07:42
Agadir, Safi, Essaouira?
Une halte après des jours de désert? Une pause après une aventure ... ardente?
Pas de désert, pas d'aventure ardente,
Juste un coin sans complications où je suis bien.
Terrasse de toit à Essaouira pour les premières strophes pour s'asseoir au coucher du soleil
"Retraite" (camping, lecture, marche en bord de mer, gentillesse) à Sidi Kaouki pour se ressourcer.
Mais ça fait bien 2 à 3 ans que je n'y suis pas allée, d'où la note nostalgique relevée par M.de Saint-Michel.
Je vous souhaite une bonne semaine.
Merci à tous ceux qui ont lu
Posté par Selphie - 02 juin 2018 - 07:41
Je n’ai rien d‘un aventurier
Je ne suis rien qu’un étranger
Egaré et puis séquestré
Par la lumière de ces contrées
Tu commences par les lacs de sel
Et les mirages au bout du ciel
Tu sues dans les dunes infinies
De sable blond pulvérulent
Qui s’effrite au cheminement
Ou la terre ocre craquelée
Coupée de rocs intermittents
Qui s’émiette en bruit de cracker
Et tu t’éloignes encore, encore…
Au long des sentes blondes ou rousses
Sinuant entre les caillasses
Emaillées de saponaire
Froisse la feuille l’odeur est douce
On bivouaque sous l’ombre opportune
Née d’une dune biscornue
Gare à la vipère cornue
Si la nuit tu cherches un p’tit coin
Faut un’ bonne dose d’ignorance
Pour goûter la lune en confiance
On animise les roches fantastiques,
Les peintures rupestres
Le sol haché en plaques noires,
Les arches, les orgues de basalte
C’est comme un soleil dans votre tête,
Inondée d’une radiation insolente
Un gel de sel sous ciel torride
Un paysage d’autre planète
Une intensité épicée aride
Ce rayon rose qui vous possède
Et partout je vois ton esprit
Mais les hommes y jouent à la guerre,
Me rappellent ce n’est pas mon pays
Me refusent : ce n’est pas mon logis/
Même si mon cœur est épris
Du désert
J’aime ces pays
Riches de reflets dorés
Qui exaltent l’esprit
Mais nous sont désormais interdits
A cause de la guerre
De l’esprit sectaire
A cause de l’argent
Des soifs de pouvoir
Ainsi nait la méfiance
Aussi l’ambivalence
Et parfois nait la haine
Sur l’exploitation humaine
Sur les dissemblances
Le refus de l’altérité
Mais ce n’est pas si simple
L’homme peine à trouver sa voie
Et malgré net et web
Vérités intérêts difficile de savoir
Ce qui se passe en réalité
Posté par Selphie - 02 juin 2018 - 07:36
Je n’ai plus d’ardeur
Je rêve d’un intérieur
Éclatant de blancheur
Et d’un toit en terrasse
J’y monterais le soir
Lorsque le ciel vêt l’or
Contempler ce patchwork
De carrés blancs
Et de disques d’argent
Rehaussé de colliers
De linge bariolé
Je vois en contrebas
Dans l’espace olivâtre,
Où l’herbe est rabougrie
Des chameaux grignoter
Les rares pousses des arbustes
Au loin à l’horizon
S’estompe une mer bleue
C’est l’heure où tout rosit
Rassérénant mon cœur
Endormant mon histoire
Réveillant ma mémoire
Je prendrai
Le sentier des arganiers
Demain, j’irai là-bas,
À pas lents,
Je longerai la baie.
Je m’assiérai pour lire
Sur une banquette en bois
Devant un thé à la menthe
Près d’un bougainvillée
En regardant de temps en temps
Les chevaux galoper sur la plage
Puis au coucher du soleil,
Je marcherai
Jusqu’à l’esplanade près du marabout,
Je commanderai un tajine, ou un maquereau grillé
Je mangerai dans les dires et les rires
J’attendrai que le globe flamboyant
Se noie dans les volutes pourpres
De flots à écailles d’or
Où se détachent encore
Les silhouettes des surfeurs.
Il sera un peu tard
Il sera bien trop sombre
Pour enjamber les rochers
Choisir dans les anfractuosités
Les plus beaux galets
Les plus colorés
Ceux dont on réveille l’éclat
Avec quelques gouttes d’eau
Ce sera pour après-demain.
Nul besoin de courir
Pas un amour,
Juste un souvenir
Symphonie toujours
Un désir secret
Un refuge à savourer
Qui habite mon cœur
Pointillé d’ardeur
Posté par Selphie - 18 janvier 2018 - 08:49
Rester sourd ou aveugle
Ne nous assure jamais la paix espérée
Mais, elle transforme le monde en jungle
Sourd ou aveugle... Mais muet???
Ce n'est pas toujours facile de dire ce qu'on pense face à des insultes ou dévalorisation
Posté par Selphie - 16 janvier 2018 - 02:42
2 textes de Marie Noël que j'aime bien:
"
La rue sans joie.
