La blessure des mots plante ses crocs
dans la chair adipeuse d'un cerveau éponge
aux flots de mémoire, de pensées et de promesses.
La blessure des mots ouvre une plaie dans la peau ouverte des passions,
et tire fort sur les bords béants saignants, état d'alerte,
jusqu'à l'aiguille bienfaisante de l'oubli qui transpire la cicatrice.
La blessure des mots ouvre une déchirure qui dérange le clair de l'obscur,
et opère au futur un état altérant le squelette aux membres crus,
un nouvel ordre des choses qui espère et libère le sel salutaire
s'ouvre à l'homme nouveau aux servitudes anciennes.