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Métaphysique


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675 réponses à ce sujet

#571 Jérôme nyctalo

Jérôme nyctalo

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Posté 24 septembre 2015 - 09:29

- J'aime beaucoup le vieux port avec ses mouettes et ses bateaux.

 

- Je suis allé me promener avec mon chien.

 

- Je suppose que tous les syndicats seront avec nous et que nous pourrons ainsi défendre nos droits avec force.

 

- Avec le retour du beau temps, nous pourrons de nouveau pique-niquer le dimanche avec les amis.

 

- Ce matin, j'ai senti, avec certitude, le vent passer dans ma chevelure avec la vivacité d'un lézard.

 

 

-  Sans exagérer, avec de la patience et de la volonté, on peut vraiment tout réussir!



#572 Hattie

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Posté 24 septembre 2015 - 10:16





#573 Jérôme nyctalo

Jérôme nyctalo

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Posté 28 septembre 2015 - 10:35

  [ Nuinon-Lenclos - Résidence Rosérios - Rue du Brasseur Distrait - Le jardin arboré ]

 

  

   Pour accéder au jardin arboré, vous poussez le portillon de la porte cochère et vous apercevez immédiatement la petite table en fer forgé, flanquée de ses deux chaises du même métal mêmement travaillé - style antique-blanc - Euros: 233,90 + Euros 3,90 livraison.

   Ce petit équipage est depuis longtemps installé entre le chêne séculaire - célébrité du quartier, car, à hauteur d'homme y est gravé un coeur rudimentaire, en partie effacé, où tremblote pourtant encore cette inscription: "A Dame G. PLSE*" dont le paraphe, comme tracé à grands coups d'épée semble bien indiquer: chev. G. - et un très mousseux massif de rhododendrons.

   Bien rigides sur leur chaise, l'échine plaquée au dossier, deux dames dégustent un vermouth cassis, guettant le moindre aveu sur les lèvres du vent.

   Faites bien attention, cependant, car l'une d'elles, après avoir, bouche en cul de poule, bu une légère gorgée initiatrice d'un discret claquement de langue, déclare d'une voix blanche, l'index levé:

- Ce massif de rhododendrons, avec ses incroyables fleurs aux formes affirmées, à la couleur exceptionnelle est vraiment somptueux, mais il pue!...

- Je ne peux, hélas, vous donner tort, ma chère Fève!, lui répond sa voisine, Mademoiselle Dobermann, après avoir elle aussi - bouche en cul de poule introductive, gorgée consécutive, claquement de langue conclusif - goûté au vermouth cassis. Je dirai même que l'air vespéral est ici chaque jour plus méphitique! Pouah!

- Ne cherchez pas à qui nous devons cette récurrente puanteur, ma chère Alice - cul de poule-gorgée-bruit de langue - tout à l'heure encore, mon arrivée a contrarié la chatte Minouche. Laquelle est sortie vivement de la profondeur ombrée du massif. Je l'ai alors chassée d'un non négociable car énergique "Pchttt! Pchttt!" assure à présent Madame Sachs, et elle accompagne ses dires d'un déterminé, rapide, et double revers de la dextre, tandis que la senestre repose précautionneusement le verre à pied sur la table. Elle doit pourtant avoir une litière chez elle, la chatte Minouche, bon sang?!

- Oh! vous savez, Fève, je ne suis pas sûre du tout que la chatte Minette puisse être ainsi incriminée. Bien sûr, c'est une bête, mais je connais ses maîtres, qui sont gens fort corrects. Pour ma part, j'ai vu souvent ici, et pas plus tard qu'il y a une heure, le jeune Bianle..., soupire Mademoiselle Doberbann en se frottant les lèvres d'un mouchoir de fine batiste.

- Le petit Bianle?! Hector Bianle?! s'étrangle presque Fève Sachs alors qu'elle n'a même pas ingurgité une gouttelette de vermouth cassis!

- Hector Bianle soi-même! Il me semble bien l'avoir vu s'extirper difficilement du massif, une balle de plastique à la main - simplette excuse - mais la culotte mal remontée sur un culard sans doute encore bien brenneux! déclare fermement Alice Dobermann, et, cette fois, c'est elle qui lève un index sentencieux.

- C'est vrai qu'une balle en plastique, pour se torcher, c'est pas ce qu'on fait de mieux!, reconnait Madame Sachs, mais c'est quand-même un comble qu'il n'ait pas non plus de litière chez lui, le petit Bianle! Ils ont quand-même les moyens, les Bianle, non?!...

 

 

 

------------------------

 

* Pour La Semaine Entière.



#574 Hattie

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Posté 28 septembre 2015 - 12:03





#575 Hattie

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Posté 29 septembre 2015 - 05:54



 

(mauvaise langue)

 

— Qu’il est étonnant qu’en votre bouche s’agite votre langue pour en former un son
— Me parlez-vous ?
— Qu’il est étonnant qu’en votre bouche s’agite un son pour en former un vous
— Vous me parlez ?
— Qu’il est questionnant en votre bouche ce vous me parlez
— C’est sûr, à présent. Vous me parliez. Entre vos lèvres
— Qu’il est étonnant ce temps qui passe à présent, entre mes lèvres
— Arrêtez … !
— Qu’il est étonnant qu’en votre langue s’agite ainsi votre bouche pour réclamer un silence
— Vous êtes insupportable !
— Il est étonnant que vous me demandiez  aussi fermement d’être insupportable
— Je ne vous demande rien...
— Me parlez-vous ? Car je n’ai pas entendu mon nom



#576 Hattie

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Posté 30 septembre 2015 - 07:01




Gîte à la miroiterie d’Épinal     / nirvana


— Vos patates étaient excellentes…
— Mais…, je ne m’appelle pas Brigitte
— Je ne m’appelle pas Brigitte, non plus. Tenez…
(il lui tend maladroitement la main droite, leurs souffles se touchent, laissant une auréole de buée sur la vitre)
— Je suis prompte à vous tromper
— Moi aussi… Le présent est toujours loin
— Adieu, Léonard
— Bien le bonjour à vous



#577 Jérôme nyctalo

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Posté 30 septembre 2015 - 03:20

  ( Mise en bouche et flatus vocis )

 

 

 

 

   - Qu'il est étonnant qu'en votre bouche puisse s'agiter ma langue pour en former une suite de sons...mise en bouche et mise en mots...

