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balila

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#384852 Vers les cieux.

Posté par balila - 27 décembre 2020 - 06:16

J'aime ces conversations par poème interposé, c'est ce qui fait la richesse des échanges pour peu que chacun soit capable d'entendre l'autre et d'accepter une vision différente de la sienne (ce qui n'a pas toujours été le cas sur ce forum  :rolleyes:).

 

C'est ce que tu as fait LisAbelle, et ton poème ainsi disposé (comme à son origine finalement :-)) m'apparaît plus harmonieux sans qu'aucun mot n'ait été supprimé ou modifié !

 

Merci de tes explications, intéressantes.

 

balila




#384626 Vers les cieux.

Posté par balila - 19 décembre 2020 - 11:08

Les cieux sont riches d'images et de sensations, nous les rendons souvent humains par les voyages vers lesquels ils nous transportent...

 

C'est ce que ton poème amène jusqu'à moi, LisAbelle, et toutes les belles images qu'il annonce dans la simplicité des mots et du regard qui nous emportent là où tu souhaites nous emmener.

 

J'aime particulièrement la troisième strophe, qui m'aura de plus permis de rencontrer le mot médulleux que je ne connaissais pas.

 

Juste une petite remarque sur la deuxième strophe : je lis toujours les poèmes à voix haute et la consonance du dernier vers m'est apparue difficile à prononcer (sans doute du fait de nombreuses voyelles). Aussi aurais-je coupé les deux derniers vers ainsi pour une lecture plus souple : 

 

"D'une vie,

Aux noueux cyprès"

 

Merci de ce joli décor poétique, qui m'évoque quelques chemins empruntés.

 

balila




#378703 Aya.

Posté par balila - 14 juin 2020 - 08:01

Que ce poème est beau, dans ses paysages de sel, de terre, de sombritude et d'élan, mais aussi dans son voyage humain, dont on devine le long cheminement... Aussi ai-je traversé avec vous ces nombreuses sinuosités jusqu'à l'Oasis, et ce qu'elle révèle de répit et de ressources pour le corps autant que pour l'esprit, une délivrance en plein désert. 

 

Je me permets cependant deux remarques : oasis est féminin, et dans ce vers "De ces montagnes diaboliques, j'y ai retiré humilité et respect", je pense que le "en" serait plus approprié : "j'en ai retiré".

 

balila




#377999 Au gré

Posté par balila - 01 juin 2020 - 10:11

Au gré de la pensée poétique qui accompagne les mots, ces mots qui chantent la mer, peu importe qu’elle soit haute, qu'elle soit rouge, ou morte,

 

Au gré de l’écriture qui dit la pensée poétique, cette longue ballade du geste qui plonge une main dans le coeur,

 

Au gré des vents et des tourments, de tous ces horizons qui n’ont de sens qu’à nos yeux qui s’y déploient,

 

Au gré des lignes de fuite que l’on tente toujours de rejoindre malgré la distance, le temps, les silences, et ce chant entêtant de l’enfance qui délivre nos rêves et rend le geste éclatant...

 

En écho...

 

J'ai tellement aimé "Nous marchons dans le chant de la mer, au milieu de l'enfance des gestes".

 

balila




#375499 Avancée

Posté par balila - 13 avril 2020 - 07:36

Je ne savais pas où tu m'emmenais, j'ai commencé à grimper ces marches sur la première strophe décalée, la seconde, et puis celles qui redescendent vers la force des revendications. Ensuite j'ai écouté la chanson, puis j'ai relu ton poème, et enfin j'en ai lu l'historique dans ta réponse.

 

C'est magnifique, dans le déroulé de l'histoire telle que tu l'as racontée, dans l'histoire elle-même dont j'étais ignorante, dans le drame que tout cela contient.

 

Merci AURE d'avoir su attirer mon attention de si belle manière, malgré la dramaturgie de cette Avancée.

