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Memoriam

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6 réponses à ce sujet

#1 Victorugueux

Victorugueux

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Posté 27 janvier 2015 - 12:17

Memoriam

 

Je me souviens! Oui!  Je me souviens des quatre cavaliers de l'apocalypse

Et de ces petits hommes qui rigolaient et qui chantaient en marchant en rang

Je me souviens des camps de la mort, Auschwitz et tous ses cadavres décharnés

Et aussi de ces bombardements, pour la terreur qui nous donnent de la pure haine

 

Des assassins qui se justifient par des histoires de vengeances sans fin

Dans les guerres, il y a des esthètes sans illusions, mais des gens pratiques

La guerre comme un mauvais deal où des marchands qui vendent de la mort

Cette mort sanctifiée par toute la haine qu'il ya de l'autre, celui qui vit aussi ici

 

Nous sommes les assassins, nous sommes les justifiés par notre folie

Je me souviens, Dresde, Oradour, Auschwitz,  Le Cambodge et le Rwanda

J'ai de mauvais souvenirs, j'ai de mauvais souvenirs, dans mes passés enfouis

Je viens d'un monde de haines, je ne veux pas oublier, ni pleurer encore demain

 

Les petits oiseaux du matin me chantent ce presque rien du tout de la vraie vie

Sans pleurer l'homme n'est pas une merde, ni un être éthéré sans passion

La nuit qui passe je rêve encore des ses lumières, de ces oiseaux dans le ciel

Le néant est un oubli, celui des horreurs et aussi les joies qu'il y a dans l'espoir

 

Je hais et j'aime et sans doute suis-je humain, de cette moisissure qui prospère

J'aime cette idée, que demain nous feront  de belles choses à jamais immortelles

En  ces  jours anniversaires, le passé nous regarde assumons ces  temps sinistres

Je sais des gens qui se souviennent, je sais des salauds, je sais aussi des gens bien

 

Ne nous renions pas, soyons encore humains quoi qu'ils fassent quoi qu'ils disent

Tous les jours qui viennent, entre le présent le passé et tout notre avenir qui arrive

Il y a soixante dix-ans les russes entraient dans les camps d'extermination nazis

Il est terrible de penser que des hommes puissent faire de ces horreurs indicibles



#2 hasia

hasia

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Posté 27 janvier 2015 - 01:02

"Les petits oiseaux du matin me chantent ce presque rien du tout de la vraie vie

Sans pleurer l'homme n'est pas une merde, ni un être éthéré sans passion

La nuit qui passe je rêve encore des ses lumières, de ces oiseaux dans le ciel

Le néant est un oubli, celui des horreurs et aussi les joies qu'il y a dans l'espoir"

 

D'une grande force et d'une grande beauté.

Votre poème, pour se garder du pire

:l'oubli, de la plus grande souffrance

                                            des êtres qui y perdirent la vie.

hasia



#3 FlorentM

FlorentM

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  • Une phrase ::J’écris lorsque je n’ai rien
    à ne pas écrire.

Posté 28 janvier 2015 - 09:19

Merci Victorugueux pour ce poème rayonnant de l'espoir et la foi éternelle en l'Humain, en cette joie de vivre qui persiste malgré les pires atrocités !



#4 M.KISSINE

M.KISSINE

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  • Une phrase ::De chaque chose il faut tirer le maximum de bonté. Proverbe gascon.

    http://www.lulu.com/spotlight/MKISSINE

Posté 29 janvier 2015 - 08:20

(On peut encore télécharger ce témoignage d'Ida, rescapée d'Auschwitz http://www.franceint...on-interception )

Bouleversant

Merci



#5 Victorugueux

Victorugueux

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Posté 29 janvier 2015 - 08:48

http://www.dailymoti...-francais_music

 

Le chant des marais une version plus douce en français

Le chant des déporté, à noter qu'il est repris par beaucoup de monde dont des militaires,

c'est avant tout le chant de gens qui sont dans les camps nazis un chant en allemand

 

Le chant des Marais

 

(Version éditée en 1946)                                       (Version actuelle)
 

Loin vers l’infini s’étendent                                Loin dans l’infini s’étendent
Des grands prés marécageux                           Les grands prés marécageux
Pas un seul oiseau ne chante                           Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux.                          Dans les arbres secs et creux.
Oh ! terre de détresse                                        Oh ! terre de détresse
Où nous devons sans cesse                            Où nous devons sans cesse
Piocher ! Piocher.                                                 Piocher.
Dans ce camp sinistre et sauvage,                   Dans ce camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer                                      Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage                             Il nous semble vivre en cage
Au milieu d’un grand désert.                              Au milieu d’un grand désert.
Oh ! terre de détresse                                          Oh ! terre de détresse
Où nous devons sans cesse                             Où nous devons sans cesse
Piocher ! Piocher.                                                  P iocher.
Bruits des pas et bruit des armes                    Bruit de chaînes, bruit des armes
Sentinelles jour et nuit                                         Sentinelles jour et nuit
Et du sang, des cris, des larmes,                     Et quitter peur, et larmes
La mort pour celui qui fuit.                                   La mort pour celui qui fuit.
Oh ! terre de détresse                                          Oh ! terre de détresse
Où nous devons sans cesse                            Où nous devons sans cesse
Piocher ! Piocher.                                                  Piocher.
Mais un jour de notre vie                                     Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira                                       Le printemps refleurira
Liberté, liberté chérie,                                          Libre alors dans ma patrie
Je dirai : tu es à moi.                                           Je dirai tu es à moi.
Oh ! terre enfin libre,                                            Oh ! terre d'allégresse
Où nous pourrons revivre,                                  Où nous pourrons sans cesse (bis)
Aimer ! Aimer -                                                       Aimer.

 



#6 itans

itans

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Posté 29 janvier 2015 - 09:56

la barbarie ne se raconte pas.

il en est même qui parle de détail en taisant le diable qui s'y est caché.

 

Seuls ces grands yeux perdus au milieu de visages émaciés et posés sur des corps meurtris et décharnés, silencieusement fragiles, presque transparents et pourtant si humains, me boulversent et me disent

que la pire des inhumanités est celle qui veut nous arracher jusqu'à la dernière once de dignité avant de nous hôter la vie...

 

Ces images-là nous survivront. Et de tout temps, et même après la petite tranche de vie qu'on aura laissée en héritage, cette verité-là portera toujours les stigmates d'une cruauté dont seul l'homme est capable à l'encontre de son semblable.

 

Toutes les guerres sont monstrueuses, et elles n'ont jamais été le lieu où la morale est sauve. L'histoire se veut toujours plus belle qu'elle n'est, et la mémoire s'en arrange...



#7 Dad Allaoua

Dad Allaoua

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Posté 31 janvier 2015 - 05:00

Un texte d'une grande sagesse

Merci pour le partage

Allaoua





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