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Métaphysique


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675 réponses à ce sujet

#541 Hattie

Hattie

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Posté 02 juillet 2015 - 11:42

... en plus d'être drôle c'est fort bien écrit. Je ne vous demande pas quelle était votre tenue



#542 Jérôme nyctalo

Jérôme nyctalo

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Posté 02 juillet 2015 - 09:54

....Je ne vous confesse donc pas qu'en pareille canicule je me  défroquai joyeusement afin de concilier au mieux page et plage, conservant toutefois la cravate - assortie au slip de bain, cela va sans dire.

Merci et de votre lecture et de votre compréhension, ma Dame.



#543 Hattie

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Posté 03 juillet 2015 - 12:07

Oserais-je dire c'est '' complet '' :D

Geneviève



#544 Jérôme nyctalo

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Posté 03 juillet 2015 - 06:33

   Pour café du pauvre? :D



#545 Hattie

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Posté 03 juillet 2015 - 06:39



Pour ma part, je pensais au complet-veston-cravate, :lol:, mon cher Golo



#546 Jérôme nyctalo

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Posté 03 juillet 2015 - 07:02

Certes, chère Dame Geneviève, certes, mais la cravate et le slip de bain assortis forment un ensemble tout à fait seyant et convenable. Un défroqué de fraîche date ne saurait se faire tailler immédiatement un costard, voire se faire rhabiller pour l'hiver - un comble par cette canicule! - alors que vous baguenaudez légère et court vêtue, si voeux définitifs n'avez prononcés!...



#547 Hattie

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Posté 04 juillet 2015 - 05:05

Nonobstant, cher Golo, tandis que vous me pensiez céans rafraîchissante et mi-nue (écoutez la moue), baguenaudant de par les pages et les plages de vos convenues, c’est vers le Sein-Haut et par cette canicule du diable que vous me retrouvez, et que furent prononcés – avec une certaine tiédeur, je dois l’avouer… - mes vœux, de fraîches dates. Vous souvenez-vous, la moiteur du confessionnal ? Il y flottait, naguère et malgré la lourdeur de l’habit, ah ! je tombe en pâmoison, mon cher Golo, il y flottait un souffle devin : 3 pater et 2 ave avaient raison de nos échauffements...



#548 Jérôme nyctalo

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Posté 05 juillet 2015 - 04:57

   Hu! Hu! Ah! Ma Dame, tomber en pâmoison est occupation fort étrange: Point ne devez donc vous contenter de remâcher deux pater et trois ave. Portez plutôt votre choix sur deux pâtés et trois navets - lesquels vous feront carnation nonpareille.

   A n'y point prendre garde, après avoir ouï, dans une chapelle, la messe du Sein-Esprit, vous serez dans la rigueur glacée d'une cellule de nonne placée. Là, devrez, récitant incessamment patenôtres, tisser pour d'autres des étoffes de fil d'or et de soie, tandis que votre cotte sera déchirée, sans ceinture, votre chemise sale au collet, votre cou sera amaigri, et votre visage pâli par la faim.

Tant et si bien que, léans, nue en votre chemise, vous lamenterez-vous, dolente:

- " Que n'ai-je avec Messire Golo bordillé?!

    Lui, vif comme alérion sur son fier destrier,

    Qui mes charmes voyait jusqu'à souvent bicler,

    Ce très preux chevalier, aux doux bras tout musclés!"



#549 Hattie

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Posté 05 juillet 2015 - 06:52



 

 

 

Savoir mes blanches mains flatter vos biscotos ?
Vous me voulez damnée, ah ! Messire Golo
Rendront quelques alexandrins foi et credo
Impudente j’étais…, il vous en souvient trop !

Nul autre chevalier n’épanche ainsi mon sein
Sous l’ouvrage je le sens devenir coquin
Bordiller me hante… faites que tous les saints
Baissent la tête et vous, amant, vos yeux chafouins

 

 

 

 

:D :rolleyes: rien que pour '' bordillé ''
 



#550 Comtoise

Comtoise

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Posté 15 juillet 2015 - 02:20

:)



#551 Comtoise

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Posté 15 juillet 2015 - 06:05

De l'eau, de l'eau non métaphysique en ce moment



#552 Comtoise

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Posté 15 juillet 2015 - 09:14

Bisous Bohémia et calmos



#553 Comtoise

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Posté 15 juillet 2015 - 10:06

tu devrais prendre une petite tisane



#554 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

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  • Une phrase ::All series are not red. But some are. They burn-speak.

Posté 15 septembre 2015 - 06:56

La femme au conducteur du bus :
- Vous devriez faire un signal quand vous démarrez !
Et le conducteur de répondre :
- Eh bien je démarre, madame.

#555 Jérôme nyctalo

Jérôme nyctalo

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Posté 16 septembre 2015 - 03:37

- Mais vous venez de me balancer une claque! De m'assener un soufflet!, siffla le type au chapeau mou.