 

balila




#375496 Arrière saison

Posté par balila - 13 avril 2020 - 06:35

Sur un thème éternellement romantique
(la séparation des amants, la nature et nos états d'âme)
un superbe poème écrit à quatre mains (en quelque sorte)
déclamé, ce doit être aussi magnifique.

Que dire de plus: j'aime, et j'admire...

 

J'aime beaucoup cette idée du quatre mains Sinziana, c'est une belle image.

 

Répondre à une règle imposée alors que l'on déborde d'émotions, de tristesse et de vague à l'âme, est un exercice qui n'est pas facile, mais j'aime les défis, et c'est surtout la concordance des temps qui m'a été plus difficile, ce n'est d'ailleurs pas parfait de ce côté là.

 

Merci de ton message si enthousiaste !


La douleur de la séparation chantée dans une langue harmonieuse...

(Une question: pourquoi le vers 2 n'a-t-il que 11 syllabes alors que les autres vers (hormis le dernier de chaque strophe) sont des alexandrins?

 

Pourquoi ? Parce que j'ai oublié de compter :-). C'est un poème que j'ai écrit il y a quelques années, que je souhaitais publier pour, justement, avoir des avis et je n'ai modifié qu'un vers : celui dans lequel tu as relevé l'erreur ! J'ai mis du temps à trouver le bon mot, et c'est devenu bancale sans que je m'en aperçoive...

 

Je vais revoir ce vers, merci pour cette lecture attentive.




#375336 Arrière saison

Posté par balila - 11 avril 2020 - 08:03

Je ne sais si tu m'oublieras

ni si cette peur est amour,

je sais seulement que tu pars

je sais seulement que je reste

 

 

Andrès Eloy Blanco

La colline a perdu son habit de printemps

Abandonnant au vent sa plus belle parure

Chaque brin d'herbe vient épouser le murmure

D'un ramage t'offrant mon ultime tourment

Je ne sais si tu m'oublieras

 

Le triste chant bondit de rocher en rocher

Par quel obscur chemin s'en vient-il jusqu'ici ?

J'ignore si mon coeur ne sait plus écouter

Ou chercher un secours dans ce tout dernier cri

Ni si cette peur est amour

 

L'automne tend ses bras au givre de l'hiver

S'enfoncent dans le froid les plus jolis rameaux

Sur lesquels serpentaient de si glorieux flambeaux

Dont je ne sais plus rien qu'une douleur amère

Je sais seulement que tu pars

 

J'allonge alors le pas sans pouvoir regarder

Ce qu'il reste de nous dans les bosquets fleuris

Par de trop lourds serments qu'il me faut enterrer

Je ne porterai pas toutes tes amnésies

Je sais seulement que je reste

 

 

(poème inspiré dans sa "construction" par "Glose", de Nicolas GUILLEN, poète Cubain)




#375176 Complexe...

Posté par balila - 09 avril 2020 - 08:29

J’ai eu quelques difficultés à appréhender la première strophe, le début de la seconde, et puis soudain l’émotion, la mer…  Les mots, plus palpables, ont ouvert mon horizon.

 

Il y a du poids dans cette histoire, quelque chose de lourd qui s’allège devant la mer, lorsque les mots prennent une autre substance, lorsque l’émotion se libère.

 

Mais encore… Ce titre m’a intriguée, je ne comprenais pas le lien. Je l’ai trouvé dans le dictionnaire, bien sûr la chimie… En tout cas j’ai fait mienne cette proposition, parce qu’il y a ce corps, et tout ce qui le compose, le rend si complexe, pour lui-même autant qu’aux autres autant qu’à la mer qui le recueille.

 

C’est peut-être cela que je cherchais : l’alchimie, qui a toute sa place dans ce poème (ce n'est que ma lecture, soumise - à cause ou grâce à toi - comme à chaque fois à une étude approfondie du vocabulaire, toujours aussi complexe :-)).

 

balila




#374412 Face à Face...

