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R-F LEFORT

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#400551 Solstice de la passion (L'heure des Tropiques)

Posté par R-F LEFORT - 24 mai 2024 - 11:41

Solstice de la passion (L’heure des Tropiques)

 

 

Vahiné au chevet de ma mélancolie,

J’entends bien courtiser ton âme tropicale, 

La douleur de tes baisers poudrés de vanille

Épouse l’aurore pécheresse ainsi Vestale.

 

 

L’atoll décharné loue l’épître du chagrin,

Je goûte le Graal raffiné de ce parfum....

Ta tignasse faite d’un calice de satin

Estampille le sable encombré de falun.

 

 

Héritière des sirènes de l’Amazone,

Ton jubilé de charmes enchaîné au désir

Évoque Corbière célébrant l’amour jaune ;

Quel calvaire idyllique revient m’envahir !

 

 

Le goéland bénissant l’octave marin

S’offre un caprice céleste avec l’harmattan,

L’humble Vénus d’opale nous prend par la main

Pour traverser sa horde de nuages d’argent.

 

 

Des doléances du crépuscule aux récifs, 

J’admire le vaisseau fantôme de tes yeux

S’échouer lentement contre deux corps lascifs ;    

Noble féerie des anges mystérieux.

 

 

Le séant lacéré de façon familière,

Mille fleurons de chair espèrent mon suffrage

Mais la lanterne de ta poitrine d’écolière 

Trépasse sous la rosée tel un mirage.

 

 

Dressé de feu à la cime de ta cuissarde,

J’ose défier la nature de l’excellence !

Lucifer, centurion en extase, poignarde

Le talent prodige du galbe qui t’offense.

 

 

L’automne étrenne l’ultime genèse onirique,

Tu exorcises les larmes de Mélusine

Sans choyer la jouvence de quelque supplique ;

Fruit d’une caresse heurtant ma bouche féline.

 

 

Les panthéons de lumière enivrent ton sein

Gainé dans ce corset comme l’anneau de Saturne,

L’essence charnelle afflige l’aréole d’étain

Couronnant notre joute insulaire nocturne.

 

 

Ô charlatane du plaisir, Éros adore

Le vallon torturé de ta hanche mutine,

Maintes bruines perlées d’un cristal incolore 

Trouvent la nuance exotique de l’hermine.

 

 

L’immaculé visage, blason de Narcisse, 

Souffle les tisons occultes de ma mémoire,

L’embrun bleuté resté esclave de l’abysse 

Trahit tes lèvres devenues mon ciboire.

 

 

L’étoile de miel orne ta prunelle grise

Enfantée au cher Pacifique tahitien 

Et l’éclair frappe l’ancestral rocher de Moïse

Défiant ton regard ; de l’azur le magicien !

 

 

R-F LEFORT (26/1/2021)                                                                                                                               

 




#400453 La nature de Mucha

Posté par R-F LEFORT - 04 mai 2024 - 11:22

La nature de Mucha (Prélude au siècle)


Nature, épitaphe de ténèbres en colère, 
Deux sentinelles des cieux étrennent un regard
Épris par les clairières bohèmes d’Ottokar ;

L’ivoire du matin pour sépulcre lunaire.


Ta silhouette de capucine angélique
Esquisse la tragédie de feu Morphée,
L’ambre céleste agonise avec la tombée ;
Patronne des délices au chagrin homérique.


Nymphe animée d’une louable volupté,
Tes lèvres posent ce sensuel théorème
Contre l’asphalte du plaisir satiné que j’aime
Lors d’étranges sessions dont je suis rescapé.


Solde charnelle épargnée depuis jadis,
Tes grands yeux, globes d’azur empreints de féerie,
Portent le lustre d’une beauté à l’effigie
Du tonnerre retentissant par Toutatis !


La poitrine gonflée ainsi l’aéronef,
Le sceptre nocturne d’une déesse ignorée 
Sublime ton visage à la toison perlée
Où ma larme ardente agit de son propre chef.


Éclipse de miel, seul châtiment estival,
Ta crinière faite d’alchimie singulière 
M’accorde sa gente caresse familière ;
L’auguste inspiration d’un buste de métal.


 

La nacre hyaline se délecte du péché
Offert aux honneurs émérites d’un art nouveau,
Tes prunelles de bronze allument leur flambeau

Majestueux comme des œufs de Fabergé.