- C'est exact!, assura l'échalas chauve porteur de fines moustaches. Voyez-vous, j'avais le choix entre trois possibilités: une gifle fouettant bien la joue, un direct sur le nez, et un coup de pied dans les rouspignolles, et puis voilà, comme dirait Céline.

Eructation difficile du chapeau mou:

- Mais...je ne...comprends pas...je...

- J'ai choisi la solution la plus simple. Et la moins douloureuse pour vous, convenez-en! , précisa le grand chauve en s'éloignant d'un pas rapide.

- Ah! J'ai tout vu, tout entendu!, clama une dame d'âge avancé coiffée d'un bibi gothique-victorien à plumes noires. Mais il aurait pu vous faire jaillir le sang, cet échalas chauve porteur de fines moustaches! Et même si votre feutre mou est fort laid, et qu'il préfère sans doute le chapeau-claque, sa conduite est inqualifiable, vous souffleter ainsi, ah! dans quel monde évoluons-nous donc?!

- Ne m'en parlez pas!, couina l'homme souffleté. Sa conduite est scandaleuse, incompréhensible, et son explication irrecevable, piteuse malgré son recours à l'argument d'autorité "Céline'! Je t'en ficherais des trois possibilités avancées: il pouvait très bien aussi me cracher dessus, me filer un grand coup de boule ou m'écrabouiller les arpions, non?!...



#556 Hattie

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Posté 16 septembre 2015 - 04:47



Cet exemple tendrait à confirmer la thèse selon laquelle une excitation moyenne emprunterait des voies sensori-motrices moyennes, insoupçonnables, capables de couvrir en un laps de temps un champ d’investigations corporelles hors du commun. Disséminés sur toute la surface du corps, les points de contact dépendraient d’un aménagement particulier, tenant compte à la fois de la transmission neuronale, de l’énergie déployée pour se libérer de la charge, et de la charge elle-même : charge différemment portée et/ou reçue selon que vous serez porteur assumé de la fine moustache ou porteur d'un chapeau mou.



#557 Jérôme nyctalo

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Posté 16 septembre 2015 - 05:29

Certes.  Mais cette hypothèse scientifique hautement estimable tendrait aussi à prouver que le port assumé  d'un bibi gothique-victorien à plumes noires préserverait de pareille décharge, du moins dans son cheminement purement physiologique, tout en permettant une proche observation empathique du phénomène.

Ceci posé, il resterait quand-même à savoir si l'introduction d'un chapeau-claque sur le chef de l'un ou l'autre  expérimentateur modifierait sensiblement ou pas le déroulement de l'expérience, sans que l'on soit pour autant accusé de travailler du chapeau.

En attendant, je vous tire le mien, bien entendu.



#558 Hattie

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Posté 16 septembre 2015 - 07:16



Votre approche est gentiment intéressante. À ceci près que rien ne permet d’affirmer avec certitude que le bibi-gothique-victorien à plumes noires puisse, d’une quelconque manière, être assimilé à un couvre-chef. Questionnement secondaire, certes… mais considération qui, dans l’inconscient collectif, et sachant le poids des archétypes et coutumes, pourrait illico conduire à la Révolution, faire tomber les têtes, commençant par celle de Sa Majesté. Et celle de l’Amélie Nothomb ! De là à penser que les porteurs de chapeau-claque soient de dangereux révolutionnaires en voulant aux intérêts de la Monarchie britannique et à ceux des écrivaines belges… L’heure est grave -



#559 Jérôme nyctalo

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Posté 16 septembre 2015 - 10:37

L'heure est grave, certes, mais pas désespérée:

Il vous sera d'abord confirmé que le bibi dont il est question est bien un ravissant petit chapeau en feutre rigide avec des plumes d'autruche noires sur le côté, placé sur le chef grâce à un système style serre-tête. En quelque sorte: A fascinator hat for Hattie. Pas de quoi vous faire perdre la tête, cependant, non plus qu'aux deux sommités par vous citées.

Il vous sera donc ensuite précisé que, si les deux illustres sont menacées de décollation, il est très facile de garder chacune en un seul tenant. Pour ce faire, l'attention d' éventuels ennemis se trouvera détournée par un habile subterfuge:

- Amélie Nothomb pourra, dans tout déplacement officiel, être avantageusement remplacée par Amélie la Géante, mannequin de carton et d'osier, fabriquée à son effigie dans le Nord de la France, coiffée d'un haut de forme et affublée d'un fort long manteau noir. Cette géante, tenant livre et stylo, constituera une illusion très acceptable, voire dissuasive, si l'on prend en compte sa carrure imposante.

