Memoriam
Je me souviens! Oui! Je me souviens des quatre cavaliers de l'apocalypse
Et de ces petits hommes qui rigolaient et qui chantaient en marchant en rang
Je me souviens des camps de la mort, Auschwitz et tous ses cadavres décharnés
Et aussi de ces bombardements, pour la terreur qui nous donnent de la pure haine
Des assassins qui se justifient par des histoires de vengeances sans fin
Dans les guerres, il y a des esthètes sans illusions, mais des gens pratiques
La guerre comme un mauvais deal où des marchands qui vendent de la mort
Cette mort sanctifiée par toute la haine qu'il ya de l'autre, celui qui vit aussi ici
Nous sommes les assassins, nous sommes les justifiés par notre folie
Je me souviens, Dresde, Oradour, Auschwitz, Le Cambodge et le Rwanda
J'ai de mauvais souvenirs, j'ai de mauvais souvenirs, dans mes passés enfouis
Je viens d'un monde de haines, je ne veux pas oublier, ni pleurer encore demain
Les petits oiseaux du matin me chantent ce presque rien du tout de la vraie vie
Sans pleurer l'homme n'est pas une merde, ni un être éthéré sans passion
La nuit qui passe je rêve encore des ses lumières, de ces oiseaux dans le ciel
Le néant est un oubli, celui des horreurs et aussi les joies qu'il y a dans l'espoir
Je hais et j'aime et sans doute suis-je humain, de cette moisissure qui prospère
J'aime cette idée, que demain nous feront de belles choses à jamais immortelles
En ces jours anniversaires, le passé nous regarde assumons ces temps sinistres
Je sais des gens qui se souviennent, je sais des salauds, je sais aussi des gens bien
Ne nous renions pas, soyons encore humains quoi qu'ils fassent quoi qu'ils disent
Tous les jours qui viennent, entre le présent le passé et tout notre avenir qui arrive
Il y a soixante dix-ans les russes entraient dans les camps d'extermination nazis
Il est terrible de penser que des hommes puissent faire de ces horreurs indicibles