 

 

R-F LEFORT (22/12/2018)

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#400421 Billet lunaire

Posté par R-F LEFORT - 28 avril 2024 - 11:33

Billet lunaire


Vierge des âmes couronnée en Avignon
Sous la charmante félicité du mistral,

Ta main dans la mienne à la courtoise saison

Lorsque chante la lumière sur le canal.


Des cimes azur loin du crépuscule des cieux,
Mon cher cœur s’égare où balade ta prunelle,
Ce billet lunaire affiche un corps délicieux 
Et tu t’inclines avec tes atours de flanelle.


Confinés derrière les roses d’une clairière,
Deux anges embrassent les ténèbres du solstice
Comme Calypso capturant l’étreinte d’Ulysse.


Pour le sceptre distingué de ta jarretière,
L’oiseau se confesse au carillon de la flore
Tel un fantôme heurtant le baiser de l’aurore. 

 

 

R-F LEFORT (25/6/2019)                                                                                                                                                                                                                                                                                            

 

 




#400387 L'appel des îles

Posté par R-F LEFORT - 24 avril 2024 - 03:58

L’appel des îles

 

 

Sur mon vaisseau courtisant le lointain récif,

J’aime conter les charmes d’un visage insulaire

Prêter au divin comme le Christ du Calvaire

Louant le pinceau de l’artiste primitif.

 

 

Souffre l’azur qui gifle ses nuées d’angelots

Sans magnifier la langueur de notre blasphème,

Les rais solaires sont les rames d’une birème

Ancrée devant mille lagons indigo.

 

 

Bercé par l’ivresse lacustre des chalands,

Mon périple à la tribune de l’harmonie 

Joint le comptoir du sublime ; Sainte-Lucie

Où chante l’innocence créole avec les vents.

 

 

Dans l’antre tropical enseigné au confort

Coule le ruisseau onirique de Morphée ; 

Ton corps de bronze y baigne sa longue framée,

Boudant le baiser lascif d’un conquistador.

 

 

Céleste Madone éprise sous la romance,

L’allégeance de cette prunelle incarnate

Crucifie mon cœur ainsi Ponce Pilate

Et l’eau turquoise décline sa transparence.

 

 

Emmène-moi vers le pavillon des mirages

Contempler l’humble silhouette lacérée

Contre deux seins, sentinelles de la rosée

Abandonnées à leurs très sensuels ouvrages.

 

 

L’œuvre initiée en tes yeux par la choéphore

Demeure l’éloge aux étoiles du firmament,

Un linceul de brumes épouse notre gisant

Pour capturer toute l’incidence de l’aurore.

 

 

R-F LEFORT (12/4/2020)                        

 

Extrait de mon recueil "La Madone des ténèbres"                                                                                                                                                           

 

 




#400373 Chérir l'aube amarante

Posté par R-F LEFORT - 21 avril 2024 - 12:16

Chérir l’aube amarante

 

 

L’innocente rosée épouse l’automne d’Afrique,

Le geôlier des ténèbres épargne sa source,

Vénus s’exile sous son nectar idyllique

Avec les halos stellaires de la Grande Ourse.

 

 

Seigneur soleil ose chérir l’aube amarante

Saluée par les noirs tourments de ta jupe

Mais la torpeur d’une amourette évanescente

Expire tant cette croupe me préoccupe.

 

 

Cupidon est revenu caresser l’extase

Au cercle de mes lèvres perlées de feu,

L’orbe charnel originaire du Caucase

Afflue le long d’un galbe toujours nerveux.

 

 

Le léger bordereau de ta bouche écarlate

Demeure aussi brûlant que notre candélabre ;

Entre tes hanches s’écoulent les eaux de l’Euphrate

Lorsque mon corps rempli d’indécence se cabre.

 

 

L’estampe nacrée d’un seul baiser se consume !

Ma main, très chère bohémienne du mystère,

Étrenne deux sphères d’opale au noble volume,

Leur jubilé de tendresse écume l’atmosphère.

 

 

L’invitation romantique dont je dispose

M’enseigne l’ardente volupté de ta plastique,

Ce sein couronné d’opulence s’anamorphose

Pour retenir la pourpre chaleur Pacifique.

 

 

Dans ton minois de Vierge préraphaélite,

L’élogieux regard emprunte un fleuve fantôme

Bleuté tels les jardins printaniers d’Aphrodite !

Je me délecte du plus sublime royaume.

 

 

L’humble chapelle champêtre de tes prunelles

Nourrit la majesté même du Taj Mahal,

Elle magnifie des légions d’hirondelles

Puis libère mille papillons de santal.

 

 

Le mirage des cieux occulte les nuages,

L’orée dominicale exhibe sa robe

Devant les gémonies lacustres des plages

Quand ta poitrine révèle son mielleux lobe.

