Au Jardin d’O ! - Oliver Delabre
J’ai croisé ton reflet ce matin
En contemplant le miroir d’eau
Sous la cascade d’un miel parfum
Matinal, en ce Jardin d’O !
Où ruisselait liqueur d’un fado.
Le ruisseau s’écoulait d’une sueur
Maquillée de ces lèvres goûtées
Un soir de champagne-candeur
Où même les Lunes flattées
Se parèrent d’Or de leur splendeur.
Te rappelles-tu du Jardin d’O !
Ce jardin que tu effleurais
Sous des lèvres embuées d’eau
Tombée de larmes célébrées
Les jours de l’ennui d’un mikado.
Lors, je tentais d’attraper frêle Eau
En paumes émues de voyelles
Pour m’y perdre, d’eldorado
Du goût salé de leurs diallèles
Incomprises de ce Lamento.
Je me rappelle de ton allure
Lors de balades au Jardin,
Tout flottait d’âme, de ramure
En ton esprit de mannequin
Rêvant de la belle littérature.
Au Jardin d’O ! aimant le repos
Tu souriais du vol du chiffre
Flirtant violettes de pinceaux
Sous recueil de Valmore, ivre
De ses rimes comme moderatos.
Te penchant au-dessus d’une rose
Oubliant le danger d’épine
Et l’ivresse de robe-prose,
Frêle sève glissa sanguine
De fièvre, à mes lèvres écloses.
Never, ai-je dit ; ne m’oublierez
En écrivant de gente Rose
Ces mots doux que vous aimerez
Effeuiller le matin morose
D’une larme qui éblouirait.
J’ai croisé ce reflet au matin
Te baignant en le miroir d’eau
Celui du souvenir taquin
Qui Nous flirtait au Jardin d’O ! ;
Ô..! le regoûterais bien coquin !
Oli ©Au Jardin d’O *Mus101
©(P)-03/10/16, à Muse mie (Quintil 8/9p)
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