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balila

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#234238 Je m'en remets au vent

Posté par balila - 24 juillet 2013 - 11:19

"Je m'en remets au vent"... Un titre emprunté à une chanson d'Hubert Félix Thiefaine, que j'aime particulièrement.

 
 
Comme un souffle tout au bord du bout de la digue
Un courant vent arrière
S'immisce en coulisse et glisse
Sa trace dans mon espace

Une saison s'étiole une autre va naissante...
Ecoute danser l'onde et viens cueillir le sel,
Sur la vague l'écume embrasse nos attentes
Lève la plume et l'ancre, et goûte à l'essentiel


Comme une aile passerelle,
Un arc tombé du ciel
Enjambe mes pensées
Offrant un pont à ma dérive

La terre chante encore et la mer et l'amour...
Entends tu dans ce chant le souffle incandescent
Qui palpite et bondit sur la peau d'un tambour ?
C'est ton coeur qui s'amarre et l'amer qui descend.



#234235 Si tu savais...

Posté par balila - 24 juillet 2013 - 11:15

Si tu savais comment il a tourné, le monde, depuis que tu étais
Dans l'arbre sur lequel, perchés, nous étions
A deux, l'étoile nous l'aurions dessinée
Sur la margelle du ciel, où nous serions
Epuisés de courir, à tant chercher
La pépite d'une terre à germer
Qui nous aurait semés
Si nous n'avions été
Dans la courbe de cet hiver,
Qui fut.

Si tu savais comment il a passé, le temps, depuis que nous étions
Dans cette seconde, unis, au même cadran
Sous les aiguilles d'un horizon
Qui s'éclipse, aux heures fânées
De nos regards qui ne se croisent plus
Que sur les lettres de parchemins,
Ces pages éphémérides
Comptant les jours de notre passage,
Les mille et un tourments
De ceux qui furent.

Si tu savais, tous les rêves qui se sont éteints
Tous les gestes inutiles, les paroles consacrées,
Les feux brillant de larmes échouées,
La multitude d'ombres sur un monde qui tangue,
Assèche les élans, et dérive aux déserts.

Si tu me savais là, où je me suis perdue,
Si tu savais que je n'entends plus rien
Parce que le battement des coeurs
N'est plus qu'un souvenir lointain

Si tu savais le bruit du silence
Depuis que tu étais
Ce que nous fûmes,
Saurais-tu seulement
Dans l'instant qui nous a confondus
Ou dans celui qui nous a déchirés
Ce que nous aurions pu devenir

Devenir, être, avoir...

N'avoir qu'à être pour devenir
Ou n'être qu'en devenir d'avoir à être
Ou naître, seulement, et savoir devenir

Qui sait qui saura qui deviendra...

Si tu me savais là,
Où je me suis perdue,
Où serais-tu...

 




#233735 La vie des larmes du bonheur ...

Posté par balila - 18 juillet 2013 - 09:19

Un grand merci, Voyageur, pour être revenu si longuement me dire ce qui a motivé ce poème.

 

Parfois il est bien d'expliquer je crois, car vois-tu je comprends bien mieux tes mots après avoir lu ton commentaire. Alors il est vrai que cela donne à penser que le lecteur (enfin là je parle de moi puisque je suis la seule à m'être exprimée ici) ne s'est pas approprié le poème, ce qui était le cas et qui est à mon sens primordial pour pouvoir lui donner du sens. Je n'en trouvais que très peu, maintenant il a pris de la chair et âme.

 

Je me souviens de tes oasis, éternels paradis des voyageurs égarés... De nos voyages sur les dunes lorsque nous nous perdions dans la différence... Rien qu'aimer... Aimer les mots et nos errances... :)

 

 Elle venait rebondir comme une bulle légère
 Et cela lui offrait encore plus de mystères
 Et à moi ... de l’ivresse !

 

 

***

 

Je ne sais quelle bulle glisse de ma coupe…
Légère et mystérieuse emportée en voyage
J’aime à venir tanguer sur les belles chaloupes
Ecumant les pensées dans un écrin d'images.

 

 

 

Je viendrai toujours rebondir sur tes tendres pensées, Voyageur, toi qui m'a emmenée si souvent dans tes voyages poétiques.

 

balila




#233620 La vie des larmes du bonheur ...

Posté par balila - 16 juillet 2013 - 09:39

Je suis heureuse de te relire, Voyageur...

 

Je n'ai pas tout compris de ton texte (notamment la deuxième strophe et ce dernier vers "celle qui façonne les meilleurs"), peut-être parce que le mot "vie" revient trop souvent et ça perturbe ma lecture. Par ailleurs je ne parviens pas à mettre en opposition les différentes facettes de la vie que tu énumères.

