9 réponses à ce sujet

[claus]

Quand on n'a plus prise sur la réalité, on se raccroche aux mots,

on les lache dans les profondeurs de l'abîme pour qu'elles fassent écho,

et le vide amplifie leur folie et les farandole au fouet de la beauté.

 

Quand on n'a plus prise sur la réalité, on s'accorde aux mots,

et ils prennent joie et ils rient aux éclats et ils s'ébattent, libres,

au vol en furie de leurs ailes du bout de la langue, qui s'écrit

en long et en large de l'impact des syllabes prononcées; 

pour qu'elles défient l'abîme par leurs plumes soulevé,

et qu'elles partent jusqu'au bout du monde par le vent des mots grisées.

[Hattie]

Oui. Et/ mais. Le génie de la poésie c'est justement que l'on n'a nullement besoin de cette dé-prise sur la réalité pour y avoir recours.

Cette autre chose e(s)t le même ___

[le hamster]

Jouer avec les mots est une source de joie, de réconfort, voire de jubilation, de bonheur, d'accomplissement, de réalisation de soi, ou simplement des compagnons pour les jours tristes ou les jours de solitude.

[Sinziana]

Les mots sont du vent, comme ton poème l'exprime très justement. Et pour la réalité, c'est la même chose, quelque part tout passe en coup de vent. Et comme le vent ça décoiffe, on cherche des peignes et des brosses pour s'arranger les cheveux. 😉

[claus]

Oui. Et/ mais. Le génie de la poésie c'est justement que l'on n'a nullement besoin de cette dé-prise sur la réalité pour y avoir recours.

Cette autre chose e(s)t le même ___

je ne me suis alors pas bien faite comprendre : c'est pour la liberté, n'être plus sous l'emprise de quelque entrave que ce soit, que mes mots cherchent des ailes, ou des abîmes vertigineux pour les fouetter d'autre chose que la plate réalité.

[Hattie]

.. et si, justement, il n'y avait pas à se faire ' comprendre ', en poésie  __

Cela ouvrirait tant, et davantage encore, le dire.

 

A mon avis, il ne faudrait pas autant expliquer tes poèmes, le choix de tes mots. laisser aller le lecteur à sa lecture.

Quitte à ce qu'il en voie le contraire-dit. Toute la largeur, sans horizon, d'un poème ; de la poésie.

Sinon, cela ne devient plus qu'un message. C'était ce que j'avais envie de dire. C'était l'occasion. En espérant que tu ne le prennes pas mal.

[claus]

Tu as raison Hattie, je ne le prends pas mal, si j'ai donné tant de valeur à l'explication de la poésie, c'est parce qu'elle m'a aidée à sortir d'une passe très, très difficile. Aujourd'hui, je sens que je peux enfin déployer mes ailes dans toutes leur mesure ou démesure, peu importe, pourvu que "ça clique" !

[Hattie]

Merci pour ta compréhension, Claus. ' En même temps ', je n'exposais que mon point de vue.

L'envie que j'ai que l'on n'explique pas ou peu. Afin de ne pas être trop ' contenue ' dans ma lecture.

 

Je comprends, à mon tour, tout ce que tu veux dire par ' m'a aidée à sortir d'une passe, très, très difficile '.

La poésie est souvent faite d'acuités, d'engorgements, de déprises..., oui,  puis vooooool libreeeee,

Comme on se lance au saut dans le vide................... De + en + vide (ah ! le bien-être .............

[William Valant]

Ton poème respire le grand large.
WV

[RUDELLE Jean-Pierre]

Les mots ce vertige qui nous ouvre l'horizon vers le bonheur de croire à la vie malgré tout.