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Champdefaye

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Hors-ligne Dernière activité : avril 29 2015 03:01

#275657 Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! (pour R. W. ma traduction du poème de W...

Posté par Champdefaye - 13 août 2014 - 06:44

Superbe poème, que je ne connaissais pas. A dire debout sur une table, comme Ethan Hawke, pour dire adieu à l'acteur Robin Williams.
Autre triste nouvelle ce matin: Lauren Bacall est morte.
Avec cette réplique de "To have and have not", ses longs cheveux blonds et son regard bleu, elle entrait magnifiquement dans le cinéma en 1944.
"If you need me, you just have to whistle. You Know how to whistle, don't you, Steve?"


#275165 Aphorisme

Posté par Champdefaye - 08 août 2014 - 10:37

Vous en expliquer la raison? Non, désolé, je ne le peux... (Ce n'est pas la première ni sans doute la dernière fois que telle ou telle publication "agit" ainsi... et la quantité de mots employés dans icelle n'a que peu d'importance.)

Mais vous, de votre part, pourriez-vous m'expliquer pourquoi, dans la 1ère partie de votre précédent commentaire, vous avez contesté ma phrase anodine avant (sans vous en apercevoir, peut-être?) de vous y rallier...
D'avance, merci.

 

 

Je vois que nous  ne nous comprenons pas. Il faut dire que c’est compliqué. Je vais récapituler pour tenter de comprendre moi-même

  1. Votre aphorisme de départ dit que le poème en sait plus que le poète
  2. Mon premier commentaire dit : « non, il n’en sait plus, mais il en dit plus, autrement dit on lui en fait dire plus que ce que l’auteur y a mis
  3. Pigloo dit qu’il lit mieux « le poème en dit plus que le poète » que « le poème en sait plus.. »

Je crois que votre aphorisme disait exactement cela, mais en préférant utiliser savoir que dire.

Bon, tout ça devient abyssal et on pourrait peut-être s’arrêter là dans la décortication.

Ah, oui ! Vous souhaitez que je vous dise pourquoi j’ai contesté votre petite phrase.

Eh bien, justement pour ça, pour déclencher une discussion, faire naitre des réactions, provoquer parfois avec une logique inadaptée à la poésie, changer un peu des commentaires sibyllins, des demi-mots et sourires entendus.

Disons que j’ai partiellement réussi.

A la prochaine fois…




#274989 Aphorisme

Posté par Champdefaye - 07 août 2014 - 12:48

Un aphorisme n'est pas nécessairement paradoxal. Pas plus qu’un paradoxe ne constitue nécessairement un aphorisme, surtout si, comme celui-là, il est faux.

Le poème n’en sait pas plus que le poète.  Comment le pourrait-il ? C’est bien le poète qui l’a créé, non ? A moins d’avoir une vie propre après sa naissance, comment le poème pourrait-il en savoir plus que son créateur ?

Par contre, parfois, le poème en dit plus que le poète, plus que le poète a voulu dire. Soit que l’inconscient du poète ait travaillé à la création, soit que l’auditeur/lecteur y insinue ses propres idées, fantasmes ou illusions.

Il arrive aussi  que, parfois,  le poème en dise moins que le poète. Alors, on dit que le  poème est raté.




#274042 Aurore

Posté par Champdefaye - 30 juillet 2014 - 04:59

Le soleil s'est levé derrière le toit qui fume

Les oiseaux ont chanté, les nuages ont blanchi.

J'ai enfoncé mes yeux dans l'oreiller de plume

Et mes poings ont battu l'édredon avachi.

 

"Vos gueules!", ai-je crié aux bruyants volatiles,

 Et "Eteins la lumière!" à l'astre du matin

"Je veux dormir encore, ramassis d'imbéciles,

Et toi, sacré flambeur, cesse d'être importun!

 

"Non mais, ça va pas bien, tas d'oiseaux de malheur?

