Du plus loin que mon cœur aujourd’hui s’en souvienne
Nous avons habité des mondes fabuleux
Sablés de rouge et d’ambre et noyés d’ombre bleue
Dans le grisant parfum de nos amours anciennes.
Le soleil de l’été au travers des persiennes
Au moment de midi en chauds rayons de feu
Seul habillait sa peau de ses traits lumineux
Dans la lourde torpeur de l’heure méridienne.
C’est alors pour lui plaire employant l’art d’aimer
Que par des mots d’amour je venais enflammer
Tous les désirs secrets qui habitent en la femme
Puis comme récompense, ayant su marier
Les voluptés du corps à la douceur de l’âme
Je goûtais dans ses bras au repos du guerrier.