- Sa Majesté, quant à elle, gagnera à se faire représenter, en toute occasion délicate, par sa consoeur et collègue la Reine de coeur, qui sera alors distraite du pays des Mères Vieilles ( digne représentation du régime victorien, strict et confit dans ses innombrables conventions ) et qui aura aussi du répondant, sinon un caractère dissuasif certain, puisque sa déclaration favorite est : "Qu'on lui (leur) coupe la tête!"

Vous le voyez, ma Dame, point de salut hors des légendes et de la littérature, auxquelles il faut toujours revenir...à tête reposée.



#560 Hattie

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Posté 17 septembre 2015 - 05:12

A fascinator hat for Hattie ! Diable ! God save the Queen, the love and the hat.

 

THE HAT, dans toute sa rondeur… car, sachez que sous ce chapeau, largement disposé, pas un cheveu ne s’y plaint, c’est une tête qui s’y plaît.

 

Mais, que ne verriez-vous la tête de votre Dame, joues rouges et serrements aux tempes, front pincé comme un instrument à cordes, tintinnabulante and so glam’, sous ses ailes noires qu'aurait autrui haut placées (les ailes, pas l’autruche !), ainsi attifée hattiefoler par devers places et ruelles, au mépris de tout danger et toute retenue … tandis que se joueraient, par ailleurs, non loin de là, en une quelconque alcôve, la tête de La Reine de Cœur et celle non moins déroutante de la Dame de Pic (dite Princesse Moustache)…

 

Ô Love and Hat, si près de toute effusion directe, sans coups portés, ni soufflet…

 

Nous emmènerions avec nous l’Amélie-la-Géante et Léonard–le-Cohen, poète jusqu'au song … mais ni dieu ni claque, vous m’en verriez ravie : de confiteor, point !

 

D’une oreille à l’autre, d’un neurone à l’autre, si ci-dessous repose ainsi ma tête, avec constance et application, je veux bien qu’on me la coupe ! Désinvolte jusqu’au rouge !

 

Lao Tseu l’a dit : ‘’ il faut trouver la carte ‘’



#561 Jérôme nyctalo

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Posté 17 septembre 2015 - 02:34

Ah! Dame Geneviève! Vous imaginer virevoltant ainsi, entêtée, Hattie-fée / Hattie-folette, appétissante nonne pétant le feu - naturellement d'Hattiefice - par devers places et ruelles, constitue un plaisir indicible!

Qu'il faudrait cependant pouvoir célèbrer vocalement...

Se changer alors en ménestrel, chouraver le psaltérion du Léonard, et, grimé en Allwright, pousser la chansonnette de geste en se défiant des orties:

" Tu me fais tourner la tête,

   La la la la la la la ...

   Je ferais le tour du monde,

   Ca ne tourn'rait pas plus qu' ça!...."

Mais, pour faire le tour du monde amoureux, bien sûr, votre copain Lao avait raison, "il faut trouver la carte".

Laquelle?

Mais la carte du Tendre, saperlipotête!

Se munir alors d'une tête chercheuse, voire d'une tête de lecture, et écouter d'abord le pote Lao:" Trop loin à l'Est, c'est l'Ouest."

Afin de ne s'y pas retrouver, tendre encore l'oreille...Et si l'on entend soudainement beugler: " Dame de coeur! A vous l'honneur! Dame de pique! A vous  la suite!" savoir que cela commence à sentir mauvais. Qu'on a pris pour une table d'orientation une simple table de jeu. Qu'on arrive en plein "Tas de merde"!

Se tenir donc à carreau de ce jeu de société excrément peu recommandable.

Prendre ses jambes à son cou sans pour autant marcher sur la tête... et en évitant la case "Jivaros".

 

Sauter en croupe du fier destrier qui passe par là par le plus petit des hasards.

S'accrocher au capiteux parfum du valeureux chevalier tenant les rênes.

 

Laisser loin derrière soi cette contrée des "obscures espérances".

Crier à tue-tête: " Adieu adieu

                            Soleil cou coupé"



#562 Hattie

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Posté 18 septembre 2015 - 05:37

Le port originaire du chapeau s’expliquerait par les sensations corporelles exacerbées exercées par la surface de contact de ce dit couvre-chef ; principalement celles ayant leur siège sous l’enveloppe supérieure du crâne, au niveau de la dure-mère. Ce pourquoi, Madame la Supérieure du Couvent de Montcuq (dans le département du Lot, Sud-Ouest) s’oppose aussi farouchement au sein de son établissement au déculottage de la tête de ses ouailles.

Il est, pourtant, permis de considérer le couvre-tête comme un élément transitionnel d’une relation objectale forte, sublimée, voire la prothèse mentale d’un agrégat sexuel primaire, du type prendre son pied avec sa tête, ceci pouvant être la cause d’une chute, autant que sa conséquence. Un commencement de décollement de logique et de raison, normalement unies entre elles par un lien cartésien.



