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Elle...

Posté par hasia, 07 février 2016 · 1 068 visite(s)

près de la grève

regard rivé sur le lointain

Elle rêve d'un ailleurs de l'autre côté de la terre

pas une barque

`pas un récif

la mer est d'huile

Elle partira demain

Aujourd'hui

ses amis se pressent et l'entourent de leurs manteaux de solitude

 

coule son envie de partir

coulent ses regrets sur l'étendue grise du temps

Elle tourne la tête et regarde ce qui l'emporte

vers des terres arables

vers des terres de fortune

Sursis

il faudra traverser

Souffle court

le temps est compté

 

Personne ne lui enlève sa nostalgie au présent

Personne ne l'entend

Seul

son chagrin atteste

 

 

 

Qui la sauvera pour l'heure?

Qui la sauvera des larmes?

 

 

Ce soir 

je lui laisserai un bout de ma vie

Elle ne le sait pas

encore

17/ 01/ 2006



Elle...
comme l'Idée du départ
l'Idée de l'affranchissement
sur la grève de la tristesse
dans le port de la lassitude


Participer de ce désir
jubilatoire


Et pourtant
et pourtant dans les forêts toujours
déroutantes
de la terre-poésie
au plus fort de l'île-poème
avec le puissant viatique
des solitudes
ce voyage...
oh ! l'inestimable voyage !


Merci Hasia
demeurez avec nous
de poème en poème


Très respectueusement,


Loup-de-lune
Marcel Faure
févr. 08 2016 08:47

"Il faudra traverser"

Plus qu'un rêve, une nécessité,

et la mer faussement sereine.

Oui, il faut traverser.

La mort,

peut-être

comme une délivrance.

traversons.

Grand merci à Vous deux, je devrais dire Vous trois...

 

 "Et pourtant 

et pourtant dans les forêts toujours
déroutantes 
de la terre-poésie 
au plus fort de l'île-poème 
avec le puissant viatique
des solitudes 
ce voyage...
oh ! l'inestimable voyage !"

 

Traversée

de rêve choisie

et accomplie

jusqu'en cette île du Pacifique

aux mille merveilles

et qu'elle ne quitta

plus jamais

encor émerveillée...

par ce qui lui fût

donné.

hasia

La Grande Traversée: le seul voyage RÉEL qui nous fera vraiment changer de lieu... O Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre! Ce pays nous ennuie, ô Mort! Appareillons! Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre, Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons! Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte! Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau, Plonger au fond du gouffre,Enfer ou Ciel, qu'importe? Au fond de l'Inconnu pour trouver du NOUVEAU! (Baudelaire - Le Voyage)

"Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons!

... Au fond de l'Inconnu pour trouver du NOUVEAU!

(Baudelaire - Le voyage)

 

Et même si, tous Vos mots, ne sont pas franchement gais...

J'achète la finale, en éclaircie...

Pagayons, pagayons avec force et courage,

le Voyage de la Vie, seul, nous incombe!

hasia

Elle, ne serait-elle pas aussi, cette migrante qui "rêve d'un ailleurs de l'autre côté de la terre ?

 

De très beaux vers encore, chère poétesse !