Là
près de la grève
regard rivé sur le lointain
Elle rêve d'un ailleurs de l'autre côté de la terre
pas une barque
`pas un récif
la mer est d'huile
Elle partira demain
Aujourd'hui
ses amis se pressent et l'entourent de leurs manteaux de solitude
coule son envie de partir
coulent ses regrets sur l'étendue grise du temps
Elle tourne la tête et regarde ce qui l'emporte
vers des terres arables
vers des terres de fortune
Sursis
il faudra traverser
Souffle court
le temps est compté
Personne ne lui enlève sa nostalgie au présent
Personne ne l'entend
Seul
son chagrin atteste
Qui la sauvera pour l'heure?
Qui la sauvera des larmes?
Ce soir
je lui laisserai un bout de ma vie
Elle ne le sait pas
encore
17/ 01/ 2006- Esterina, Cyraknow, M. de Saint-Michel et 1 autre aiment ceci
comme l'Idée du départ
l'Idée de l'affranchissement
sur la grève de la tristesse
dans le port de la lassitude
Participer de ce désir
jubilatoire
Et pourtant
et pourtant dans les forêts toujours
déroutantes
de la terre-poésie
au plus fort de l'île-poème
avec le puissant viatique
des solitudes
ce voyage...
oh ! l'inestimable voyage !
Merci Hasia
demeurez avec nous
de poème en poème
Très respectueusement,
Loup-de-lune