Fort de cet incontournable ‘’ Trop loin à l’Est, c’est l’Ouest ‘’, — telle Rossinante amaigrie, fatiguée, en son flanc intérieur jurant mais un peu tard qu’on ne l’y monterait plus — n’est-il pas notre fier destrier, toute écume blanchâtre autour des naseaux, avec un fort accent chevalin, en train de hennir ? Venue d’outre-boussole, une petite voix en train de prévenir :


- ‘’ Chevalier, gardez-vous à droite ! Chevalier, gardez-vous à gauche !
     N’allez vous briser la nuque ! ‘’


Attention extrêmement touchante de la part d’une ombre, au regard de la course du Soleil cou coupé

 


Ponctuant son galop d’une magnifique embardée, pattes à Thrace ! Raison pour laquelle il faut trouver la carte !

Embardée valant à son altière monture, vous-même, Chevalier, une non moins altière et poétique chute, verbale et toute en muscle, ordre, luxe, calme et volupté :


(qu’un dandy autre s’accapara sous le chapeau) :

 


- ‘’ Que les fins de journées d’automne sont pénétrantes ! Ah ! pénétrantes jusqu’à la douleur ! ‘’

 



Tandis que le pote Léo, sorti de son monastère, me susurre à l’oreille :
- ‘’ Geneviève je t’emmène, écouter les sirènes… ‘’


Aïe aïe aïe…, Mère supérieure, sous les pavés de la ruelle, la plage ! Sous les pavés de la ruelle, une autre…



Là-haut, tout à son doigt, le poète Lao montrant la montagne —


Avec lui, fuyant les vapeurs de l’éther bleu, le pote Apo. N’est-il pas beau ?


‘’ On a niché
Dans son tombeau
L’oiseau perché
Sur ton chapeau ‘’

 



Non loin de lui, le pote à Poe, le pote à Nietzsche, le pote Thief, et l’ami Nietzsche lui-même, sourires en coin, bavant des ronds de chapeau.

Quelque chose se trame. Quelque chose d’indéfinissable. Comme une ambiance solaire, un dédoublement d’écho : ‘’ Soleil cou coupé ‘’

Conscients de la farce qui se joue devant eux, renvoient à l’agora un magistral et non moins éclaboussant cri choral :



- ‘’ Algo spratch Winnie l’Ourson, Winnie l’Ourson ! ‘‘.

 


Algo, algo, comme urgo…. Sang, couleur, rouge, blanc, pureté, soleil, explosion.

Tout semble humain plus qu’humain…

Désordre, pulque, calme et profils hauts.

Le Moi en son état originel. De la tête au pied.

Chapeauté d’une bosse. La bosse du Moi —

 



Et pendant ce temps-là, toujours à son doigt, le pote Lao, là-haut, montrant le lever du soleil —



#563 Jérôme nyctalo

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Posté 18 septembre 2015 - 06:50

Intrigué par votre poulet, je me rendis à Montcuq pour voir si la Mère Sup' n'avait pas selon l'expression du pote Apo un "nez comme un ver solitaire".

 

Dans l'ombre du couvent, elle marmonnait des Pater et des Ave sans nombre. Mais, m'ayant vu rôder et craignant sans doute pour ses ouailles, elle sortit bien vite, telle furie, toute en cornette, cette mère Nevar, exigeant une présentation précise.

Me haussant du col, je déclamai:

Je suis soumis au Chef du Signe de l'Automne

Partant j'aime la Nonne et déteste la Mère

Je regrette chacun des baisers que je donne

Chevalier bien gaulé rendant l'amour amer

 

- Poe! Poe! Poe! Poe! fit-elle alors battant l'air de ses larges manches et me tournant soudainement le dos.

-"Il a vécu

En Amérique

Ce petit cul

      Or

Nithologique?"

lui demandai-je, facétieux, mais, au lieu de répondre par un attendu:

"     Or

J'en ai assez

Je vais pisser"

cette sainte-nitouche, me refaisant face, répondit:

- Je vois: vous êtes fou comme un chapelier!

Pour lui clouer le bec, je lui balançai illico l'illustre devinette: "Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau?"

- Parce qu'on donne sa langue au chat-greffier qui aime les oiseaux et se prélasse sur une feuille de papier? tenta-t-elle toute tendue.

- Parce que le pote Poe a écrit sur les deux! L'assomai-je par tant d'érudition.

 Elle fondit alors en larmes comme si un monde idéal au sens du pote Plat' venait de se rompre et qu'elle allait devoir s'en retourner en son couvent comme dans une grotte, alors même qu'une brume se levait.

Je me montrai conciliant: " Cool! Cool! Ma poule! Cool! Allez; roucoule!"

