Mardi 8 mai 2012 / 0230
Au centre exact de la table ronde un bouquet d'ail des ours. La même fraîcheur blanche que le muguet. La feuille en est plus molle et retombe sur le rebord du vase.
Le soleil a déposé le cadre de la fenêtre tout autour et l'ombre se détache rehaussant le vert sombre sous la dentelle éclatante des pétales. Un insecte sans vergogne se délecte du nectar et s'enfuit comme un voleur par l'interstice ouvert sur l'extérieur.
Et je suis là, assis sans bouger, hypnotisé par cette odeur d'ail fraîchement coupée à rêver au sous-bois d'une charmaie-chênaie au Bois de la Comté.
Lloydia étonnée de pouvoir encore nommer chaque brin d'herbe dans la langue de Pline l'Ancien, plus copiste que botaniste. Et nos amis méfiants à juste titre de son savoir atrophié mais souvent obligés de s'aligner sur sa proposition.
Il en irait bien évidemment tout autrement dans des milieux qu'elle connaît mal, avec des plantes qu'elle n'a jamais rencontrées.
Au centre exact de mes pensées, Lloydia.