   - Dis donc!

   - Qu'il est détonnant qu'entre vos lèvres s'agite sept fois et plus ma langue pour que vous puissiez produire une chaîne sonore impressionnante, une accumulation vibrante.

   - Ah ça!...Ah!...Oh!..Ah bien!...Buon!...Ouiais!...Si!...Ventre Saint Quenet!...Cool-cool!...Ventre Dieu!...Super!...Chic!...Parbleu!...Diantre!...Mazette!...Trop top!...Hui!...Hu!...Banco!...Eïa!... Bombax!...Hourra!...Au feu!...Saperlotte!...Sapristi!...Sapristi de jarnicoton!...Ah-oh!...Bigre!...Bonté divine!... Ca alors!...Io!...Babae!...Age!...Agite!...Cedo!...Macte!...Euge!...Alors là!...Yes!...Hop!...Encore! ...Iii!...Ouiiiii!... Ah-je-suis-morte!...But-show-must-go-on!...

   - Qu'il est étonnant que, dans pareille situation de communication, avec plusieurs autres fonctions traditionnelles, puisse s'activer celle qui cherche à établir ou à maintenir le contact, la fonction phallique du langage.



#578 Hattie

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Posté 30 septembre 2015 - 06:52



(mise à nus)   / de visu

 

 

Ah ! Golo Golo… ‘’ La fonction phallique du langage ‘’ ? Par Pan et par dieux, par monts et par pubis, qu’en langue soutenue ces choses-là me sont glissées, sous l’oreille. Sans vouloir trop vous titiller les sens, mais tout de même…, ainsi que vous m’en entreteniez longuement hier, doigt levé, toute liqueur bue, d’un claquement de langue…, pouvoir goulûment m’exclamer :

 

                                       — Ô Merveille. C’est du pipeau !

 

La forme hyper-sympathico-tonique d’un membre ; la béance jouissive d’un imaginaire ; la détumescence progressive et organique d’un manque ; soleil cou coupé ; un soleil qui s’appellerait phallus ! Outre la jouissance exclamative, la geste, Chevalier, est un bel exercice ; le nec plus ultra du mot. Au-delà de tous les possibles et les ailleurs, tous les NTM du monde et du couvent, du jardin arboré et des tendres peynets, la forme paradoxale et secrète du beau.



#579 Jérôme nyctalo

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Posté 01 octobre 2015 - 09:47

( cours de pipanalyse )

 

 

 

"Ô merveille! C'est du pipeau!"

 

 

   Cette double exclamation pourrait s'entendre en exergue d'un cours inaugural au Solfège de France.

 

   En effet, le pipeau, pour qui connaît la musique, est un beau symbole de la poésie pastorale où fanfarent les corps.

 

   Et puisque l'on a toujours bricolé, comme on le pouvait, la manière de composer les registres du réel, du symbolique et de l'imaginaire générés par le langage, on peut claironner que pastourelles et pastoureaux jouaient fort souvent à touche-pipeau.

 

   En outre, l'instrument, vous en conviendrez, demande une mise en bouche attentive, précise, délicate avant que les corps ne se mettent à danser en cadence, tandis que la nature elle-même se retrouve "en chemise" dans Les Idillies.

 

   Tant et si bien que, si l'on ajoute un x à ce pipeau, sans tomber pour autant dans la pipeaurnographie, on obtient toutefois des pièges faits de menus branchages et  de douce paille enduits de glu, où venaient se prendre oisons et oiselles, désireux de vivre un moment à la colle.

 

   On comprend, par conséquent, que le pipeau est fondamentalement un appeau pour chasser les corps. Il s'en trouve d'ailleurs quelques souvenirs, en écho appoétique chez le pote Apo, mec plus ultra du mot:

 

                                               " Les souvenirs sont corps de chasse

                                                 Dont meurt le bruit parmi le vent "

 

 

   A l'évidence, il nous est  donc permis de conclure, en pipant mot, que passer en quelques années des Amours d'un hosapodard au soleil cou coupé, sans que cela fût épousetouflant, il phallait le faire.

 

    Mais, nous nous laissons bien sûr, prendre aux pipeaux du poète: De tumescence en détumescence, et vice versant, toujours par monts (de vénus) et par vagins, ainsi va le vit.



#580 Hattie

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Posté 02 octobre 2015 - 01:19

(cycle de l’amour)   / libations
 

 

L’Amour est créatif. Il va nous falloir du souffle. Et du doigté. Votre pip'-show est minutieux, attentif, léger. Il nous place, d’ors et déjà, sur les hauteurs sibyllines et toutes messia(e)niques de la Nature qui s'ébroue, où jouent tendrement oisons et oiselles, musiques et pipeaux, quiquis et p’tits zoziaux. Dimension originelle de l’oralité dans sa contexture la plus pure. Pureté qu’il va nous falloir habilement habiller, pour la décence. Cum-pensare avec lui : ce que vit vit vite, vit vit vite et fort —

 

 

Bien lové au profond de la chair, tenter de sortir l’indicible. Gorge effilée, nuque souple, épaules coulantes, menton relevé, poumons gonflés, comme fleuris d'un suc succulent, entre diaphragme et bassin quelques pincements, comme une nichée d’échinodermes, en pelote, quelque chose qui s’en irait prendre ailleurs..., dans la galaxie. De presque-mains, de presque-bouches, de presque-émois… sur les lèvres de basse-danse, redonnant à musique ses lettres de renaissance :

 

 

                                      ‘’ Sol e notte,      bergerette St Roch,      dimme di grazia ‘’

 

                                               (sonetti di Michelangelo)

 

 

Sol e notte  / soleil cou coupé. Voici LA note bleue. L’unique note. Dans la troncature du souffle, le secret. Venu des profondeurs roses du joueur de sonnet. L’hypothèse musicale de la perfection de l’amour. Le point SI. Sol e notte, dimme di grazia…. Quelles douces extases.