Et, elle ne se fit pas prier la mère sup', se mettant à chanter

- " Va, brode l'horizon,  brume délicieuse,

     D'émeraude et d'onyx poussière précieuse

     Je veux me disperser ce soir dans le malheur

     De l'automne qui vient, de l'automne en sa fleur"

 

Surpris, je levai la tête et constatai que la profondeur du ciel était effectivement consternante.

Un bruit me tira alors de ma contemplation: d'une porte recouverte d'un miroir sans tain, surgit un individu qui tenait une tasse de thé d'une main et de l'autre une biscotte beurrée. C'était un messager venu m'annoncer qu'autour du couvent allait se dérouler une course: le grand prix de Ces dames au chapeau vert.

 

- Mais de quel côté faut-il partir, Monsieur?...Monsieur?...

- Appelez-moi Hatta et jetez le lest vers l'est, leste ballon!

 

Tous les concurrents filaient déjà comme des morts de faim, remontés comme des coucous, criant d'une seule voix à l'attention de la Mère Sup':

"J'aime vos cous marqués de coups,

Maîtresse des fauves

(mes tresses défaut)

J'aime des desseins non des seins,

J'aime les dents des dames

Pis, j'aime les pieds non les pies, non les pis.

 

                     Mais l'épée?"

 

Portant tous la même casaque qui dégoulinait d'un soleil rouge, et la même bombe, ils étaient manifestement de mèche. Malgré cela ou pour cette raison, ayant sorti ma Durendale perso, je frappai de taille et d'estoc. Je les coiffai sur le poteau. D'une tête.

 

- Chapeau! apprécia la Mère Sup', bonne joueuse, en planquant une épaisse liasse de billets dans l'une des grandes poches de son habit.J'ai eu le nez creux en pariant sur vous. Même si je vous ai un peu aidé de mes prières, mon légionnaire!

 

La pauvre! ce n'était même plus la peine de lui tirer le vers du nez, elle n'avait plus toute sa tête.



#564 Hattie

Hattie

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Posté 19 septembre 2015 - 02:10

Chevalier Hatta, poursuivi par Mère Sup’, je vous entends poursuivre :

 

‘’… car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n’exclut pas l’intensité ; et il n’est pas de pointe plus acérée que celle de l’Infini.
Grand délice que celui de .. ‘’

— Hep ! Papapapap ! Je vous arrête-là, Chevalier.
(sous la bosse de mon Moi mon sang ne fait plus qu’un tour)
Que nenni, Chevalier... Ralliez-vous à mon panache noir, restez sous mon bibi ! N’allez quérir ailleurs la plume de vos émois !
(l’apostrophe se voulait déshabillante)
Si vous voulez me revoir, quittez immédiatement Montcuq, charmant lieu de villégiature, mais néanmoins lieu de toutes les perditions, excès, débauches, exonérations fiscales, et autres dissidences…, sous couvert de religiosité. Même Sharko-Charcot, professeur émérite (prononcez ou non le H, comme il vous en conviendra, mais n’allez point vous faire mettre menottes aux poings…), en sa grande folie, perdu dans l’édredon, tomba naguère sous les charmes de cette harpie, jusqu’à tenter une sournoise et lubrique manière de ‘’ travailler plus pour gagner plus ‘’! Il n’y a que la papale mitre qui ne lui soit passée dessus, à cette pisse-froid ! Pire que les trains ! Et quand on sait les richesses infinies des Caves du Vatican…

 

— … Ah ah aha (Hatta a ri)

 

— Il y a lieu, effectivement, d’en rire et rajouter avec l’ami Apo quelques quelconqueries bien placées :

           ‘’ La buveuse d’urine
             Tu parles de passions qu’elle a ‘’

Craignant d’être coiffée au poteau, vous me trouvez… Certes, Chevalier. Je le suis. Mais Hattie est comme la Marianne : Une et Indivisible. Une Hattie : on l’aime ou on la quitte….

Oh ! papapapap, STOP ! Me voici en train de naviguer dans des contrées instables et dangereuses ! Comme un relent de marécage. Chevalier, il faut trouver la carte ! Vite.

 

 

Plus vers l’Est point l’azur à l’horizon.
Chasteté de l’aube et contreforts du soleil.
Là-haut, le pote Lao de son doigt désigne la quiétude :

 

      '' Hattie téléphone maison ''


        Soleil cou coupé
        C’est divin (on n’en lâcherait pas un morceau)
        (………………………..)

(elle se sentit déshabiller comme un bas qui glisse)

 

— Cessez d’exercer ainsi vos armes et exacerber mes sens et jalousies. Vous voilà, à présent, reluquant du côté des Dames aux Chapeaux Verts ! Comme un objet d’amour qui vous poursuivrait. Entre lucre et luxure. Sans même savoir si ces Dames ont le vert aussi affûté que le mien. Et pourquoi pas la mitre papale, tant qu’on y est, sous les rondeurs de la Lucrèce ? ! Même le Cerbère à tant de têtes n’y tenterait la sienne craignant à juste titre traîtres et très-haut, quoique la charge soit lourde.

