jeudi 11 septembre 2014 / 1072
Dans les runes dispersées d’une autre planète, une intelligence découvrira peut-être ce que fut notre vie. J’espère qu’elle en soulignera le parfum du jasmin ou la beauté des roses. C’est pour cela que j’écris. Pour la couleur de l’aube aussi.
Pour le reste, notre existence fut si chaotique et si cruellement désespérée !
Nous nous sommes tellement acharnés à nous détruire.
Où sont tous nos jardins de miel et nos terres promises ? Hébétés, nous errons dans les déserts de l’opulence.
Écrire cela un 11 septembre devrait rappeler aux citoyens américains qu’ils ont détruits beaucoup plus qu’ils n’ont été détruits et que, malheureusement, ils ne sont pas les seuls.
A cette intelligence qui s’épanouit à des millions d’années lumières je ne voudrais léguer que le meilleur, le chant du roitelet ou celui de la pluie, le silence que seul trouble le vent, la fontaine d’une cascade, un soir d’été sur la plage où ronronnent les vagues et le rire des feuilles dans le vert des collines.