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Les Bouleaux blancs

Prose poétique mythe

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2 réponses à ce sujet

#1 Tavulartiste

Tavulartiste

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  • Une phrase ::J'écris pour m'écrire.

Posté 06 mars 2016 - 04:14

Je vois une forêt, seulement boisée de bouleaux blancs.
C'est l'hiver, et la pureté de la neige se mêle par endroit à la boue bouillonnante, cicatrice purulente d'une terre agonisante. Je te vois, seulement vêtue d'une peau de cerf, ses bois sur ta tête ne détournent pas mon regard de tes seins nus qui pendent ; comme une bête, tu es cernée par ta propre vapeur. Tes deux yeux bleus tranchent l'ocre de ton visage ; ta bouche déborde de sang, sang qui recouvre tes mains dégoulinantes ; la gauche tient un cœur encor chaud, mais tes gestes sont trop rapides pour que je les apprécie.
Je te vois, dans ce bois de bouleaux blancs, innocente et sauvage.
Une rivière y serpente d'est en ouest, une rivière noire comme la nuit qui charrie des visages fermés, et pourtant translucides. Je sais que tu connais sa source, pour t'y être baignée autrefois, mais aujourd'hui tu l'ignores, tu ignores cette rivière, ces visages blêmes, tu t'en méfies même, comme d'une morsure donnée dans la confiance, tu en portes d'ailleurs toujours la cicatrice.

#2 M. de Saint-Michel

M. de Saint-Michel

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  • Une phrase ::Je suis quelqu'un pour qui poésie et respiration ne font qu'un.

Posté 06 mars 2016 - 07:15

Fantasmatique!!

#3 AURE

AURE

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Posté 06 mars 2016 - 09:23

Je vois une forêt, seulement boisée de bouleaux blancs.

C'est l'hiver, et la pureté de la neige se mêle par endroit à la boue bouillonnante, cicatrice purulente d'une terre agonisante. Je te vois, seulement vêtue d'une peau de cerf, ses bois sur ta tête ne détournent pas mon regard de tes seins nus qui pendent ; comme une bête, tu es cernée par ta propre vapeur. Tes deux yeux bleus tranchent l'ocre de ton visage ; ta bouche déborde de sang, sang qui recouvre tes mains dégoulinantes ; la gauche tient un cœur encor chaud, mais tes gestes sont trop rapides pour que je les apprécie. 

Je te vois, dans ce bois de bouleaux blancs, innocente et sauvage.
Une rivière y serpente d'est en ouest, une rivière noire comme la nuit qui charrie des visages fermés, et pourtant translucides. Je sais que tu connais sa source, pour t'y être baignée autrefois, mais aujourd'hui tu l'ignores, tu ignores cette rivière, ces visages blêmes, tu t'en méfies même, comme d'une morsure donnée dans la confiance, tu en portes d'ailleurs toujours la cicatrice.

 

 

 

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