Oh, taratata… ! Pour quelque feutre et rubans verts, cesseriez-vous de mourir d’amour pour moi, pour moi mourir d’amour, d’amour mourir toujours, perdre vos plus belles armes pour les reflets assez ternes de quelques vieilles tantes gâteuses ? Vert olive, vert artichaut, vert laitue, vert cornichon ! Ces yeux-là, Chevalier, ceux qui vous parlent, vous mèneraient c’est certain sur le chemin de l’étoile… C’est le Rhône qui vous regarde, la Garonne, le Rhin, la Meuse, la Volga, l’Amazone, la Moldau ; la mer et l’océan qui coulent en mes veines ; et Cherbourg sans parapluie sous mes paupières. Tenez, partons pour Gia-Dinh. Oubliés Lot et Mère Sup, Saint-Omer et chapeaux verts… Je suis dans une disposition d’esprit toute à l’écoute de vos mots, légère, je bois du petit lait, tandis que cette harpie de Sœur Brut’ boit son urine…. Un millésime ! Bien fait pour elle !

(suprême manifestation de jalousie et hypocrisie bien entretenues, voire un narcissisme coiffé à la raie. Laisser apercevoir le bien fait autour de soi) —


                     J’aime assez vous voir haussant du col
                     Il veille dans ces mots une insolente paresse
                     Une sieste profonde qui transporte mes sens
                     Et donnent à mon esprit la pureté du songe
                     L’oisiveté joyeuse des innombrables faux

                                    Soleil cou coupé…


                     Le mien jusqu’à vos sangs vole
                     L’aorte de votre cœur rougit
                     Et, s’il est un bibi heureux
                     L’étoffe de ma robe…., oh ! Tant mieux !

                     Lestes dans les airs
                     Où sommes-nous ?
                     Dessous mon col se dissimule le début
                       d’un frisson
                     Que la beauté est exaltante
                     Oh !… Ne me regardez pas ainsi
                     Il règne ici une impeccable moiteur
                     Et pour quelques souffrirs de plus
                       vous entendre enfin me dire :

 

 

‘’ Ah ! faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau ? Nature, enchanteresse sans pitié, rivale toujours victorieuse, laisse-moi ! Cesse de tenter mes désirs et mon orgueil ! L’étude du beau est un duel où l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu. ‘’



#565 Hattie

Hattie

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Posté 20 septembre 2015 - 05:27

(là où l'on voit la frénésie amoureuse et l'impatience jalouse de Dame Geneviève)
 

 

 

Laissez-vous surprendre. Partons pour Gia-Dinh… Nous referons ensemble la maison sur le Pacifique. Tête nue, coiffée et bien nattée, je retournerai au pensionnat. Hô-Chi-Minh-Ville nous tendra les bras.

Votre main sous mon petit col blanc. Pudique(s). Brodé d’initiales rouges : H. B.
Frisson, graphe lui aussi. Sur tout le corps.

Je retire votre chapeau. De feutre noir. L’éclair dans vos yeux … O-give.

Deux corps arrêtés comme deux îles unies dans la transpiration. Traversés d’éclats et de houleurs. Barrage sur le Pacifique. Là-haut, sur le dôme de la vague, toujours à son doigt… , surfant doucement à notre oreille :

 

— C’est un peu court, jeunes gens… Il vous faut un pic, un cap, un phare, un as, un joker… Que dis-je, un suroît, un tapebord, un ballet de fièvres éoliennes !

 

 

Les heures lentes du jour passaient à travers les jalousies. Soleil cou coupé
 



#566 Jérôme nyctalo

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Posté 21 septembre 2015 - 10:14

I- Introduction

 

"L'étude du beau est un duel où l'artiste crie de frayeur avant d'être vaincu" disait donc ce bon Charles.
Laissons-lui le choix des larmes.

Et puisqu'il faut trouver la carte, prenons celle du parti. Du parti d'en rire.

Avec Pierre Dague.

Puis, accrochons-nous aux branches - comme ce barbouze de Francis.

 

II- Action ( flash-blague par goût du flatus vocis )

 

   Je n'avais plus rien à apprendre à Montcuq, j'avais galopé plus vite qu'un autre, et j'avais fait le tour du couvent.

   Cependant, dans ces contrées reculées, le soleil cou coupé tombe vite dans la sciure de la nuit, et le paysage ne tarde pas à montrer sa lune.

   Je devais donc en ces lieux passer la nuit - à l'invitation de la mère sup, je le confesse.

   Au milieu d'icelle, s'étant assurée que le silence régnait aux alentours, elle  retira des profondeurs de sa cellule, sans le secours de la prière, les diverses parties de son corps, de pied en cap, et s' avança à pas comptés vers ma couche. Trop pressée par le désir pourtant, elle se trompa dans son décompte, dût recommencer après un juron bien sonore. Lequel me réveilla en sursaut.

