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Isalou

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#396589 L'Automne

Posté par Isalou - 21 octobre 2022 - 12:57

L'automne ne semble pas monotone et l'on peut s'en réjouir. J'aime beaucoup le parallèle entre la vieillesse et l'hiver poignant à l'horizon. Merci pour ce délicieux partage.




#396588 Le Vol de la lumière

Posté par Isalou - 21 octobre 2022 - 12:45

Lucifer triompha de l’espérance humaine

Quand des herbes versèrent des larmes de sang

Sur les plages normandes foulées par la haine

Sous les yeux effarés de soldats impuissants.

 

Dans les ténèbres de ce théâtre de guerre

Se tût l’aquilon lors des tirs d’artillerie

N’étouffant plus les sanglots funèbres de pères

En larmes devant un vieux cliché de famille.

 

Sur l’estran apprécié des sables mouvants

S’en vint sans trop de hâte la Grande Faucheuse

Satisfaire les derniers vœux d’adolescents

Pressés de finir leur destinée douloureuse.

 

L’océan ne souffrant leur profonde détresse

Se troubla sous le coup de colère de Neptune

Ayant cédé à l’envie de noyer sa tristesse

Dans une forte houle écumant d’amertume.

 

Les dunes fumant la poudre de gros canons

Nourrirent sans trêve la rancœur des nuages

Formant un clair-obscur dès lors que l’horizon

Se noya dans les remous laiteux de naufrages.

 

C’est lors d’une telle pluie de mélancolie

Baignant le visage déjà sanguinolent

De défenseurs fauchés au printemps de leur vie

Que le firmament épancha ses sentiments.




#377115 La Folle Passion d'un peintre

Posté par Isalou - 15 mai 2020 - 02:10

D’un canevas gondolant de mélancolie

Filtre la lumière ténébreuse d'une âme

Sur un chevalet de peintre bientôt détruit

Par la voracité d’impétueuses flammes.

 

 

C’est quand un artiste émaille une toile noircie

Pour exorciser ses souvenances maussades

Qu’il est la proie facile d’un mauvais génie

Exacerbant la frénésie de ses foucades.

 

Il arrive aussi que les doigts du géant puisent

L’encre de ses larmes de joie et de douleur

Sans que la tiédeur de ce lavis ne nuise

À la beauté des camaïeux de ses humeurs.

 

Le lacis des arabesques de son esprit

Ondule à l’image de son imaginaire

Sous la strate épaisse d’un somptueux vernis

Immortalisant son intriguant univers.

 

Il bascule dans une autre dimension

Quand sa main fébrile se met à trembloter

Sous le poids d’une trop vive émotion

Que ses vieux démons s’amusent à aiguiser.

 

Son chef d’œuvre d’habilité est menacé

Par le danger croissant de voler en éclats

Aussitôt que ces diablotins effrontés

L’affublent d’une pâte rose magenta.

 

Il est le jouet d’une hallucination

Lui dictant de se tenir au garde-à-vous

Dans une cacophonie de percussions

Si intense qu’il est bientôt sur les genoux.

 

Puisse celui-ci démonter le stratagème

De ces petits monstres jaloux de son sourire

Agrémentant si bien son allure bohème

Qu’une palette de pastels pourrait fleurir.

 

Puisse-t-il encore noyer son vague à l’âme

Dans les aquarelles égayant le croquis

D’un de ces jolis paysages de Paname

Ô combien charmants le jour et magiques la nuit !

 

Son tableau déborde désormais d’allégresse

Sous son alcôve parisienne aux beaux jours

Illuminant encore la délicatesse

De ses formes ciselées et de leurs contours.




#376981 Pauvre Martin

Posté par Isalou - 12 mai 2020 - 08:40

Une histoire de paysan que j'imaginais contée sur les doux accents du Sud. Cela n'engage que mon imaginaire. J'ai vraiment apprécié. Merci de ce beau partage. Avec mes amitiés poétiques, Isabelle 




#376980 Secrets de famille

Posté par Isalou - 12 mai 2020 - 08:28

Certains objets sont le vestige d’un secret

Quand ils sommeillent dans l’étoffe décatie

D’un délicieux petit chiffon désuet

Exhalant un grisant parfum de nostalgie.

 

Sous le ruban à rosette d’un vieux mouchoir

Semble leur âme prisonnière du passé

Derrière la porte grinçante d’un placard

Affichant une plaque Ne pas déranger.

 

C’est parfois sous le baldaquin d’une araignée

Que l’orfèvrerie de cette poche en dentelle

Cliquète fébrilement dans l’obscurité

De la mansarde exquise d’un ancien castel.

 

Dans cette demeure où craquellent les châssis

Dès qu’un esprit se sent un peu trop solitaire

Se lovent des joyaux au sein d’un cagibi

Hanté par leur nostalgique propriétaire.

