4 réponses à ce sujet

[claus]

J'aimerais que mes mots soient comme de l'eau au vocabulaire compréhension,

qu'ils baigent les têtes fatiguées, lassées

qu'ils coulent le long des corps abîmés, blessés.
J'aimerais que mes mots soient comme de l'eau au vocabulaire adhésion

qu'ils rêvent par les fenêtres en filets de perles,

qu'ils clapotent, flaques espiègles, sous les pieds,

qu'ils respirent vivants, les soubresauts du ciel,

qu'ils déferlent, puissants, comme des torrents de rêves.

J'aimerais que mes mots soient comme de l'eau aux faîtes des frontons

qu'ils lavent l'horizon, lessives en loques qui se défont

qu'ils marquent les saisons, météo de l'éternel retour qui trace au ciel les fondations.

J'aimerais que mes mots soient comme de l'eau tombant de très haut

pour mouiller ton balcon et aboutir dans cette dernière larme qui efface tes maux

[M. de Saint-Michel]

N'est-ce pas là l'ambition (démesurée?) des poètes?

[M.KISSINE]

La mesure de l'amour c'est d'aimer sans mesure. Pour la poésie c'est pareil (et probablement aussi difficile)

[claus]

N'est-ce pas là l'ambition (démesurée?) des poètes?

Oui, des mots qui soulagent, des mots qui ouvrent grand les yeux, des mots qui créent un univers de plénitude, bonheur et liberté, ces trois axes de recherche qui soulagent le malaise de la conscience humaine par rapport à la réalité comme le prétendait Reverdy.

La mesure de l'amour c'est d'aimer sans mesure. Pour la poésie c'est pareil (et probablement aussi difficile)

 

La poésie comble comme l'amour, c'est un état de pensée qui surligne le réel.

[William Valant]

Les mots en grande eau

Tels le Nil,le Gange

Ont un serein flot

Qui parfois dérange

 

Les mots nous dessinent

D'étranges destins

Creusant des chemins

Qui coulent sans fin

 

Si nos mots s'embrouillent

De douleurs et maux

Par la pluie qui coule

Clair est le ruisseau.

 

WV

 

A ta poésie Claus, qui est belle en surface et par le fond.