 

(Ainsi en fut-il, jadis, et doublement, d’une habile impératrice experte en royal pipeau)

 

 

Et tandis qu’ils n’en sauront rien, nous apprendrons l’italien, émus d’entendre enfin vibrer sous nos vêtements le petit pavarotti de la fin’amor… ‘’ La donna è mobile / Qual piuma al vento / la la la ‘’. … Non sans jouir, chacun, de quelques personnelles et non moins vibrantes fantaisies que bouches et langues, et corps, et muscles, et phantasmes, …Ô chaud Roi des braises suaves…, en leurs tumescences actives savent nous accorder, en notre propre intimité. Puis, couchés sur le divan,

 

 

vous serez mon funambule de dos (Ô imaginaire), mon joueur de basse-danse, vos notes seront des transes, des enrobés de baisers. Altières, nos lèvres grandiront les sonnets les plus hauts. SI si si si … Personne ne nous fera des compliments. Nous ne ferons des compliments à personne. Personne sera nous-mêmes, petit rêve tendu sous le parement de la jouissance. Prêt à s’épanouir. Et nous nous aimerons. Aux douze pieds du silence lyrique. Passant par le rut d’or. Et toc !




Tout sera équilibre, Paris-Brest et desserts, sexe et vanille, goût et gourmandise. Monastères et feuillantines. Face à tant de liberté, - et de beauté -, mendiants et mendiantes, libertines et libertins en voudront à nos flutiaux, à nos papilles, à nos banquets, à nos hoquets, à nos chevaux, chocolate gifts, gloss and starting-hot.



L’hosapodard, tel que présenté, est généreux. Délicat. Toujours à hue et à dia, sachant donner de sa personne. Mais, élément le plus troublant de la pipanalyse, n’est-il point, là, quelque peu tristounet, un peu surmené, las de tant de verges ? Que, sous les libations de la pin' amor, toute liqueur bue, il en appellerait à ciels et à bras ? À dé et à hosannah ? Semblerait-il —

 

 

Sachez que, des quelques beaux mots dont vous m’entreteniez hier, de la bouche ou de la langue, votre appendice buccal est à nul autre pareil ! C’est un… rostre ! Haut placé sur les chairs du mot, et de la fleur, telle l’abeille sur le pistil… Paro-xysme. Con-vulsions. Ce que dard darde… Ah ! Il m’en frémit, encore. N’est-il point, là, Beauté ?

 

 

Et dire que certains poètes, purs en leurs alexandrins, n’en ont rien goûtu ! Tandis que, doigts levés et morgue triste, ils en appellent à l’apoca-lips, vous seul, Chevalier, serez mon Ulysse. Mon ailleurs. Mon couvreur. Avec grâce et vigueur, au jeu de la feuillée, ma Thrace. Mon Dublin. Mon butin. Sans retenue, ni parcimonie, nous lèverons à Bacchus, Dionysos et Onfray, nos rêveries, libations et flûtes. Haut. Peu nous en chaut. Vous serez mon Finnegan italien, à moi : la forza del destino !

 

 

Nous enverrons promener, et hop ! sans rage ni façons, tous les pisse-vinaigre de la Création. Qu’aillent, et cailles, sonnets et lys, lisses, que chantent soleils, pleins, pipes et baleines, sirènes et bons mots,… et Darwin avec, passé par ici. Hors tout bénédicité.

 

 

Revenus de mâles amours, tels des tourteaux de mer submergés par l’effusion, transpercés de per en per par la vague encore chaude de la pip’ amor, toujours un peu sous l’aile du Crabe Hoqueteur, heureux, et pris d’une douce lassitude, nous… Mais…, n’entendons-nous pas au loin chanter le chœur des Trouvères :

 

                                                     — C’est Quasigolo Oh ! C’est Quasigolo Ah ! C’est Quasigolo : veine !
                                                         Ce que Larigot tire



#581 AURE

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Posté 02 octobre 2015 - 03:05

:-)



#582 serioscal

serioscal

    Serialismo Rigoroso

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Posté 02 octobre 2015 - 08:48

Un homme mange ses pieds, l'un après l'autre.

Il en a déjà mangé un.

Il attaque le deuxième. Son meilleur ami survient à ce moment.

- Mais c'est horrible ! Tu manges tes propres pieds !

- Bah oui, répond l'autre, tu ne les laves jamais, les tiens.

- Aïe, s'écrie l'ami qui meurt subitement.

L'homme finit son deuxième pied.



#583 Jérôme nyctalo

Jérôme nyctalo

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Posté 03 octobre 2015 - 10:31

- James Noman, dit l'homme au regard bleu derrière des lunettes rondes. Je suis couvreur et je le prouve: voici deux tuiles "romane-terreal rouge" et deux bouts de gouttière demi-ronde zinc de 25 sur des crochets Rouen, indique-t-il après avoir entrouvert son long pardessus gris aux larges poches intérieures.

- Ah! Cela tombe vraiment bien, Monsieur Noman! Je viens juste de voler deux bouteilles de Chablis au traiteur voisin, qui avait vraiment une sale tête. Après lui avoir toutefois, je tiens à le préciser, acheté des rillettes et des rillons de la Sarthe! Et les rillettes et les rillons, surtout ceux de la Sarthe, s'étalent idéalement sur des tuiles "romane-terreal rouge"!...Edmond-Noé Personne, enchanté.

- Enchanté également, Monsieur Personne. Cette rencontre est vraiment étonnante car le chablis coule on ne peut mieux dans des gouttières demi-rondes zinc de 25.

- Tout à fait! Aussi ne gâchons pas si belle occasion, asseyons-nous à cette table, sur ces chaises couleur paille disposées au milieu du trottoir. Il semble qu'on puisse amener son manger et son boire à cette terrasse, car il reste sur la table quelques reliefs d'orteils.

- Vous avez raison: installons-nous. On va pouvoir transpirer à grosses gouttes avec le Chablis, et, après la première bouteille, promis, je réciterai quelques vers de The Waste Land d'Eliot.