Cessez immédiatement tous ces cris incongrus

Car faire autant de bruit et ce, d'aussi bonne heure,

Est passible de mort, ou pire, c'est bien connu!

 

Et quant à toi, Phoebus, vraiment tu exagères!

Tu agaces mon œil, Ô vieil enquiquineur.

Je ne supporte plus tes mauvaises manières.

Je te le dis tout net: Va te faire voir ailleurs!

 

Le soleil s'est caché: il m'avait entendu.

De la même manière, ayant fermé leur bec,

Sans doute un peu vexés, les oiseaux se sont tus.

Le calme est revenu et le sommeil avec.

 

Cette histoire n'a pour but que de vous démontrer

Qu'il est possible de dormir jusqu'à onze heures

A la condition bien sûr de s'adresser

Avec fermeté à tous les emmerdeurs.




#273629 Un week end à la mer

Posté par Champdefaye - 27 juillet 2014 - 07:46

Un week-end sans lui,
À la mer de surcroît,
Et le soleil qui luit,
Et lui, qui n'est pas toi,
Qui me drague, hé oui!
Sur la plage du Crotoy
Où toujours je m'ennuie
Sans toi, sans toi, sans toi.

Voilà ma contribution à ce joli et triste poème Week-end à la mer.
J'apprécie aussi beaucoup la photo qui prouve, s'il en était besoin, la justesse de ma devise: " L'éléphant est irréfutable "


#273599 En six syllabes : surdité profonde !

Posté par Champdefaye - 26 juillet 2014 - 08:58

Habile!
Comme le roulement...


#273154 Do you Shakespeake ?

Posté par Champdefaye - 23 juillet 2014 - 09:38

Le barde de Stratford-upon-Avon était un grand poète. (Les anglais proclament même qu’il demeure le plus grand, mais ce sont des anglais.)

Cependant, il faut bien que quelqu’un le dise, il avait parfois une drôle de façon de s’exprimer. Pour rendre ses œuvres plus accessibles aux élèves des lycées, c'est-à-dire, comme disait Pierre Desproges, ceux qui savent lire dès l’âge du permis de conduire, l’Education Nationale a décidé de faire remplacer une douzaine d’expressions élisabéthaines particulièrement obscures  par les traductions suivantes :

 

1-Marcher contre le vent de la raison: S'apprêter à faire une connerie. (Antoine et Cléopâtre)

2-Il se rie des plaies celui qui n'a jamais reçu de blessure: Tu feras moins le malin quand ça t'arrivera ! (Roméo et Juliette) 

3-Si c'était fait lorsque c'est fait, il faudrait le faire tout de suite: Ah! Si ça pouvait être fini avant que ça commence! (Macbeth)

4-L'horloge me reproche le temps perdu : Mon Dieu, je suis en retard ! (La Nuit des Rois)

5-Voici l'hiver de notre mécontentement: Ah!  Ben, ça va beaucoup mieux! (Richard III)

6-Un monstre n'est jamais achevé: le pire des salopards peut toujours empirer. (Le roi Lear)

7-L’enfer est vide et tous les diables sont ici : les gens sont méchants (La Tempête)

8-Le souffle froid des mots glace les flammes de l'action: Tais-toi et cogne. (Macbeth)

9-Les cordages avec lesquels ma vie faisait voile ne sont plus qu'un fil, un cheveu: je vais craquer bientôt. (Le roi Jean)

10-Le ciel sait par quels sentiers obliques j'ai conquis cette couronne: je suis ici par la volonté du peuple (Le Roi Jean)

11-Être ou ne pas être, telle est la question: j'y va-t-y, j'y va-t-y pas? (Hamlet)

12-La vie est un conte, plein de bruit et de fureur, racontée par un idiot et qui ne signifie rien: J'ai rien compris à c'qui s'est passé, mais j’en ai pris plein la gueule ! (Macbeth)




#273124 A ma bien-aimée

Posté par Champdefaye - 22 juillet 2014 - 08:59

Après l'envoi à 3 reprises du même poème "Reviens moi", puis du poème "A ma bien  aimée" à 7 reprises, ceci à quelques minutes à peine d'intervalle, on se pose une question:
S'agit-il :
1-d'une erreur de manipulation, après tout bien excusable?
2-de la recherche d'un effet "comique de répétition", un peu dépassé depuis Molière?
3-d'une finesse pour le moins insaisissable, et qui demanderait quelques éclaircissements?
 
