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FlyingK

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#374232 Aqua collapse

Posté par FlyingK - 26 mars 2020 - 07:34

On n'est jamais mieux servi que par les doutes,
maugrée au fil des roulades ma fortune.
Le mépris est un bas roulé en boule
dans la chambre d'une collégienne,
deuxième étage de ma conscience "vue sur la mer",
modelée à la sémantique keynésienne.

 

L'odeur des embruns sème la triste perception
déshumanise les errants aux bords des routes,
active les récepteurs musculaires en action,
nous faisant briller plus haut que les wingsuits.

 

Une tentative de déploiement corporel
déclenche le vrombissement familier.
Les étés chauds assouplissent correctement les dunes,
permettant un amortissement optimal
de mon corps relâché par le malaise vagal.

 

Pas de choc.

 

Le plic-ploc de la flaque proche
me donne une base correcte pour accompagner
en rythme, le déroulement latéral.

 

Comme un nain brandissant des clés
nous exhortant de sortir par manque de temps,
le petit ormeau qui me servait de garde-fou disparaît,
malgré sa gorge déployée,
parmi les patterns ainsi aspergés en bouquet final.

 

Le cri d'une guitare de corail
au cou d'un hippocampe trempe
me sort en sueur de ma torpeur.

 

La lumière darde de ses rayons ma peau tannique.
Une douleur se meut, lascive et alanguie.
Ma collégienne s'est jeté par la fenêtre,
sans coup férir, laissant ma botanique
orpheline de ses sévices de tanguy.




#373645 La main lumière

Posté par FlyingK - 19 mars 2020 - 12:39

Les aubes étranges éclaircissent mes aspects d'anges,
soutenant là-haut ces tuiles écornées.

 

Le fils du soleil en légende, d'une pointe de doigt
se métisse de peintres lézardant réguliers en bancs d'oseille.

 

Pour autant se meut par moment une larme,
pas autant qu'un instant se peut sans une dague
la flasque débutante sur les mollusques frivoles,
polyglotte le soir sous le préau de l'école.

 

L'éclipse des ondes,
d'un sursaut de canopée rougeoyante,
textures éoliennes en dédale digital,
polissent en d'étranges empreintes saisies,
ces miroirs de pétales,
au choix cigares de filles
ou peignes de garçons.




#372979 Elsa

Posté par FlyingK - 05 mars 2020 - 01:33

Funambule balançoire relisant ses grimoires,
invincible étherée emmêlant ses rameaux
sur le cycle vivant des ratures et déboires,
trône lancinante la chasseuse à l'appeau,

Si douce
- le monde je parcours pour y croire.
Pyromane des abysses et des jeux inventés,
automate des arbres, redoutable cythare,
métronome de mon coeur, aurifère l'été.

D'un instant de désir
à sa bouche me foudroie.
D'un regard émerveille
les auspices gaulois.
Diamantaire percé,
armistice des arts,
je m'en vais,
émérite drapée.


#368603 Voyage

Posté par FlyingK - 18 octobre 2019 - 09:26

Tanguer à temps, la tangente sans tarder.
La danse du danger, la vie, la vrai.
Montrer son dos et s'en aller.

 

S'aventurer dans des contrées,

s'imposer des règles, se prouver quelque chose.
Se perdre pour mieux se retrouver,

chercher un sens à la vie, jouer les durs.
Se mentir à soi-même, ce prétendu courage.

 

Pleurer de joie sur les lèvres d'inconnues,

dans les yeux des autres, de l'Homme aidant son prochain.
Sourire sans se comprendre,

comprendre sans se parler,

aimer sans se revoir.

Déplorer les manques, les vides,

le poids de nos opinions si lâchement acquises.
Vivre dans l'inconnu, vivre dans l'existence en mouvement,

mourir peut-être, vivre plus fort, sans fin,

sans but, insensible aux arnaques de l'absurde.

 

Succession de villes sans distinction.
Porter un regard sur les rebords abrupts, se laisser tomber.

Si peu réparée paroi des abysses,

translucide à l'orée des possibles.
Y trouver son compte, les espaces d'un instant.