 

Leur écrin soyeux fleurant bon la violette

Parfume un parchemin offrant des mots d’amour

À une princesse qui aimait en cachette

La poésie exaltée de son troubadour.

 

Au rythme du balancier d’un grand carillon

Remuant la poussière de leurs souvenirs

Volent des feuilles jaunies de partition

Pour célébrer le jubilé de leur empire.

 

Les amants vibrent bientôt au son d’un vinyle

Sur une valse viennoise de leurs vingt ans

D’un pas bellement juvénile et malhabile

Semblant trahir la pudeur de leurs sentiments.

 

Ils retrouvent brusquement leur fougue d’antan

Au vibrato d’une pièce de jukebox

Improvisant l’air sensuel du french cancan

Sous une lune de solstice ou d’équinoxe.

 

Leur château demeure une geôle de secrets

Camouflant maints de leurs présents en pierreries

Sous des jonchées de lierre formant désormais

L’écrin discret de vieux bijoux de fantaisie.




#376865 Amour passion

Posté par Isalou - 10 mai 2020 - 04:03

-Rose & Jack-

 

Deux cavaliers rivalisent sur l’échiquier

Des sentiments autour d’une dame tremblant

Que l’un d’eux ne cède à ses instincts meurtriers

Au profit d’un impitoyable châtiment.

 

À la veille d’un mariage de raison

Nourrissant certains esprits de pensées funestes

S’invite hélas l’orchestre du qu’en-dira-t-on

À une comédie-ballet de faits et gestes.

 

C'est dans le cocon maudit d'un bateau anglais

Que Rose et Jack s'enivrent d'amour interdit

Au grand dam d’un beau ténébreux dont le valet

Désespère qu’ils soient pris en flagrant délit.

 

Amour lorsque la chair frissonne et s'abandonne !

Amour quand l’âme frémit et puis se confie !

Amour dont le cœur résonne tant il se donne !

Amour par lequel l’esprit est si ébloui !

 

De seyantes robes d’organdi vaporeuses

Cabotent bientôt sur leur fond soyeux ivoire

Au rythme des chorégraphies voluptueuses

Nées dans la fièvre du bal un dimanche soir.

 

La fête bat son plein quand son roi et sa reine

Invitent les plaisirs de la frivolité

À bord du Titanic ne berçant plus la scène

Que pour ressusciter des bribes du passé.

 

Constamment le théâtre de leur tragédie

Se rappelle au bon souvenir de l’océan

Renvoyant l’écho d’une tendre mélodie

Sur laquelle s’aiment encore les amants.

 

L’on y perçoit aussi le pouls d’un diamant

Imitant le léger tic-tac des amoureux

En l’honneur du concerto de leurs sentiments

Dans une symphonie de camaïeux de bleus.




#376458 L'Odyssée de l'espoir

Posté par Isalou - 01 mai 2020 - 12:22

Version en doublon.




#376279 Ode aux migrants

Posté par Isalou - 27 avril 2020 - 08:57

L’ODYSSÉE DE L’ESPOIR

-Paroles-

 

Tu t’en vas braver l’océan

Dans le sillage de migrants

Ayant fait preuve de courage.

Tu imagines un rivage

Peuplé de braves indigènes

Ne nourrissant aucune haine.

Tes chants de matelot résonnent

Pour que la foi ne t’abandonne.

 

Refrain :

Au loin, tu vois l’Eldorado

Que te font miroiter les flots

Ô toi migrant !

Et pour conjurer le destin,

 

Sache te souvenir demain

Du bon vieux temps !

Ne prête l’oreille aux sirènes

Te chantant leur douce rengaine

Ô toi migrant !

Et si ton mât vient à sombrer,

Il te faudra savoir nager

À contre-courant !

 

Dans la nacelle de la nuit

Te berçant de mélancolie,

Tu retiens parfois tes sanglots.

Tantôt tu supplies les tarots,

Tantôt tu implores les dieux

D’exaucer chacun de tes vœux.

Tes rêves ornés de joyaux

Brillent autant que les coraux.

 

 

 

Refrain :

 

Sache te frayer le chemin

Du bonheur couronné de la gloire

Sans chanter trop vite victoire.

C’est quand le firmament s’étoile

Que tu descends enfin les voiles

Fleurant aussi bon les embruns

Que ta peau tannée de marin.

Demain ton vieux sombréro

Coiffera peut-être un héros.

 

Ô toi migrant !

Ne formant que trop le souhait

De te délecter de succès

Sur le Nouveau Continent !

Il ne te sera pas permis

De remporter tous les paris.

Ô toi migrant !

 

 

Chanson / Poème

Isalou Poésie




#359483 Cœurs brûlés

Posté par Isalou - 22 février 2019 - 08:33

Il rime une chanson

Inspirée d’un poème

Tel un jeune bohème

En quête de renom.