   Je profitai de cet élan pour bondir dans mes vêtements, par la fenêtre, sur le dos de mon cheval - via les vieilles branches sus-mentionnées. Tout ceci successivement, bien entendu, car les héros, comme les autres mortels, sont soumis à des contingences physiques et chronologiques.

   Ce que constatant dans un affolement bien compréhensible, la mère sup, se mit à crier à la fenêtre: "Revenez! Revenez! Beau chevalier, et tout musclé! Considérez donc mes ardeurs: je fume, je brûle, je brille, je bouillonne, je flambe, je m'évapore, je m'éteins, je me rallume, j'étincelle comme un soleil qui se consume!...Revenez! j'ai aussi des rillettes de canard! Et une belle tranche de foie gras d'oie!"

Mais, sourd à ses promesses, je m'éloignai, croyez m'en, sur mon étalon,  l'estomac dans les talons.

 

III- Exhortation

 

Dame Geneviève, point de mauvais rêve!

 

N'ayez jamais mine chafouine

Ni ronchochonne

Ô douce nonne

Soyez plutôt belle bédouine

De Longesaigne

Si dans vos veines

Coule le Rhône

Jusqu'à Ghia-Dihn

Autant qu'il m'en souvienne

Nuit câline aux frais traversins

Derrière les persiennes

Et loin des saints

Revigorante traversée

Par B A BA de L'Abbé C

 

IV- Révélation

 

    Tout galopant encore, voici que j'aperçois, stupeur et tremblements, le pote Lao, toujours sur la colline, mais tenant cette fois un petit bouquet d'églantines - et non de marguerites - cueillies du ras du sol. Il siffle une bonne bouteille de vent. Puis rote un écho inter-minable " Laï laï laï laï, laï laï laï laï! oh oh! oh! oh!"

Ce qui, en gros, signifie: Les cartes les plus fiables sont les cartes imaginaires.

Et voici que le pote Charlot surgit encore, m'assurant que, pour une nonne, il suffit de susurrer:

" Mon amie, ma bonne soeur, allons donc au pays qui te ressemble les soleils mouillés de ces ciels brouillés...".

Mais, il n'a guère le temps d'achever, car déboule le pote Paulo qui surenchérit: " Dîtes-lui donc, ah! dîtes-lui: Votre âme est un paysage choisi, que vont charmant masques et bergamotesmasques..."

Et puis, tout en bas sur l'eau qui dérive, un bateau arr-ivre.

 

V- Résolution

 

   Ah! Ma Dame, il suffisait donc, après avoir descendu le Rhône et le Mékong, de bifurquer par le Pô, le Serchio, le Piave, la Conca, l'Anienne, l'Ombronne, le Lambro, le Taro, le Toce, le Belbo, le Sillaro, le Tagliamento, le Lamone, le Brembo, le Trebbio, le Mincio, le Tidone, le Panaro, et bien sûr le Serio, pour gagner, glorieux, Venise et ses masques.

 

   Et nous irions, sur les canaux, à la somptueuse tombée du jour, glisser parmi les soleils cou coupé, décuplés par vagues et remous.

 

   En tête de gondole, assurément.



#567 Jérôme nyctalo

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Posté 21 septembre 2015 - 02:37

VI- Annexe ( feuille tombée d'une fenêtre du couvent de Montcuq )

 

Rillettes de canard

 

1. Hachez assez finement les chairs de canard.

2. Faîtes fondre la graisse.

3. Mettez les chairs de canard dans une cocotte, avec un doigt d'eau, en guise de préliminaires; couvrez et laissez cuire à feu très vif pendant 4 heures.

4. Au bout de ce temps, les chairs se défont. Ecrasez-les à la fourchette.

5. Mélangez-les à la graisse et faites cuire ensemble pendant trente minutes.

6. Pendant le long temps de cuisson, prendre l'attitude d'une harpiste classique; fredonner de la voix Le ballet des heures du pote Gégé, pour attirer beau chevalier.

7. Réserver un pot de graisse aussi brûlante qu'un soleil; si soeur Geneviève s'en vient à passer, le lui renverser malencontreusement sur le chef.



#568 Hattie

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Posté 21 septembre 2015 - 04:58

Flatus vocis :

 

‘’ bien gaulé ‘’ : que voici une formulation toute avantageuse et bien franchouillarde. Permettez que je taquine le beau mot et, si vous m’en permettez l’audace, en ces temps si troublés, désorientée par tant de détours et remous, qu’il m’a fallu draguer le Rhône en son entier pour en déterrer Longessaigne perdue dans ses esses, qu'il me soit, donc, permis de déclarer, sans ambages :

 

 

 

                                          la mise en mot est une mise en bouche !