- Je n'aurais pas osé vous le demander! Ah! la vache, si je m'attendais!...



#584 Hattie

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Posté 04 octobre 2015 - 05:53

Une quinzaine d’années plus tard :


— Mon client, Mesdames et Messieurs les Jurés, James Norman, est innocent……….

(cris de haine dans la salle) : — à mort amort amort….ouh ouh à mort

— Silence ! Ou je fais évacuer la salle ! Maître Edmond-Noé Personne, continuez, je vous prie.
— Mon client, Mesdames et Messieurs les Jurés est… innocent. C’est un coupable tout trouvé que la Société veut voir derrière ‘’ des lunettes rondes ‘’. Mais faut-il s’arrêter à la rondeur des yeux pour être éberlué ? Je vous le demande !

La question laisse coi l’ensemble de la chambre.

Après 8 heures de délibérés, James Norman est acquitté. Au bénéfice du doute.


— On les a bien eus, hein. Allons boire un coup, sur le zinc.
— Je savais bien que leurs pieds n’étaient pas très propres.



#585 Jérôme nyctalo

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Posté 05 octobre 2015 - 02:12

   Quand le ciel est rudegoiseux - comprenez plein d'oiseaux postmodernes - il devient vite peu propice au ravalement de toiture.

   Aussi, James Noman, couvreur au regard bleu derrière des lunettes rondes, en profite-t-il pour fourrer quelques tuiles dans ses poches, ainsi que deux beaux bouts de gouttière demi-ronde zinc de 25.

   Il part bien sûr rejoindre Edmond-Noé Personne, lequel l'attend toujours avec deux bouteilles de Chablis fraîchement volées, afin de s'avaler, allez, allez, rillettes et rillons de la Sarthe.

   De choisir invariablement, les deux compères, cette terrasse où des morceaux d'orteils - rescapés d'un nettoyage un peu sommaire, il est vrai, mais le personnel doit aussi gérer le négoce annexe: la chaussure d'occasion - attestent que l'on peut céans amener son repas. Il faut aussi préciser que James Noman trouve en ces lieux la lumière idéale pour réciter quelques vers de The Waste Land d'Eliot.

   Il n'est pourtant pas rare qu'il lui faille interrompre sa déclamation, se lever, écarter sa chaise pour laisser passer un cul de jatte.

   - Hé ben! commente-t-il alors d'un ton un peu désabusé, encore un qui a bon appétit!

   - Nous vivons vraiment dans une société consumériste où les gens ne pourront bientôt plus que marcher sur la tête! confirme Edmond-Noé Personne, après s'être essuyé le front.



#586 Hattie

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Posté 05 octobre 2015 - 05:16


 

(après plusieurs bouteilles de cet excellent chablis, couleur épi couché sur paille)

 

— Vous ne m’en voulez pas trop…, Monsieur Noman ?
— Vous en vouloir, pourquoi ? Vos pieds en éventail sur le canapé ? Je vous en prie, prenez vos aises, Maître. Faites comme chez vous.
— Merci, James. Appelons-nous par nos prénoms, James. C’est tellement plus sympathique. Veuillez m’excuser pour l’autre jour, à l’audience, je vous ai confondu avec James Norman.
— Oh ! Il n’y a pas de mal, allons. Tant que vous n’avez pas mis les pieds dans l’plat.... hi hi hi. Allons prendre l’air. Le Piémont est admirable en cette saison.
— Allons prendre l’air, oui. Mais vous me paraissez extrêmement préoccupé.
— Non, ce n’est pas grave… Vous avez raison, allons… Le Piémont est admirable en cette saison. On y respire un air vif, vivifiant. Cela nous remettra de nos petites incartades…
— Vous avez le sens de la mesure, vous… Hi hi hi
— C’est-à-dire que… Non, ce n’est pas exactement ça…
— Mais quoi, alors ? !
— A propos d’incartade…
— Des pieds qui vacillent de souvenirs et retrouvent la mémoire, on sait tous ça… Des pieds qui perdent l’équilibre, on sait aussi…Des pieds de biche, des pieds-de-loup, des pieds-de-mouton, oui, bon… Bête comme pied, etc. C’est une histoire de gendarmes et de voleurs, de chasseurs-cueilleurs… (Edmond-Noé Personne commence à s’énerver. Il trépigne. Pour un peu, il monterait sur ses grands talons, romane-terreal rouge, de 25)
— Ne prenez pas ce que je vais vous dire au pied de la lettre, cher Edmond-Noé. Oui, appelons-nous par nos prénoms. C’est tellement plus fraternel. Quand je déclame : ‘'Je te montrerai ton effroi dans une poignée de poussière ‘’, ni le pied-bot ni la poussière n’éprouvent de sentiment. Nous sommes d’accord. Alors, lorsque je déclame '' Hypocrite lecteur !... mon semblable !... mon frère !...'', voudriez-vous bien sortir votre doigt de pied de mon nez, svp.


 



#587 Hattie

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Posté 06 octobre 2015 - 06:20

(sauve-qui-peut)

 

 

Une ambiance feutrée, baignée de lacrima christi et de mascarpone, à la Pointe Dufour. Où les cercles de l’horizon s’écoulent harmonieusement vers les vignes, succédant, dans la paix et la joie, à ceux de l’enfer : la Cité Radieuse de Santa Margherita, juste derrière la frontière. Des toits de tuiles rouges baignés d’un soleil dégouttiérant. Le maître de cérémonie est un homme élégant, affable, bien mis de sa personne, bon pied, bon œil, cultivé, maître d’orgues et sacristain à ses heures. Et régulièrement ivre, de joie ou de colère :

 

— J’ai l’estomac dans les talons ! s’exclame-t-il avec une voix de stentor,

cri inaugural d’une rare tessiture. Si peu de mots pour dire autant. À travers ce court verset transpire toute l’allégorie d’une terre-veine : la marche des quarante-et-quatre longues années dans le désert, tous les psaumes oubliés - et ceux jamais vraiment sus -, tous les rêves pénétrants de la soif et du pain et de la faim, les souffrances de tous les damnés de la terre, jusqu’aux douleurs paroxysmiques de l’enfantement.