 

Cela dit, je partage avec toi le fait que nous ayons plusieurs vies dans une seule, et heureusement. Tant de chemins s'ouvrent devant nous (et tu le sais bien toi qui es Voyageur :-)), tant d'autres se ferment, tant d'imprévus nous font découvrir d'autres voies où trouver refuge, ouvrir son coeur, tendre la main, se retirer du monde, aussi, quelques fois...




#233617 A la faveur de la plume

Posté par balila - 16 juillet 2013 - 09:17

A la faveur d'une remontée vertigineuse du labyrinthe de TLP, voici qu'un peu de ma plume vient prendre la fraicheur d'une nuit éclairée par la lune...

 

Touchée que ce texte retrouve un peu de vie, merci...




#232957 L'absence

Posté par balila - 05 juillet 2013 - 11:37

Il est des tempêtes dont on ne revient pas, des nuits qui nous tiennent éveillés devant le souffle fragile d'un murmure lointain, lui, elle... Tous ceux qui, dans la brume, accordent les souvenirs à l'harmonique de nos mémoires qui danseront encore longtemps, dans le noir.

 

Un poème qui me touche, et ces deux vers "A présent tout s'est tu. Et je respire encore", particulièrement.




#158725 A la faveur de la plume

Posté par balila - 10 mai 2009 - 11:47

A la plume, à la lune, insondable lueur qui coule sur les ailes de la ténèbre, entre les doigts, sur le corps et le coeur attachée, par les mots arrachée, sous la paupière qui se ferme, insondable nocturne dans le dédale d'une vallée engloutie.

A la vie, à la mort, au printemps qui revient, à l'hiver qui se meurt, à d'autres saisons, d'autres ailleurs, dormeur du val, allongé, qui ne prête plus vie qu'à la plume, à la lune, insondable perdition dans le chant des violons qui s'attache à la corde des larmes, goutte à goutte.

A la pulpe, à ce fruit, perdu, à cet instinct de survie qui habite et palpite la peau, son frisson, sa fleur d'amertume, au printemps qui revient, à la sève qui nourrit, au pétale qui éclate de soleil, à la caresse du vent qui fleure la terre, au sillon creusé, un pas, et puis l'autre, et les lèvres qui s'ouvrent pour dire...

A la plume à la lune, à la vie à la mort, à la pulpe d'un fruit qui dort, quelque part, dans le val où le dormeur n'écrit plus que la nuit...

A la faveur des vents, des marées, des secousses, de la houle et des accalmies à jamais voguant sur le papier trempé d'une main qui, fragile, mouille la trame, penche la plume, et dit, écarlate, intense, creusant le puits, la source, le grenier à grains, grain de plume, de lune, de vie, de mort...

A ce fruit, à sa pulpe, attaché à la branche, à la faveur des vents, des tourments, des rafales musicales couchées dans les blés, flétries par les ans, défroissées, par le printemps...

A la plume, à la lune, insondable déchirure sur le papier trempé de ma mémoire qui se penche, se déhanche, se défait, quand le printemps renaît, de ma plume, à ta lune...

balila


#155800 La conquête d'une rose

Posté par balila - 29 avril 2009 - 08:39

Papillon fleuri dans les chemins de traverses
Ailes déployées contre toute averse,
Papillon au vent doux de la liberté
Ivre de pollen tout enrubanné,
Le voilà qui me fait face, papillonnant,
Le voilà qui se pose sur ma main, effrontément,
On dirait qu'il murmure quelque chose...
N'oserais-je bouger avant qu'il n'ose

Poser sur ma peau son délicieux trésor
Ah que se passe-t-il ! Il s'est trompé de décor !
Par ces temps joyeux de mixité fleurie
Ivre de vent et d'insomnie
Le voilà qui me prend pour une fleur
Le voilà qui m'offre ses couleurs
On dirait qu'il murmure quelque chose...
N'oserais-je bouger avant qu'il n'ose

Partir à la conquête d'une rose.
Aventurier de l'arabesque il se repose,
Peut-il s'apercevoir que je fais silence...
Ivre du parfum dont il a pris la quintessence
Le voilà qui me fait signe, antenne papillonnante,
Le voilà qui s'en va, à Toulouse ou à Nantes,
On dirait qu'il a laissé quelque chose...
N'oserais-je voir sur ma peau, une rose


balila


#8984 Mon poète dort

Posté par balila - 15 avril 2007 - 06:57

Dans sa cage de vers, votre esprit se repose,
Poète allongez-vous au bois des lassitudes
Prenez sur votre coeur le velours de ma rose
Qui caresse votre âme et boit son inquiétude.

Je veillerai sur vous dans le secret des jours
Que le silence impose aux fièvres qui vous rongent
Nous tenant éloignés du feu de nos amours
Qu'en vie je garderai en soufflant sur vos songes.

Dans la cage endormis, vos vers s'ombrent de brume
Attendant l'éclaircie, un vent, une étincelle...

Poète éveillez-vous, je vous offre ma plume...
Un simple mot de vous me rend tellement belle...

balila