(Entendez-moi bien : ceci n'est pas une critique négative des deux poèmes pris chacun à l'unité. Mais 7 d'un coup ! Quand même ! )



#272516 Anamnèses (2)

Posté par Champdefaye - 17 juillet 2014 - 02:02

Selon Roland Barthes, une anamnèse est un essai d'écriture autobiographique d'un souvenir rapporté à sa plus sobre narration.

 

 

Le chemin de caillebotis gravit la dune  entre deux clôtures.

Au sommet, le vent souffle et l'océan parait.

Odeur de soleil, touché de bois, son de sable, goût de mer, image de vent, été.

 

Rue Monsieur-le-Prince, quand on ouvrait la porte, on entendait Oscar Peterson.

Fumée des cigarettes, bougies plantées sur des bouteilles vides.

Des couples se parlaient et s’embrassaient.

A Saint-Louis, c’était l’heure du cours de physique.

  

Un morceau du gâteau joufflu, doré et cannelé se désagrège doucement dans le thé de la cuillère. 

Marcel observe, goûte et se souvient.




#272376 Anamnèses (1)

Posté par Champdefaye - 16 juillet 2014 - 02:06

Selon Roland Barthes, une anamnèse est un essai d'écriture autobiographique d'un souvenir rapporté à sa plus sobre narration.

 

Soleil humide sur la grand ´place de Moundou.

Des barbelés entourent trois cocotiers disposés en triangle.

Des femmes en boubou errent à l'intérieur de l'enclos.

À l'extérieur, des bicyclettes sont enchaînées aux barbelés.

 

Le billard électrique clignote et sonne.

Le claquement des parties gratuites couvre le sifflement du percolateur.

Cinq billes coûtent 20 francs.

 

Une odeur de poussière monte des sièges.

Sur le pare-brise plat, une pancarte dit : 100.000 miles, 50 dollars.




#272154 Tu seras un poète, mon fils

Posté par Champdefaye - 14 juillet 2014 - 04:16

J'ai pu supprimer les mystérieux 75 qui précédaient chaque ligne.

Me voila redevenu mentalement rassuré et départementalement anonyme. 




#272077 À force d'obéir, la plèbe commande. (2)

Posté par Champdefaye - 14 juillet 2014 - 09:37

"Que faire de ce peuple qui bêle, piétine, trépigne, réclame ..."
Pour une bonne rééducation, une seule solution: les camps...
Mais qui gardera les camps?
Ceux qui "seuls naissent rois", les poètes?


#271998 Mastodonte lis là ce sonnet renversé pour toi ! (Je te le propose avant q...

Posté par Champdefaye - 13 juillet 2014 - 04:08

Amusant, truculent et bien foutu.
Du caractère, du corps, belle robe, bonne jambe, subtil arôme et grande saveur: excellente bouteille à consommer de suite et sans modération.
Je ne dirai donc pas :
3 vers, ça va,
4 vers, bonjour les dégâts!
mais plutôt:
Sonnez, (in)versez à boire.


#271964 Si tu n’existais pas

Posté par Champdefaye - 13 juillet 2014 - 12:13

"Si tu n'existais pas", il faudrait inventer.


#271963 Sous la torpeur

Posté par Champdefaye - 13 juillet 2014 - 12:04

D'accord sur le 17 heures .....trente, qui casse la musique du texte.
Tout le reste sent bien l'été.
Je proposerais
'Au clocher sonne dix-sept heures,
Le bourdon nous interdisant
D'oublier ...´
http://leblogdescoutheillas.com/