           (je rougis)

 

 

 

Tirade du flatus vocis venu d'un lointain intérieur :

 

Mon pauvre ami, que me voilà confuse de tant de familiarité. Laisse les gondoles à Venise, mon GI, dîne à Thouars. Entre Sèvre et Sèvre. La porcelaine de tes yeux roule dans mes rêves malades. Ah ! faut-il éternellement se perdre ? Il pleut sur la Tamise. Rivale victorienne de mon bibi, la Dame de Cœur tombe entre tes mains. L’heure est toujours grave mais non désespérée. Il ne s’agit plus de briller, mais d’être encore là. Dans les graphes encadrés de l’étoile. Démesurément mesurée. Quelque chose sans borne, d’énorme, de fastidieux, maîtrise océane entourée de ses démons, bravant l’insaisissable adversité du ‘’ jamais plus ‘’. Encenser l’Absence, la mort petite des mauvais anges. Complémentaire du jour, l’embryon boréal. C’est avec étonnement et plaisir qu’au détour des méandres du temps, le fleuve recrache son Rimb’ et son Serio !

 

Qui préfèrera périr ? Des fièvres éoliennes. Neptune, Éole ou Poséidon ? Et tandis que vous me parlez de Pan, de flatulences vocales et de rillettes aux canards (n’omettez la liaison) — il pleut sur la Tamise —, au souvenir de l’éther arraché à la brume, le despote toujours meurt sur son rocher.

 

Sœur Sup n’en n'a pas eu assez de son urine. Elle me veut voir rôtir comme le feu de l'enfer....

 

 

Psss : moi…

 

                 ‘’ Je vais de l’avant, vite
                    Des pelles volent
                    puis des cris
                    je me dégage
                    l’instant d’après, Naples ‘’



                ‘’ Toi, de ton côté, n’interromps jamais un rêveur. Comment ne te haïrait-il pas ? ''

 

 

 

Rien n’explique rien. Où vais-je chercher ceci. Son affaire à elle : il faut trouver la carte.



#569 Jérôme nyctalo

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Posté 21 septembre 2015 - 10:53

Ah! Madame,

Je veux bien laisser la force de fer

qui fouille et fend

Laisser le vent qui vite se fêle

et va à terre

Laisser les gondoles à Venise

Et le printemps

en objet secret et hypothétique

sur la Tamise

 

Mais partant du silence d'émeraude

frisant la lagune vénitienne

on pourrait en passant

par    les   déserts   de   sel  qui  s'étour

dissent sur les côtes de l'Apulie

faire un détour encore pour

regarder des pétales de fleur voler

dans l'entrée d'une maison de la calle Fray Bentos

et puis aller jouir enfin des couchants

sur la Propontide

en profiter pour vérifier si

parfois

les soleils

peuvent tomber

dans les poches d'habits sales et longs

afin d' y dessiner

des cartes destinées

à rester secrètes



#570 Hattie

Hattie

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Posté 22 septembre 2015 - 06:15

Ah ! Chevalier,
vos vers sont un délice
Combien vos mots chauffent
mes pieds, mes oreilles, mes amours
Dans la multitude secrète des
déserts de sel et des brumes monocordes
qui s’éternisent
en de longues nues
monotones,
- où j’essaierai de ne point trop me montrer
ronchochonne …
mais douce… cochenille

Nous traverserons
ensemble toutes les solitudes
Le feu sera notre atout intérieur
Retirés de ce monde,
je serai,
ainsi que vous m’en vouliez, hier
sur vos lèvres,
votre bédou, votre bédoudou
votre bédouine
préférée
Aimante et salée
Je vous mordillerai, à peine, le bord de l’oreille
vous chuchotant doucement :
‘’Chevalier, vous avez de fort bonnes oreilles ‘’
Et le miracle s’accomplirait..



Je reverrai mon peau-Philippe,
Mon Apulie, mon Apollon
Les cernes de nos yeux déborderont de tous nos nous
Nous serons à Ouagadougou
Gourous de l’Amour
Des inconnus nous poursuivront
Des inconnus nous aimeront
Amants et aimés
Aimés et amants
En un énorme cycle freudien
Sans même nous poser la question :
- Pourquoi ai-je mangé mon père ?
Des bacchanales
— un bac anal, des bacs anaux,
aurait suggéré le pote Sigm’



Chevalier, vous chauffez
Vous chauffez
mes pieds, mes mollets, mes rotules,
mes cuisses, Montcuq ‘’ dont je vous pourléchois
Mon nez considérable
Mon cœur [ma foi] mon râble
Tous ces riens admirables
Qui m'ont fait apprécier
Des ducs et des duchesses
Des papes des papesses
Des abbés des ânesses
Et des gens du métier ‘’


Lao, toujours très pertinent : ‘’ Laisse personne choisir ton soleil ‘’


La carte restera secrète…