 

 

Tes yeux mirifiques enfantés par le chenal

S’offrent au corail lunaire de l’iris fécond,

Les larmes d’un ange y brillent comme le Saint Graal

Entouré du Christ et de l’apôtre Simon.

 

 

La cuisse adornée d’émeraudes, d’une améthyste,

L’odalisque danse car son ventre ronronne

Ainsi Salomé séduisant Jean le Baptiste

Ou Vertumne admirant la beauté de Pomone.

 

 

Mariage de la chair capturé hosanna,

Le palais d’ébène de cette chevelure

Détournent ta promesse faite à l’opéra ;

« Miauler passionnément la bonne aventure…. »

 

 

Épris d’un séant confiant sa nature exquise,

J’entends navrer la vertu contre son massif

Doré remémorant ma soubrette soumise ;  

Le péché onirique instruit l’instant lascif !

 

 

Octobre, clef de voûte de mon obsession,

Délivre quelque moisson de candeur intime ;

Ta silhouette s’efface vers les brumes d’Albion,

L’enivrante tiédeur spectrale nous anime.

 

 

Diablesse diaphane défiant l’horizon,

Le ballet étoilé de ton œil océan

Étend la lumière d’Éden au pays lapon,

L’aurore boréale hante le firmament.

 

 

Le millésime hypnotique d’un dernier sourire

Inspire la féerie du ménestrel,

Tu gémis sans caprice pour l’odieux satyre

Sur mon voilier d’azur embrasant l’archipel.

 

 

Lucifer sollicite ce charme félin

Doté de la meilleure fragrance exotique,

Ton visage immaculé berce le matin

Glorifié par la grâce céleste d’un cantique.

 

 

Le souffle d’Éole vénère bien ta guêpière

Prête à réclamer de sensuels sacrements,

Trois naufragés du désir chantent leur prière

Et le séraphin d’argent couvre nos gisants.

 

 

R-F LEFORT (16/2/2022) 




#400345 Lumière marine

Posté par R-F LEFORT - 14 avril 2024 - 03:38

Lumière marine


Le ciel royal souffre notre villégiature
Sous la clairière au mirage près du récif,
Ce haut monarque de l’azur contemplatif 
Capture ta poitrine dans son armature.


L’horizon délivre sa corbeille exotique !
Quelques ténèbres étrennent le Graal maritime 
Et le matin céleste complimente l’abîme ;
L’antique lune, doyenne des grâces, abdique.


Porté au nectar insulaire des chaumières,
Mon châtiment volatil heurte le zéphyr 

Courtisant la voile fantôme du Pamir
Associée de sentinelles printanières.


Ton astre amoureux, complice du firmament, 
Évoque tant les foudres de l’enfer de Dante,
L’éclipse romantique en tes yeux couleur menthe 
S’égare parmi mes larmes sur cet étang !

 

 

R-F LEFORT (1/9/2019)             

Extrait de "La Madone des ténèbres"

 

 

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#367790 Les pourpres savanes

Posté par R-F LEFORT - 22 septembre 2019 - 02:55

Les pourpres savanes

 

 

O fleuve limpide menant vers les mers chaudes,

Silence s’offre l’asile de ton ciel Hosanna,

Ma sirène s’attarde en tes filets d’émeraudes,

Soudain l’amour porte son tendre reliquat.

 

 

Miracle balnéaire honorant la colline,

Les chastes pervenches heurtent le temple des brumes,

L’estuaire commence sa valse marine,

Rosée royale que tes grands yeux exhument.

 

 

Le siècle livre ton corps, mystère Argentin,

Je lui réponds avec tellement d’obédience,

La nuit révèle ce calvaire libertin,

Sanctuaire du désir scindant notre alliance.

 

 

Les chapitres sensuels demeurent les mêmes,

L’hiver force la clémence d’un jardin hanté,

Ta poitrine s’adjuge l’oreiller de chrysanthèmes,

L’amazone souffre mon baiser étoilé.

 

 

Sainte clarté élague les dernières branches,

Le soleil, aumônier des ténèbres, s’aventure

Jusqu'au cœur d’Éden situé entre tes hanches,

Un charme suprême modère son allure.

 

 

Aphrodite parfois généreuse moleste

Cette chair mate d’une caresse diaphane.

Sa silhouette domine l’atelier céleste,

L’horizon muet chérit la pourpre savane.

