Les Feuilles – Oliver Delabre
Elles tombent, tombent, tombent nonchalamment
Parfois se bousculant, Ô.. sans cri ni violence
Simplement de grâce, d’ivresse, d’élégance
Jonchant de leurs couleurs ; parterres posément
Dénudant les branches du principe de Vie
De loger les hôtes, migrant à leur survie
Durant belles saisons vivant sous chlorophylle
Se nourrissant parfois d’égarée drosophile.
Elles tombent, tombent ; belles feuilles d’automne
Au gré d’un capricieux vent Ô.. tourbillonnant
Long des méandres de chevelus frissonnant
Tirant le vert en brun ambré ; robe friponne
Séduisant promeneurs à oublier tourments
L’espace d’un miroir où se plaisent amants
À vivre d’émotions et frissons long d’un corps
Aux couleurs d’automne vivant leurs belles morts.
Elles tombent lassées de la Vie de l’été
Ces feuilles trop rosies d’un soleil d’attirance
Se nourrissant du green nuancé d’espérance
De survivre à l’hiver tant décrié, conté ;
Demain, le novembre et ses pluies de froidure
Grisant les rescapées, de leur attache osée
Bien usée, Ô.. ruinant leur envie de lignée,
Briseront ces feuilles de leur vie miniature.
Et les Belles jonchant l’air, soupirant sous les pas
De Gent aimant l’odeur à couleur enivrante,
Respirent « Une Der » l’été indien ; dansante
Saison d’un beau miroir déguisant leur trépas
En une fête osant les regards des amants
Se réchauffant noyés en l’Aura de l’ automn’
Dévoilant un Trésor ambré : testaments
Saisonnaux de feuilles éprises de Newton.
Survint la frêle nuit, où les feuilles s’oublient
De la Gent amante d’un doux après-midi faune
Se déguisant l’esprit d’une messe d’automne
Maquillant sa couleur, de blanc, noir qui s’écrient
En visages et peaux à faire peur aux feuilles
Se gelant de l’ambrée telle la fatalité
De l’âme caduque les quittant de fierté
D’un peintre de Vie aux douces saisons d’accueils.
Oli ©Les Feuilles
©(P) -31/10/16 à Muse mie(12p) *Mus102