Samedi 13 septembre 2014 / 1074
C’est un jour de printemps. Comme tombées du ciel, les fleurs parsèment la prairie de gouttes de couleurs. Toutes ces taches gaies, ce ne sont que des étoiles qui viennent prendre la rosée.
Dans l’arrière-pensée des saisons, il y a cette idée d’artiste de rester gravé à jamais dans notre mémoire collective. De la furie majestueuse des tempêtes à la douceur d’un soir d’été, j’écoute la profonde respiration de la terre. Ce qui paraissait presque fade, le bleu lavasse d’un myosotis en train de faner, le blanc passé d’une berce, le jaune mourant d’un pissenlit, prodigue alors des nuances, des vibrations, des odeurs, subtilement vivantes.
Et le rose me vient aux joues de ne pas aimer suffisamment l’éphémère.