LES JUMEAUX AMOUREUX
Tous les mois, sous nos yeux, se produit un inceste
Quand je dis « sous nos yeux », soit, il nous est caché
Qu’un frère pour sa sœur, d’amour soit entiché
Mais à y réfléchir, cet acte est manifeste.
Et lorsque vous saurez que c’est entre jumeaux
Et que ces deux enfants sont nés d’un adultère
Vous me demanderez d’éclaircir cette affaire
Qui, pour certains, je crois, fait fumer les naseaux.
Allez !… Ca s’est passé dans la mythologie
Lorsque Zeus, sur l’Olympe, animait les débats,
Quand les hommes, les Dieux mélangeaient leurs ébats.
Ça parle du soleil et puis des syzygies,
D’Artémis, d’Apollon, les deux archers jumeaux
Les enfants de Léto, tous deux de haute sphère.
L’une, aux flèches d’argent se tient en Sagittaire
Et l’autre, l’archer d’or gouverne les Gémeaux.
Zeus dut les protéger, car Héra courroucée
Déchaînait sur Léto sa malédiction
Et Niobé, une autre de ses relations
Eut six filles’ et six fils par ce Dieu engrossée.
Je sais, c’est compliqué. C’est aussi merveilleux.
Ces douze enfants, ce sont les signes du Zodiaque,
Apollon donne cours aux fêtes héliaques
Artémis, chaque mois, trône, reine des cieux ,
Visite chaque signe, y brille sans rancune
Et chaque mois embrasse un enfant différent,
Puis quinze jours plus tard, se donne à son amant
Rejoignant Apollon pour la nouvelle lune.
Lors, Apollon féconde Artémis en sommeil
Pour qu’elle reparaisse en un croissant timide
Puis brille, Séléné dans une nuit limpide,
Guidant le fil du rêve, induisant le conseil.
Vous pourrez l’admirer lorsque blanche elle émerge
Enceinte du soleil, mais pure, à l’horizon
Et malgré son rapport avec cet Apollon
Elle renaît toujours comme une jeune vierge.