C'est, dans la ville future, une rue où se croisent et s'entrecroisent les multiples câbles de la science humaine, une rue sans ciel, emprisonnés dans le jour fumeux au raz des toits ; Une rue exactement laborieuse et ordonnée qui tourne et retourne sans cesse sur elle-même, vaquant dans un lieu sans espace à des besognes sans lumière, le long de semaines sans dimanche. Les dimanches eux-mêmes y sont captifs, jour à l'aile coupée.
Tant de labeur, à quoi bon ? Sans fruit que de faire durer et s'étendre à l'infini la ville enchaînée.
La ville est prospère, sans doute, on y mange. Mais les maisons n'y sont pas heureuses. Elles n'ont pas le droit d'avoir chacune sa lampe, ses gens autour, sa petite joie intérieure à elle, à elle seule.
La Joie vit d'air libre. La Joie a besoin de respirer. Dans cette rue, La Joie mourra, est morte déjà, étouffée. .
La joie est pour chacun dans sa chose unique, dans ce don de soi-même à soi-même que, malgré toute fraternité, nul ne reçoit d'autrui.
Elle est pour chacun à cette merveilleuse place ingouvernée, insoumise de l'âme, où joue, à sa manière toute neuve, un petit enfant désobéissant, sans s'occuper de ce que font autour de lui les grandes personnes bien ordonnées qu'ont remontées et mises en marche une quantité d'ingénieurs et de contremaîtres -- groupes, sociétés, syndicats -- elles sont là toutes ensemble à obéir, dans cette rue, à travailler pareil, à gagner pareil, à acheter pareil, à manger pareil, à coucher pareil, à penser, aimer, haïr, chanter, crier pareil, vêtues de couleurs pareilles.
Qui sauvera maintenant sa chose unique ?
Qui sauvera maintenant son petit enfant désobéissant et l'emportera au grand air sans rue ?
Voici venir le temps où seul seront gais les moucherons, les oisillons et les chatons.
Les fourmis ne le sont pas. Ni les abeilles – qui a jamais vu s’amuser les abeilles, esclaves de leur cité jusque dans le cœur d'une rose ? -- et ne parlons pas des termites !
Sauver la désobéissance..."
Le seigneur :
Moi aussi, j'ai joué en créant. Et le monde est beau de ma fantaisie. Je ne me suis pas réduit, par vertu, à la candeur des fleurs blanches. J'en ai semé sur la terre de toutes les couleurs. J'aurais pu me contenter des bonnes fleurs honnêtes, la camomille, la bourrache, la sauge, la mauve, la fleur de tilleul, le millepertuis, tout de la confrérie des plantes salutaires en qui tout le monde a confiance, mais j'ai inventé aussi la digitale, l'aconit, la ciguë, l’hellébore, la stramoine, la mandragore, les champignons vénéneux, toute la bande des plantes malignes qui n'ont pas bonne renommée.
Pourtant, elles ont, elles aussi, leur bien à faire que je leur ai confié en secret, qu'elles recèlent en cachette et que les mages, les savants -- j'aime leur préparer des surprises -- découvriront en cherchant bien.
Simplement je dis à l'homme : « N'y goûte pas sans conseil. » Mais aux bêtes, je ne dis rien. Elles sont plus près de moi. Elles savent."
Et enfin une citation: "l'ennui naquit un jour de l'uniformité"
Posté par Selphie - 16 janvier 2018 - 11:22
Posté par Selphie - 13 janvier 2018 - 10:55
Je vivais zen en mon jardin
Qui sentait la menthe et le thym
Oui, mais j’ai négligé les soins
Pour assurer ses lendemains
Un jour elle a vidé son sac
M’a dit qu’elle en avait sa claque
Que j’avais bien assez fait l’ Jacques
De prendre mes clique(s) et mes claques
Prise de conscience brutale
Comment vivre sans ma vestale
Cette oasis de chaque jour
Cet épicentre de l’amour
C’était un sacré coup d’ Jarnac
J’en avais gros sur l’estomac
Au point d’en être un peu patraque
J’avais plus qu’à tourner casaque
Alors je l’ai joué profil bas
Fait mon examen de conscience
J’avais eu beaucoup trop d’absence
Le travail, le sport, et tout ça…
Mais j’ai plus d’un tour dans mon sac
Après tout, y a pas l’ feu au lac
L’affaire est pas encore en sac
J’ai réagi du tac au tac
Je me suis ach’té un’ conduite
Fini les fuites, plus de cuites
Je n’arrêtais que chez l’ fleuriste
Et fêtais son corps en artiste
La surprise de ce mic-mac
C’est que ce fut aphrodisiaque
Avant j’étais souvent patraque
Je nais cornac en mon hamac.
Posté par Selphie - 12 janvier 2018 - 07:00
Gagné! Je savais bien que vous, vous la reconnaitriez!
Félicitations
Pour ceux qui ne connaissent pas:
http://www.routard.c...int_mathieu.htm