Dimanche 30 octobre 2011 / 0038
Dans nos pays "civilisés", jamais nous n'accepterions, après une catastrophe naturelle, de laisser vivre les victimes dans les mêmes conditions que les sans abris que nous côtoyons quotidiennement.
Lloydia s'indigne, s'insurge, jamais ne se résigne. Très poétique de dormir en plein été à la belle étoile. C'est une aventure qui nous laissera des traces. Mais en plein hiver ... Nos consciences engourdies. Nos utopies se dérobent. Une petite pièce ou un gros billet, notre générosité tombe dans la sébile sans résonner.
De nombreux immeubles sont vides. Tous les prétextes sont bons pour en refuser l'accès, mais les deux plus souvent invoqués l'insalubrité et le manque de sécurité. Personne n'explique comment nos rues mal entretenues peuvent elles être salubres, ni en quoi elles seraient plus sures qu'une installation électrique vétuste qui risque de provoquer un incendie. L'odeur de la chair brûlée nous insupporte plus que le cadavre gelé d'un clochard. On croit rêver.
Chaque jour ma blessure suppure, chaque jour, je cautérise à l'oubli. Quelle lâcheté.