 

— Maitre Personne, je vous prie, ne commencez pas à per-orer et à jouer les class’pieds ! Calmez-vous.
— Je me calmerai quand j’aurai bu et mangé.
— Ah ! Ça y est ! Ça recommence… « … her longfamous lashes butterflykissing his near and farfamous cheek, felt him sweeter than cherry ou plum, than candykisses or Lipton’s fruitcake, than the hawthorn valley in the 1st fortnight of May, than the finest band music going than lovely thick with the sleep. She murmured googooeyes : »
— Écoutez, mon brave James, je vous aime bien, je vous aime beaucoup, mais cessez sornettes et sorbets, votre Iseult à la noix, et si cela ne vous plaît pas, continuez sans moi !
— Comment voulez-vous que je continue, vous avez mangé et bu tout le sorbet !



#588 Jérôme nyctalo

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Posté 06 octobre 2015 - 02:36

(  à Mademoiselle H, cheftaine d'entreprise )

 

 

   Driiiiing!...Driiiiing!...On sonne à la porte d'entrée, voilà, voilà, on arr...dzoiiing fait la bretelle de droite qui se déc...Driiiiing!...Voilà! Voilà! Ah! saloperie tu vas ten...dzoiiing et Driiiiing!...

- Bonjour, fait très civilement l'entrebaillement de la porte, Monsieur Stéphen Le Héron?

- En chair et en plumes, si je puis dire, fait Stéphen, beaucoup plus fort en ouverture de porte qu'en humour, mais qui le sait, et qui décide alors de se concentrer sur sa bretelle droite... mais non, dzoiiing!

- Léo Everyone! clame maintenant l'individu par l'ouverture de l'huis entièrement révélé: Je suis le digne représentant de la maison Hattie Larigot, de renonnée mondiale, dont le siège social se situe à Santa Margherita, 782 pizza plazza Al Scarpone, juste derrière une belle envolée de tuiles rouges. La maison est spécialisée en chants grégoriens composés d'hexamètres décasyllabiques et parfois iambiques, interprétés par des contorsionnistes à caleçon rouge avec braguette, et des cantatrices frisées, souriant de ce sourire plein de savoirs secrets et impartageables, véritable marque de fabrique de Mademoiselle H.

- Hm! fait Stéphen le Héron, tandis que sa bretelle droite persiste dans ses désirs d'émancipation. C'est pour quoi exactement?...

- Un petit coup de chignole, ça vous dirait? C'est la spécialité de la branche française de la maison H. Un petit trou quelque part, dans un endroit bien choisi, évidemment, et vous ne voyez plus la vie de la même façon. Tenez, par exemple, dans ce tableau, là, un petit trou en plein dans le personnage central qui est si laid. Ou dans votre bretelle droite, pour lui montrer qui porte vraiment le pantalon!

- Hm! Il faut que je réfléchisse...

- Un cadeau surprise: je ne réciterai  pas un seul vers de S'ensauvent les jachères  de Jérôme nyctalo!

- Même pas les virgules et les points, alors?!

- Même pas!.. 15 euros le coup de chignole! Allez, soyons fous, super promo: trois trous pour le prix d'un!

- Hm!

- Le mot chignole vient de l'ancien français ceoïngnole.

- Hm encore!

- Et aussi du latin ciconiola, qui signifie petite cicogne!

- Ah oui! Quand-même! Ah ben d'accord!... On dit trois: Bon, je vais prendre un petit coup de chignole dans le bas de la porte d'entrée, pour que l'eau, à la prochaine inondation, reparte plus vite. Et un coup de chignole dans chacun de mes souliers en cuir. J'ai tendance, en effet, à puer des pieds, et, là, je bénéficierai d'une ventilation constante et naturelle, toute la journée. Le soir, je pourrai donc me donner une expression avantageuse, prendre même un air crâne et aller regarder les filles sous le nez, avec effronterie!...



#589 Hattie

Hattie

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Posté 06 octobre 2015 - 08:55

(Handker-chief)



8 heures du mat’. Une cellule de luxe de la banlieue de San Francisco. Il fait une chaleur accablante. Portes et fenêtres grincent, avec une régularité étonnante, comme pour rappeler à la Nature que l’usure est un attribut du Temps.

— Bonjour, mon p’tit chou…

Implacable. L’hôtesse est pulpeuse, avenante, petites fesses bien rebondies, et seins hauts. Bien placés, paumés, habilement rangés dans une robe serrée, noire, du plus bel effet, presque métallisée.

L’homme est intimidé. Il hésite. Il craint de bafouiller sous le nez de celle qui l’apostrophe ainsi, presque trop familièrement, pense-t-il. Afin de faire bonne figure, et se donner un peu de contenance, tel le dernier mâle d’Alcatraz dans son ultime effort de macho, sans mot dire, il lui décroche un clin d’œil à faire sauter paupières et serrures les plus fermées. La réponse ne se fait pas attendre. Vive, concise, compacte :

— Pauv’mec !
— ……………………………..
— Pétrousquin… Pignouf…. Râteau
— ……………………………………
— Bègue-chiotte
— ………………………………
— Paysan de jachères…
— ………………………………….
— Ciel girouetté de rouille… Lime à ongle
— …………………………….
— Pacemaker de paupières…. Slip à leds
— ……………………………..
— Clepsydre !
— ………………………………
— Chignole !
— ………………………………………….

Bien décidé à ne pas répondre aux insultes de l’hôtesse, de peur de bafouiller, l’homme fait sagement demi-tour. Il rentre chez lui. Sans davantage de coquineries. Adieux mouchoirs, nez, narines et nazes, Minette, Ninette et Nuinon Lenclos………..

La journée se passe, dans la moiteur légitime des jours de chaleur.