 

Son chant flatte l’oreille

De maintes gentes dames

Goûtant l’air de Paname

Au lever du soleil.

 

C’est au bois de Vincennes

Qu’il joue du violon

En roucoulant le nom

De ces Parisiennes.

 

Sa charmante ballade

Respire le parfum

Des bouquets de jasmin

Bordant leur promenade.

 

Sur la même rengaine

Tangue bientôt l’horizon

Par-delà les pontons

Arrosés par la Seine.

 

Chaque soir sa guitare

Marie un cha-cha-cha

Avec une salsa

Sur le quai Saint-Bernard.

 

Il arrive à l’automne

D’inviter sa musique

Un brin mélancolique

Sur la place Cambronne.

 

Paris perd l’équilibre

Sur son dernier succès

À l’angle des troquets

Où il se sent si libre !

 

Ce grand musicien

Chantant à perdre haleine

Occupe aussi la scène

Tel un magicien.

 

Par un jour blanc d’hiver

S’achèvent ses tournées

Dans un petit café

Autour d’un dernier verre.

 

C’est au sortir du lit

Qu’il joue le lendemain

Un de ses beaux refrains

Souriant aux titis !

 




#352873 La Mémoire des parfums

Posté par Isalou - 12 octobre 2018 - 12:39

Oui, des parfums bien entraînés... Merci à vous!




#352864 La Mémoire des parfums

Posté par Isalou - 12 octobre 2018 - 08:37

Oui, un voyage spatio-temporel humant les pages de l'histoire du parfum... Merci à vous également !


#352861 La Mémoire des parfums

Posté par Isalou - 12 octobre 2018 - 07:50

La Mémoire des parfums

 

Il est des senteurs divines

Nous menant à l’euphorie

Avec tant d’espièglerie

Qu’elles piquent nos narines.

 

Leur délicieux sillage

Répand parfois les embruns

D’une essence de parfum

Ne paraissant pas son âge.

 

Dans la Grèce d'Aphrodite

Mêlant des odeurs boisées

À des fragrances chyprées

Sont nés peu à peu des mythes.

 

Sur les rives des épices

Baignées par les flots du Nil

Volent des senteurs subtiles

Aux arômes de réglisse.

 

Au cœur de la Rome antique

S’apprivoisent maintes roses

Que les eaux du Tibre arrosent

Dans un écrin romantique.

 

De vieux flacons du Levant

S’échappe la quintessence

De parfums dont les essences

Célèbrent la nuit des temps.

 

C’est à la Cité des Doges

Que s’évaporent le mieux

Des arômes capiteux

Ne tarissant pas d’éloges.

 

Et le Siècle des Lumières

Vantant ses eaux délicates

Aux grandes aristocrates

Ne semble pas le moins fier !

 

Dans la galerie du temps

Flottent de divins parfums

Tels l’iris ou le jasmin

Imprégnant notre présent.

 

Là-bas naît leur capitale

Dans un village côtier

Où des paniers en osier

Débordent de pétales.

 

Cette jolie provinciale

Répondant au nom de Grasse

N’a jamais les jambes lasses

Sous son soleil provençal.

 

Il est si bon de humer

Ses champs de roses de mai

Offrant les plus beaux bouquets

Qu’elle cueille par brassées !




#352481 La Folle Histoire des guinguettes

Posté par Isalou - 03 octobre 2018 - 02:12

Oui tout à fait. Merci à vous. Une allégresse ressentie dans différents arts de l'époque qui m'emporte encore aujourd'hui.




#352468 La Folle Histoire des guinguettes

Posté par Isalou - 03 octobre 2018 - 09:18

La Folle Histoire des guinguettes

 

Sous l’épaisse loupe du temps

Éternise Renoir l’instant

Où l’onde berce un canotier

À l’arrière d’un déjeuner.

 

Sur le pont d’un embarcadère

S’émeut Monet de la lumière

Baignant le paysage sauvage

D’un ancien petit village.

 

Et c’est face à une buvette

Sous la fresque d’une guinguette

Que la bohème et ses rivales

Valsent au cœur de Bougival.

 

Des enfants remuent leurs gambettes

Sur un joyeux air de musette

Pour emprunter un promenoir

Menant à la splendeur du soir.

 

Celle-ci éclaire un artiste

Dont la toile impressionniste

Flottant à bord de sa chaloupe

Aura bientôt le vent en poupe.

 

C’est au Moulin de la Galette

Que le Tout-Paris en goguette

Goûte aussi les plaisirs du bal

Sous le soleil dominical.




#352467 À la muse impavide!

Posté par Isalou - 03 octobre 2018 - 08:55

La passion et la mort, infantes de la vie... On se sent vivre! Merci infiniment...