 

Ne plus être qu'un point sur la carte,

rayant les déserts, dessinant ses menottes dans le sable.

Partir le plus loin et ne plus revenir,

mais revenir quand même et ne plus comprendre.

 

Détester les structurantes inerties.

Abhorrer le matin. Spirale onirique comme une vis sans fin.

Revenir à la surface, les yeux embués.
Pour recommencer.

Et recommencer.

Et recommencer.

 




#368342 Être humain

Posté par FlyingK - 09 octobre 2019 - 02:35

Je suis perdu dans ce monde humain.

Qu'importe les endroits,

les mondes que je traverse,

les gens que je rencontre.
Qu'importe les battements emballés de mon cœur,

l'appétit rassasié de ma curiosité,

l'émerveillement de mes sens.
Qu'importe l'infini beauté de la nature,

du vivant qui la peuple et la pare de milles atouts.
Qu'importe toute ces choses me rendant dépendant au voyage.

 

Je suis perdu dans ce monde humain.
Il n'est pas faute de l'avoir parcouru comme je le ferai encore,

tel le plus puissant des palliatifs.

Plus je vois de choses, ces montagnes,

ces lacs et ces plaines, moins je les vois,

comme relégués au second plan de la fresque planétaire.

Partout les hommes éclaboussent le tableau, souffrent et font souffrir,

courant derrière un bonheur qui se déplace toujours plus vite.
Plus j'arpente le monde et moins je le comprends,

j'y suis pourtant tellement ancré.

 

Nous sommes rendus tous si semblables.
Les capitales sont toutes les mêmes devenus,

uniformisées, jalousant de leurs particularismes culturels

comme de beaux vernis craquelées laissant pointer par endroits la matrice universelle.

 

L'Homme, espèce si futile vouée au déchirement,

sans équilibre ni constance, capable du meilleur mais souvent du pire,

si fascinant et absurde à la fois.
Un humain si banal s'estimant si précieux,

à toujours vouloir être unique et merveilleux, au détriment des autres.

 

Je suis perdu dans ce monde humain.
Peut-être alors y a t'il l'Amour. L'amour salvateur qui balaye tout sur son passage.

Cet ultime égoïsme de nos cœurs pour supporter l'existence et faire sens.

Peu d'entre nous savent comment aimer sans posséder ni détruire.

Je passe ma vie à le chercher,

à parfois le trouver pour mieux le perdre.

 

Je ne suis pas mieux que les autres.
Je suis l'éternelle insatisfaction.
Vivre intensément, fuir le quotidien,

palier l'ennui moderne par tous les moyens,

se brûler les ailes pour ne rien regretter.
Comme Icare soi-disant héros,

toujours plus loin, toujours plus haut.




#363970 En passant

Posté par FlyingK - 06 juin 2019 - 06:33

Salut les poètes(ses) 

 

Qu'es devenu cet endroit? Comment ça va la vie? Nadal ou Federer? 

 

 




#349391 Boucles

Posté par FlyingK - 08 juillet 2018 - 08:13

Aurore en devantures,
peau d'aine et cliché fusée,
en tout se détachent.
 
Sur des aplombs d'un obscur
se  rêve  en  feutre,  les  oracles  maisons.
Les fenêtres et les oreilles de ces derniers
au travers de crocs luisent,
métro  en guise  de cloche.
 
Apaches sans autres histoires
que les aumônes des faiseurs de haine,
en boucle se repassent ma scène.
 
Ce  ne  sont  que  des  flashs
donnés dans d'écrins journaux
parasites,  formule  tranche
écarlate en bande comme à la ville,
de ses pas  naissent  désir et diktat.
 
Ce  n'était  qu'un  instant,
vérité d'une fesse ambroisie.
L'hasard  avait  ses entrées,
si  tard,  versé   dérisoire.
 
Art  foetal   de  l'oubli
évité, fable embrasée.
 
Table rase,
Range les autours,
Repasse  la  scène
figée  de  mes  moi
en boucles d'ennui.