Posté par balila - 28 mars 2020 - 11:11

La solitude des bords 

Rapproche les évidences

A ces rendez-vous d’accords

Nous sommes réminiscence 

 

Je suis seule…

 

Devant ce face à face

 

Seule…

 

Aux abords d’un océan

D’écumes et de silences

Ce fracas des confluents

Qui sépare l’évidence

 

Alanguie dans tes châteaux de sable…

 

... J'apprends des mots, comme souvent avec toi baccala, ici la spume dont j'ignorais l'existence, moi qui aime tant l'écume... Ce dessin tracé de la vague échouée, infini recommencement de la trace de son existence... Comme les nôtres qui s'échouent, parfois, sur les sables mouvants de nos châteaux en ruine.

 

 

J'aime ce face à face, entre silence et fracas, ainsi ces contraires qui s'attirent, se cherchent, s'écroulent, nous envahissent, se perdent... Et parfois se retrouvent.

 

balila

 




#373832 Entre le rien... Et le tout...

Posté par balila - 22 mars 2020 - 12:20

Entre le rien….

 

De ceux à qui l’on demande de ne pas bouger, de se tenir en retrait, d’être inexistant, de ne surtout pas communiquer, pour qui plus rien n’existe que la cellule au sein de laquelle il nous faut prendre du recul, car nous n’avançons plus qu’au rythme lent du temps qui ne passe pas mais qui, paradoxalement, s’allonge en s’étirant sans fin, toute notre énergie couchée en son sein, au repos, silence… Plus de geste pour se toucher, ni de parole à proximité. Plus rien n’existe que nous, les autres s’effacent de notre existence, on a gommé le monde, effacé les mains tendues, jeté les paroles au vent à plus d’un mètre de distance. Confinement. Espace de liberté imposé. Quel drôle de paradoxe : on nous libère et dans le même temps on nous enferme.

 

Et le tout

 

De ceux qui n’ont pas de temps, pas assez pour avancer, rendre compte, soigner, guérir, pour qui tout est rempli, encombré, plein à ras bord, trop rapide, pas de temps pour prendre le temps, trop de tout, d’humains sur des brancards, de monde dans les couloirs, trop qui attendent, tous qui espèrent, ce fracas du monde en face de ceux qui ne sont plus rien que des âmes solitaires rassemblées chacun chez soi et qui, pourtant, aimeraient secourir ceux qui oeuvrent avec acharnement dans ce couloir trop étroit du soin ouvert au monde sans défenses.

 

Le même combat.

 

Ce vide dans les rues, ce plein dans les appartements, ce vide dans les bâtiments, les musées, les usines, et ce trop plein dans les hôpitaux, ces milliers de corps malades ou soignants qui combattent pour la survie, et ceux qui se retirent du monde pour que cesse ce combat.

 

J’ai des oiseaux dans la tête, des envies de goéland, de mouettes et d’océan, mais j’attends l’heure du laisser passer. Comme autrefois le pont levis s’est fermé autour de la ville, le pont n’existe pas mais nous avons mis des barrières aux portes des appartements.

 

Et dans le rien il y a ce bruit qui n’existe plus, celui du monde alentour qui remplissait l’espace, et qui dans ce plus rien, s’efface. La rue, les parcs, le bord des rivières sont devenus déserts. Seuls les oiseaux bourgeonnent de piaillements joyeux dans ce printemps naissant, et je me dis que ce renouveau est déjà du réconfort, une lumière, l'évasion, même si c’est juste le regard qu’il faut porter haut vers le ciel en attendant que nous puissions de nouveau fouler la terre côte à côte, coeurs à corps, main dans la main...

