Loin, si loin de l'enfance des premiers printemps, capturant aux papillons l'imagination,
loin de sa fièvre à la bousculade sauvage, empêtrée de son bien-être et de sa fougue, à la partition
de musique d'une innocence, aux langues qui disent la vérité de la chance.
Loin, si loin de ce beau visage viril et de son humour pimenté d'excentricités,
si loin de ce beau visage viril au pas de la délicatesse d'un tendresse compresse qui apaise,
loin des premiers balbutiements de l' amour, chaleur humaine au cœur à cœur qui se presse.
Loin, si loin, du port d'attache aux souvenirs d'une traversée douce-amère,
terminée avant la fulgurance d'une tempête fracassante aux ravages
des dernières images de l'autre moitié des infinis.
Engloutie, l'enfance, engloutie, l'amour, engloutie la partance vers d'autres horizons.
Engloutie la mer au profond de ses propres abîmes.