Soudain, un bruit métallique, dzoiiing… dzoiing, dzoiiing… dzoiing dzoiiing… dzoiing dzoiiing… dzoiing dzoiiing… dzoiing dzoiiing… dzoiing dzoiiing… dzoiing dzoiiing… dzoiing dzoiiing… dzoiing dzoiiing… dzoiing dzoiiing… dzoiing

C’est le DRH de la maison Hattie & Got’ :

– Hé… vous deux, là… les bretelles, la droite et la gauche, vous n’avez pas encore terminé votre tapage ? ! C’est une maison respectable, ici. On ne tire plus à partir de 22 heures.

#590 Jérôme nyctalo

Jérôme nyctalo

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Posté 07 octobre 2015 - 06:16

( Escarpade )

 

 

 

   La fille assise près de la vitrine attendait son linge.

   Un homme entra. Il avait un physique de bientôt-nouveau-riche et lui demanda, sans même lui dire bonjour, d'une voix légèrement contrefaite:

   - Alors, poulette, ça gaze?

   - Non mais dîtes-donc!, répondit la fille sans s'émouvoir, ce n'est pas parce que je viens laver mon linge dans un lavomhattic luxueux qu'il faut vous croire obligé d'aussitôt m'aborder.

   - Ah! mais je vous ai reconnue, ah! oui! oui!, du tout premier coup d'oeil, mon amie, ma soeur, troufignolisa le type. Vous êtes la blonde aux seins en forme de poire, Jenny d'Anjou, qui a joué dans un épisode au moins de la série Métaphysique, sur la TLP! Avec Alice Dobermann et Fève Sachs, non?! Ou alors avec le bleu-là, le p'tit gars, Solal Plombé, qui a toujours l'air mal luné?!???

  -  Vous vous grandement méprenez, Monsieur. D'abord, je n'ai nullement les seins en forme de poire, que cela soit établi une fois pour toutes, répliqua la blonde en se baissant pour  ouvrir le hublot au tour doré à l'or fin de la machine, et récupérer son linge.Sa robe au beau décolleté était tellement ajustée que les deux fruits en question faillirent déborder et rouler jusqu'à la proche porte d'entrée.

    Où tout ce que la rue comptait d'arboriculteurs fruitiers venait de passer la tête, en une superposition bavarde:

   - Ah! si, si! dit la première tête: je suis formel, des poires, des "Louise bonne", je dirais.

   - Des "Mouille bouche", plutôt, affirma la tête de l'étage supérieur.

   - Des "Beurré Hardy" enfin! clama la troisième.

   - Vous n'y êtes pas! Des "Passe-Crassane"! Sûr, même si les poires sont sucrées!

   - Que nenni! Des "Doyennées du Comice"! fit le dernier chef, emmanché d'un long cou issu d'un col de clergyman.

 

  La blonde fit celle qui n'avait rien pipé, partit vers une  table au dessus en fine mosaïque, afin d'y déposer son linge.

   Ce dont profita, évidemment bien sûr, le type au physique de bientôt-nouveau-riche pour s'interposer, les bras tendus, et les lèvres ( selon la vieille technique du cul de poule, lequel ne sert pas qu'à déguster un petit vermouth cassis dans les jardins de la Résidence Roserios ), réclamant, ce sacripan:

   - Un baiser! Un petit baiser! Allez!

   Mais, ce n'était là que feinte! car il la renversa sans plus attendre sur la table, et profita de ce complet déséquilibre ...pour lui dérober un de ses escarpins, se sauvant ensuite, tout en faisant entendre le très tendance hihi!

   - Arrêtez-le! Ah! Arrêtez-le!, ce pillard vient de me voler un des mes escarpins de luxe "Mademoiselle H." à bout en amande-longueur à la cheville!

 

   Mais les curieux s'égayèrent dans la rue, le clergyman précisant:

   - Nous sommes simples amateurs de fruits bio, pas rugbymen, et en aucun cas ne voulons nous commettre avec un fétichiste, ah! le sale type!

 

   - Ah! c'est pas vrai! hurla Jenny d'Anjou, en avançant jusqu'à la porte en cloche pied, toute courroucée, dépitée, fâchée, énervaillée: Ah! le pendard! le salopard! le polonard! le renard! le chiard! le foirard! le pétard! le chappard! le feuillard! le crottard! le pétouillard! le braillard! le salopinard! le banlieusard! le bastard! le prétentiard! le sauciflard! le carambard! le grondard! le frétillard! le jussard! le gaudissard! le salonard! le Père Fouettard! le Père Noëllard! le Raccard! le pottard! le purriquard! le nasillard! Ah! le vicelard!

   - Hm! fit le seul passant qui s'était attardé, on peut dire que vous touchez aussi votre bille en Flatus Vocis, Mamzelle Jenny! Où est-ce qu'il y a le bouton "j'aime" dans ce lavomhattic? Je vous mets un like, et vous me donnez l'autre escarpin! Allez! De toute façon qu'est ce que vous allez faire avec un seul escarpin "Mademoiselle H."?...



#591 AURE

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Posté 07 octobre 2015 - 06:25

Wow



#592 Hattie

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Posté 08 octobre 2015 - 08:32

(si vous vous y retrouvez) (punctum vocis)
 

do it’ / do it’
talon pointe / talon pointe
tir’ la li / la li
talon pointe talon / pointe talon
do it’ / do it’
talon pointe / talon pointe
tir’ la li / la la
talon pointe talon / pointe pointe