#335104 Holodrame

Posté par FlyingK - 05 juin 2017 - 11:36

Orage et stupeur.
Le ciel des justes,
des mots qu'on dirait sorti avec les yeux.

 

Paysage eurasien.
Roi lige,
police de gare.

 

Forage et pudeur.
Les vivres jalousés sans ménage.
L'apatride soliste en étain.

 

Topaze et tumeur.
Barricades,
vitrine en éclats.

 

 

~
Peau noire,
éclats de rires,
rétine d'opale.

Bonheur,

éblouir,
éclipse totale.
~

 

     

                                                                                       
Féline irascible,
où m'abrite une île
des ventres,
supports élastiques,
à des branches devenues nomades.

 

Pirates aux purs d'indes,
ex malle des uns,
voliges au large.

 

 

; Seul vent renaître ;

 

Détonné     
              Seika!  
                
Ouvrage thébain,
des.astres holodrame.




#334693 Océanide

Posté par FlyingK - 30 mai 2017 - 04:27

Et son prénom qu'importe.
Les géodes se dessinent,
formes étonnées d'absurdes dédains,
au béguin des vagues mortes.

 

Ciel de traîne.

 

Victime face à face
des anges qui passent.

 

Les augustes printemps
plissent les contours de sa peau
écailles, irisée.

Fixe dans la houle
tel un récif en pendentif,
tissant l'âme-atoll de sa natte nouvelle,
je démêle ma vue et plonge.

 

Le long d’échoppes égoïne,

Venus sans filet,
éblouie sous marine,
vierge de décibels ou blonde,

 

venue se poser sur mes songes
à mesure de volutes.
Tourbillon de bulles
à l'entendre gronder.




#326455 Enter the void

Posté par FlyingK - 13 novembre 2016 - 01:01

Collision.
L'origine du silence est d'aventure une causalité maladroite des patterns déclinants
emprisonnés dans les gouttes d'eau déposées sur la paroi imaginaire de la verrière.
Flash de phare.
Je rêvais le Japon, je le rêvais si fort.
L'inspiration en préscience, comme une grue filmant le sol en large focale,
se mouvant tel le levier de vitesse du premier grand verrier chevauchant son char solaire,
au delà des infiniments grands.
Encore et encore.
Alors peu de choses m'ont surpris.
L'auditoire de mes futurs moi n'a su comment réagir.
Silence.
La finalité hors-concours à l'orée de tous les possibles
comme une myriade d'idées sans contours.
Le Japon est le pays de mon imagination, injecté à la réalité.
Je le quitte pour boucler sa mélodie.
Encore et encore.


#323158 L'enfant roi

Posté par FlyingK - 23 août 2016 - 11:44

Le parc des attractions inverses. Poisson volant.
L'opposé en rival le temps d'un tour. Juste un tour maman!

Le néon fuse sur le manège à la dérive. Incontinent,
mon carosse s'insurge du mauvais temps, des nombres en simili coton.
L'espoir d'ondes filantes sur le compte d'étoiles.
La vérité est ailleurs disait l'autre à moins que
ce soit ses personnages. La peinture de la poignée s'écaille.
Je goûte des vagues aux contours se floutant bien au-delà. Une verrière se mue
par le corridor. Les luttes se croisent au devant de cris étouffés.
Les rangées se coordonnent à la traîtrise charmante de nos sens.
A portée d'espace vital, deux utilités valables sur les échelles humaines,
sur l'héritage de ce culte du cargo,
vacillent en spirales irradiantes. Hypnoclip pulsatile
parcourant les dédales immenses de mon inner-child.
C'est un tout,
ta rime chiale,
les ciseaux technicolor la mutile.

Absous du premier grand verrier boursouflé de fleurs mal odorantes,
trois pellicules équitables sont surexposées et vierges de décibels.
Les horloges sont molles,
supportées par l'image lointaine d'un miroir à la gare de Perpignan.
Pluie d'aquarelles et usine à rêves. Le mascara ne coule plus,
remonte les cascades d'une gravité colère, hantée. Volontaire de la pensée.
L'homme en porte la mention contraire.