 

balila

 



#369519 D'un ailleurs, emportés

Posté par balila - 14 novembre 2019 - 11:47

Des étreintes et rien d'autre
Et le temps qui martèle
La mémoire, son étau,
De laquelle jaillissent
Imprévisibles
Les tableaux accrochés
Que l'on voudrait, parfois,
Patiner

Quelques chandelles
Allumées
Quand la lumière du jour
Est absente
Quelques vagabondages
Dans la nuit

Des étreintes et rien d'autre

Un chiffon sur les songes
Quelques battements subsistent
Sur la tempe du rêve
En cascade
Emprisonnés
Dans le lit défait
Des étreintes passées

La douleur dans les bras
Bercée
Qu'on dépose au matin
Comme une brume
Eclatante
Dans le nid défait
Des amours envolées

 

Quelques brindilles
Dans les mains

 

Des étreintes,

Et rien d'autre.
 




#369518 Vers ces affleurements qu’on tait de nos tristesses.

Posté par balila - 14 novembre 2019 - 11:06

Depuis le mois de mai je viens de temps à autre plonger dans ces affleurements, comme une ivresse entêtante dont la source m’abreuve d’une émotion particulière, sans savoir pourtant où et comment poser mes mots, ou cette tristesse qui, d'un abandon, se nourrit.

Car oui, il y a dans cet élan perdu la lumière venant éclairer les sens, ceux-là même qui se perdent à trop vouloir trouver l’ivresse dans ce qui, à jamais, s’échappe.

Comment te dire les contrastes saisissants que ces affleurements provoquent et dont je perçois - depuis toutes ces années à te lire - les ombres, cette clandestinité qui sans cesse revient dans ta poésie, sans doute un abri secret à la tristesse qui hante ton coeur autant que ton âme.

baccala, merci de cette poésie dont je goûte les alexandrins si chers à mon coeur, et de la belle émotion qui affleure....

 

balila




#369127 Now, are you free ?

Posté par balila - 02 novembre 2019 - 11:07

Que sont nos paysages devenus...

 

Lorsque notre imaginaire déborde et se coule dans les champs de notre (in)conscience, altérant parfois notre vision de ce qui est, ou de ce qui n'est plus, du rêve à la réalité, que sont nos tristesses devenues.

 

Dans les larmes du temps tu plonges ta plume poète, de mille éclaboussures tu noies ton coeur pris dans l'étau d'une liberté aveuglée par...

 

Un je ne sais quoi qui me touche, peut-être ces espaces dans lesquels je cours moi aussi, peut-être encore ce J majuscule, liberté suprême de s'octroyer le choix de la douleur partagée.

 

balila

 

ps : deux petites choses à corriger "tu les as tans rêvées" "tes prairies"




#363988 Si le coeur t’en disait…

Posté par balila - 06 juin 2019 - 10:07

Rien ne se fige
Tout se transforme
Dans l'usure
Et la lenteur
Tout s'enfuit

De mes déserts brûlants
De feu, de terre et d'eau
Coulait un océan
Mirage en mes rivages

Dis-moi le temps qui passe
La rouille, l'os et le coeur
Qui jamais ne s'efface

De tes déserts brûlants
De pierre, de sable et de bois
Enfouis sous l'océan
Surgirait un vaisseau

En nos veines le renouveau
Aux grains son écueil

Dans le jour qui s'éprend
Si le coeur m'en disait
Je chercherais l'amour...


#353648 Virginité...

Posté par balila - 26 octobre 2018 - 10:14

Je retrouve ici ces beaux voyages dans lesquels tu m’emmènes, baccala, et des vers de toute beauté.

Et comme toujours je dois aller chercher les mots, pour en comprendre le sens, la lumière et ses ombres, leurs couleurs et ce qu’elles cachent.

Il y a sur ces terres vierges si riches de sens une exploration délicieuse dont je goûte les parfums, l'harmonie, l'attirance et le vertige enchanteur.

Une question cependant : ne connaissant pas le terme andrinople, je suis allée chercher sa signification. Deux possibilités : couleur rouge vif ou ville Turque. A mon sens il s'agirait de la ville, auquel cas ne faudrait-il pas écrire Andrinople ?