L’humeur est joyeuse. Le fond sonore. L’exact mètre iambique.
La poussière virevolte.
C’est au talon-pointe bien scandé, mais simple, qu’on reconnaît sur le carreau la marque du ménage bien fait :

do it’ / do it’
tir’ la li / la li
do It’ / do it’
tir’ la mi / la la


‘’ Soleil ‘’ d’Himalaya dans les cheveux, une touche (à peine, de la pointe de l’épée…) de 6.9 de Ch’nnel (prononcez comme en Seine-Saint-Denis, dans un raccourci sympathique) au niveau du creux hiatal de l’éperon claviculaire…, et voilà la fausse-blonde, littéralement, qui se met à jou-iR. Tout en ut majeur. Allegro vivace andante ma… con troppo, sur le rythme endiablé d’un boléro raHélien. A nul autre clips pareil. Dives serpillères et saints plumeaux s’agitent, dièses et silences s’égaient, lampes et lampadaires s’affairent, visibles de la stratosphère. Les orgues enflent, énormes, d’un rire H. Macroscopique. Cercles concentriques à la naissance de l’extase ; en ruts d’orgues s’épanouissent. Série assassine, petite joueuse de notes et rythmes syncopaux. Atonaux. Leitmotiv-looping de i tréma, aigus, lascifs et poncifs, à donner les plus fins frisons. Tandis que d’un pied, un seul, la fausse-blonde tacle la mesure, 2 / 2 / 3 /2, 2 /2 / 3/ 2, sur le rythme endiablé du beau héros raHélien, en Ut rouge way majeur, deux temps, trois mouvements,

dans les yeux du p’tit Solal, tous les soleils du monde s’éclairent. Soleils cous tendus. On entendrait presque battre le rythme des champs magnétiques de vieilles silésies. La chevauchée est fantastique. La walkyrie aux anges. Par Saint Régis ! et Saint Copal, et tous les seins confondus, de tous les chemins de Jouy- en-Godasse à Compostelle, personne, non, personne — même pas Edmond-Noé Personne — personne jamais n’avait vu cela. No one, no body, no googleeyes, never. Niet.

— Albert ! Je vous ai reconnu. Sortez vos chaussures ! Faites comme tout le monde, prenez des patins.
— Ah ! Je m’y attendais ! Je le savais ! Saleté de culture ! s’insurge Albert, défait, délesté de ses plus belles pompes. Ulcéré (puis-je oser un sympathique cul-serré ?), il poursuit : Mais vous ne m’aurez plus ! Jamais. À force de jouer comme ça avec les gens, de Dublin, de Naples, de Tamise, de Montcuq, de Thrace, du Piémont et d’ailleurs, par Saint Patrick, je vous l’affirme : je suis la femme d’Hector !

(Chœur des Troyennes)
— La femme d’Hector ?!!
— Soi-même ! La mère du p’tit Iambe ! Et maintenant ?
— …………………………………………………..
— On fait le malin, hein, la maline, avec la Louise Bonne, la Mouille-Bouche, la Beurré Hardy, la Passe-Crassane ou la Doyennée du Comice, et d’autres que dans votre paresse vous n’avez cherchées… Mais je vais vous dire, moi, ce sont des seins uniques que vous avez en face de vous (il elle ouvre un large poitrail, et les lui met sous le nez) : la poire Sabaoth ! L’unique. La vraie. Celle dont vous avez oublié le goût, la-plus -bonne, comme on ne dit pas en littérature, la plus juteuse, la plus sucrée, l’élixir trans-séminal de vie. Fausse-blonde ! Allez, Hop, sur le divan.

 



#593 Jérôme nyctalo

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Posté 09 octobre 2015 - 10:30

( Idolatry and confusion)

 

 

   Sur le divan, les candidats. Sur le divan et sous les frôlements de lucioles les membres du jury-candidats. Que du beau linge. Mais qui ne tient pas en place, formes et couleurs passant l'une dans l'autre, jamais achevées, toujours en devenir et diffusant un brouillard acoustique terriblement bruyant pour cette exceptionnelle cérémonie quotidienne des "like". Like d'or ou d'argent, de platine, de cuivre, de peluche, de savon de Marseille, de gelée à la pêche, et puis c'est tout mais c'est déjà pas mal.

   L'on distingue donc pêle-mêle dans cet amas, dans ce magma gloubiboulgant des têtes, des jambes, des mains, des pieds, et surtout des nombrils de toutes dimensions, de tous volumes, des gros, très gros, très très gros, etc, très etc, très très etc. Enfin bref,quoi, tout ce petit monde s'agite, pigne, trépigne, s'esbigne, se congratule et se décongratule, à grands cris silencieux, à grands hihi précieux, à grands grigris graisseux....

   Et comme on ne s'y attend pas forcément, la cérémonie est présentée par Marie-No Cigare, grande dame au maintien solennel en tunique verte transparente mais pas trop, et surtout brodée de filaments dorés de fin d'été.

   - Mesdames et messieurs bon...Salves d'applaudissements, bravo, bravo, bis, bis, scandent immédiatement quelques  bouches ou quelques nombrils va savoir, et aussi Jenny d'Anjou plus blonde que jamais avec les seins en forme d'espoir. Elle provient visiblement d'un vent qui jongle avec les diamants électriques et sent la chansonnette nostalgique du genre ô les fleurs les roses sauvages / sur la petite place verte.../ ô les fleurs les filles d'orage / Nattes de sucres au citron offertes...Vous voyez d'ici le topo, en tout cas Marie-No, elle le voit, et le sent, par conséquent se pâme quelques instants...

   Puis se reprend, en vraie pro, se demandant pourtant quelle syllabe devait venir s'accoler à bon pour que le mot pût exprimer une réelle politesse et un repère chronologique convenable, mais auparavant, il faut obtenir l'attention de tous ces membres tellement bruyants, inattentifs, qui n'ont d'ailleurs rien trouvé de mieux que de se mettre en orbite autour de leur nombril respectif sans cesser de piailler cependant. Bon essayons...

 

   D'une main toute pommelée, Marie-No Cigare intime le silence, tandis que de l'autre elle s'évertue à replacer dans sa poche les escargots et bigorneaux qu'elle a omis d'employer dans sa dernière recette de cuisine et qu'elle a ensuite rangés dans sa poche, double étourderie doublement condamnable, qui lui coûtera sans doute un like ou deux, mais bon ils vont se taire, bon sang!...

   Enervouillée, d'une main pommelée toute, Marie-No Cigarillo titille nerveusement le silence, tandis que de l'autre, elle s'entortille à vouloir replaçouiller dans sa poche le bruit ambiant plein d'escargots et les big-or-no rescapés de la casserole, désireux de s'échapper à nouveau...Mais qu'ils se taisent!...

   Escourdouillée à l'extrême, mais qu'ils baisent et se taisent, Cigare- No Marille le silence tanquedillautre elle s'entorlove à repochonner les escarego ornés de désir à l'échapée belle...hm...