La ville et ses choses.

Marcher debout sur la tête, dans la quête d'espèces toxiques.
Picore la tête des géants de mardi gras.

Deux rêves,
quatres vents,
huis clos.

La mienne en complément, la peur est un objet.
Le direct est sans menottes.

Je m'assois à l'arrière d'un train fantôme
perdu dans les méandres de fortunes diverses. Nous cherchons tous la sortie.
Est-on vraiment ensemble.
D'une rivière de châles moqueurs s'enveloppent les êtres singés d'eaux côtoneuses
oú les poissons de laine suivent les fils d'Ariane le long de rives matelassées.
Le roi du monde est un silure.
C'est sans doute quelque chose.

Moi je m'y vois,
je suis le roi.
Un poisson chat.


#315946 Apnée

Posté par FlyingK - 15 février 2016 - 08:11

L'incipit et le krill vénérable.
 
Les vrais mantras se défilent.
Les raies mantas dégoupillent
                  de sourires au large.
 
Médire que la mal-aimante est filante
par mégarde.
 
La bulle débonnaire, l'affolé savant.
La buée tête la première
sur de folie-salant.
 
Mes attentes
à bout de force.
Le départ pour demain.
 
L'habitat volatile,
la transparence
des mélodies coralliennes.
 
Un sac plastique dérive sans méthode,
intoxique les tortues marines.

Sur les flancs,
des branchies mal dessinées
prévalent de l'écume
sur la ville calcaire.
 
Calice en apnée,
Prélat d'instants fixes
sur ma rétine.




#311660 L'oursin de bois à la mer

Posté par FlyingK - 28 novembre 2015 - 04:51

De la version éponge
à  l'hasard   de  scier
nos branches comme d'autres mots
pour  sauver,  se  répand
à mon cœur qui débranche.

Qu'importe le temps
qu'évoque   le   vent.
Ces mains pleines d'échardes
étaient sans doute les miennes.

Métaphysique en sciure,
le   cœur   sans  italique.
Son   lipstick   pur,
menteur point click.

Aux égards  du  globe,
sur des étendus plates
pleine de bleus,
les soupirs de l'organe s'élaguent
griffonnés,
et paraissent autres.

Le fruit de ces chutes
se mue
en radeau, ma fortune
nue  de   frêle  ressort
sous les sablées à semer
d'or  et  de  brume.

Ce radeau a des voiles.

La vallée de ses seins.

D'abord mort à cloche-pied,
ciselé par endroits.
Ça  et  là  flotté,

 

parsemant les eaux brunes du delta.
Échafaud,

brûlant  dans  la  houle.
La démesure du sextan est solaire.

et ma vue vertu elle,
aperçoit   sa   peau.

Intouchable solitaire
dans la pierre lovée.

Marino transperce la mienne
à   mesure, nue   de   prières
recouvertes  de  ce  bois,

- trop jeune pour être flotté.




#310434 Faille

Posté par FlyingK - 03 novembre 2015 - 11:48

Qui est ce Julien Syrac? C'est toi?

C'est intéressant.
Sa Faye l'a beaucoup plus inspiré
que la mienne. Ceci dit, Je ne suis pas monomaniaque.


#310340 Faille

Posté par FlyingK - 01 novembre 2015 - 08:34

Carnet de bord.
Tagalog craché d'haut-parleurs,
changement d'île.

Rictus pleine face,
traversé de typhons.

Fenêtre ardente
rabotée aux quatre coins.
Amour vagabond
et danse d'archipel.

Je pars, Luzon.

Odeurs du marché de nuit,
Jeepneys rutilants.

Rizières oubliées,
figées à jamais.

Le voyage est plus fort.
Risible amour.

Des lames de fonds
fissurent mes nuages
incontournables.

Averses mal dessinées,
scindé-coeur cristallin.
Deux langues d'abordages.
Paravent fatal
des âmes soeurs.

Effronté petit animal,
versé poésie corail.

Fenêtre contour
rabotée aux quatre coins.
Amour tu es,
Faye.

Et je pars.