 

   Hm...A revoir et merci



#594 Hattie

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Posté 09 octobre 2015 - 02:42

(corpus)

 

Si vous me le permettez, cher narrateur, à la place de ‘’ grands grigris graisseux ‘’, je verrais bien un plus compact ‘’ gras grigris grailleux ‘’, d’une voix rauque, moins glissante, venue de gros gosiers liés, car, ainsi que noue-le-savon, frêles rillettes et gras rillons, naguères et aujourd’hui, se retrouv(ai)ent à même table, savants, sommités et priseurs, candidats et électeurs, liés par mêmes gros essuyages d’égo.

 

Ose, phagocyte^ôse — digne d’un Rrose Sélavy, n’est-il pas ? — était le nom ancien donné à l’urne le jour de la consécration. Vient du latin phagein (manger) et kutos (cellule). À quelques lbu de bouche près, n’étions-nous point dans la culbute ? Chaque candidat-électeur était libre de ses ripailles et de ses likes, sachant néanmoins que soi-même, à la racine, n’y pouvait guère. Nada. Que dalle. Que tchi. Oualou. Peau de zébi. Bernique. Fifrerien. Macache. Frustration inépuisable. Ainsi que dit ailleurs...

 

Le jour des votes, j’en reviens à Maître James, à la Cour des Sommités-Priseurs d’Arachnapode, le like, selon que l’on y mettait la langue ou non, licence proprement poétique, était perçu comme osculum, basium, ou suavium. De speculum, point.
 



#595 Jérôme nyctalo

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Posté 09 octobre 2015 - 11:13

( In vino veritas ?)

 

   Ah! ma commère, m'amie, rillettes, rillons, tripes copieuses, comme vous l'entendez, et si friandes que tout bon mangeur s'en lèche les doigts, furent sans doute "gras grigris grailleux", mais devinrent bien vite "grands grigris graisseux" à glisser vite, par le clairet aidés.

 

  Clairet dont vous abusâtes peut-être après l'ibu, chère linguiste, vous en faisant verser verres pleurant tout en respirant des rroses, vin et parfum capiteux vous faisant négliger que de cirrhose du foie meurt la foi du désir de Rrose, et vous poussant à nous faire prendre des vessies pour des latrines prendre pour latine une grecque racine, ce "phagein" que nous ne saurions gober, à moins de considérer qu'elle est pure tournure lhattine.

 

   Cependant, de ne pas becqueter ce phagein parce que même notre fier destrier, à l'approche d'une boucherie hippophagique, fait un prudent détour, ne nous empêchera pas de terminer sur cette profonde vérité, gouleyante à souhait, qui ne roulera personne: Mettre des patins est le plus sûr moyen d'envoyer des baisers à la pelle. Sans trop spéculer.



#596 Hattie

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Posté 10 octobre 2015 - 05:57

(minuit sans SMS)
 

 



Au mât Teilhard aurais-je vent du plat retourne-vent,
lente et bulle lune dilatoire ?

Onzerait la nuit, belle et fine
Onze traits de plume, onze coups de nage
Gros, gras, rêvant, les Nous thons de ma thurge

In vi-olet veritas
onze belles prunes, figues et raisins
Anversss et Bordeaux
Cristaux, cigares, chaises-vaisseaux
Minuit festin
Chais et rasades………..

Après l’ibu, si vous voulez

 

[ que je consonnais lbu

 

avec la langue pétillante ]
Acupunctum
On se relève la nuit :

— Lui-je lancer l’âme d’orge ?
Lémurien ! de wikipedia, strepsirrhinien
sympathique, l’aimeriez plus !
Plus qu’allier langue celte d’I-seult

 


 



#597 dragon dé-bridé

dragon dé-bridé

    Rime eMBalLAnTE

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  • Une phrase ::Je m'en allais de TLP

    Et puis un arc en ciel m'a rattrapé.

    Je poste à nouveau (mais au lieu de descendre ici mes textes, maintenant j'essaie de les élever partout... RE-BONJOUR TOUT LE MONDE !!! 😎 )

Posté 17 décembre 2016 - 02:02

Il paraît que le rien gauche est un plus élevé que le rien droit.

Comme ils avaient du mal à se retrouver, c'est au droit qu'on refila l'adresse.

L'autre et ben... Il resta gauche.

#598 Alfred

Alfred

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Posté 08 juillet 2017 - 04:02

.



#599 Alfred

Alfred

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Posté 10 juillet 2017 - 01:30

;)



#600 Alfred

Alfred

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Posté 10 juillet 2017 - 02:08

J’ai été réveillé hier par le bruit d’un éclair. C’est la première fois que ça tombe si près de moi. J’ai d’abord cru à un coup de fusil et, une fois entièrement tiré hors de mon sommeil, pensé à un acte terroriste. Il a également beaucoup plu hier soir, paraît-il autant qu’en trois semaines. Mais le bruit de la pluie sur ma fenêtre m’a bercé et je me suis facilement rendormi, j’ai même été heureux qu’il pleuve autant, puisque comme pour tout être humain, il n’y a rien de plus rassurant que d’être à l’abri en temps de pluie. Le rythme constant joue aussi une grande part. Comme j’ai été réveillé plusieurs fois j’ai pu me souvenir de quelqu’un de mes rêves, très puissants en ce moment. Il y en avait un qui revient souvent: je joue au foot mais je suis incapable de me déplacer et j’attends, statique, l’arrivée de la balle. Une fois qu’elle arrive tout près de moi je suis incapable de taper dedans. Est-ce une représentation mentale du kairos et de mon incapacité à saisir les occasions quand elles se présentent ? Je ne sais pas. Il est dommage que les rêves sachent tout de nous, et nous, très peu sur eux. C’est un très mauvais marché. Un homme à la radio se plaignait qu’à la moindre contrainte météorologique Paris s’arrête. Ce n’est pas la bonne logique: les villes ont autant besoin de sommeil que leurs habitants, comme ce n’est pas un hasard si autant d’espèces animales hibernent.