 

 

R-F LEFORT (2/1/2011)

 




#360537 La femme est une vague

Posté par R-F LEFORT - 17 mars 2019 - 09:05

La femme est une vague

 

 

Mer brillante, si loin des flambeaux de la haine,

Dimanche velouté termine une semaine,

Tu es l'éloge de la sensualité,

Ma seule bannière devant l'éternité.

 

 

Jupiter jalouse le son de ta voix prude,

L'arc-en-ciel sur mon océan de solitude.

Magie mémorable ou bien douceur d'un être,

Le verger de la beauté règne ici en maître.

 

 

Tes lèvres restent messagères du plaisir,

Mon âme dans ta chair ne peut se retenir,

J'imagine sous le reflet de tes yeux verts

La lumière apaisante d'un tableau de Vermeer.

 

 

Sans le voile d'une nuit, notre lune fulmine,

Ma rose rouge m'égratigne avec ses épines,

Comment pourrais-je encore lui résister?

Ses bras sont cet agréable pénitencier.

 

 

Un étrange mouvement près de la ceinture

M'offre ce tour de hanches étoilé et impur,

Mon cœur accélère soudain puis ralentit,

Seul candidat pour rejoindre ton paradis.

 

 

 

 

Tes baisers sont quelques vagues d'amour sur ma langue,

Ce récif sucré dégage un parfum de mangue,

Derrière l'église bleutée de ton regard,

Un enfant divin couronné par Balthazar.

 

 

R-F LEFORT (20/2/2006)

 

 

 




#360536 Cueille le jour Adonis

Posté par R-F LEFORT - 17 mars 2019 - 09:03

Cueille le jour Adonis

 

 

Décembre, apothéose du rêve mystique,

Un festin inspiré, l'Evangile de l'âme

Triomphe dans ma mémoire trop frénétique,

L'astre nouveau glorifie le Dieu d'Abraham.

 

 

Aubade nocturne sur ce fleuve d'Adonis,

L'eau des douves se mélange avec mon chagrin,

L'hiver étrenne le royaume des abysses,

Mille sourires délivrent un ciel libertin.

 

 

Fleur byzantine, délice pour quelques yeux,

J'épouse dame solitude en t'oubliant,

Mes larmes déposent leur cristal victorieux,

L'archange déshonoré bénit nos amants.

 

 

Cherchant le sceptre naturel de ta beauté,

Invitation charnelle au strident amoureux,

Deux vallées courtisent ton corps effaré,

Flamme du désir sous le rythme ténébreux.

 

 

La lune des enfers demeure magistrale,

Mère Nature moins convalescente entraîne

Ton visage d'albâtre vénéré par le mal,

Territoire passionné ou profonde arène.

 

 

 

 

Un parfum fatigué s'invite à nos caresses,

Le tonnerre infirme m'offre sa douceur précoce,

D'insolents baisers chérissent tes lèvres épaisses,

Gardiennes pulpeuses des tentations féroces.

 

 

R-F LEFORT (24/7/2007)

 




#360535 Le sang: bonheur écarlate

Posté par R-F LEFORT - 17 mars 2019 - 09:01

Le sang: bonheur écarlate

 

 

 

Allégeance à mon amour, bonheur écarlate,

Liqueur étrange sommeillant sous cette chair,

Supplice d'un homme martyrisé par Pilate,

Jérusalem fleurie mais l'esprit désert.

 

 

Intrépide, bouillonnant entre quelques veines,

Canal s'ouvrant sur l'estuaire de mon cœur,

Tu irrigues cette planète souveraine,

Gigantesque purgatoire où des hommes meurent.

 

 

Le désir est ce bohémien original

Egaré derrière les portes d'un grand palace,

Marché lunaire, festin de soie salace.

 

 

Je me remémore l'imaginaire sauvage,

Les confidences du ciel, l'étoile des Mages,

Et le liquide animant nos fonctions vitales.

 

 

R-F LEFORT (24/6/2006)

 

 




#349895 Turner

Posté par R-F LEFORT - 21 juillet 2018 - 10:48

Turner

 

 

William Turner, fils d'une étoile généreuse,

Ton âme suppose une armada de couleurs

Rencontrée contre la toile ténébreuse,

Agitation soudaine d'une mer en fureur.

 

 

Comme un témoignage plein d'estime pour l'art,

Tu déguises l'existence de précieux motifs

Submergeant peu à peu l'intérêt du regard,

Ta nature cache cet arôme agressif.

 

 

Duel de l'horizon sous un rythme nouveau,

Ton œuvre reste une armada sensuelle,

Subtile manipulation de tes pinceaux,

Un ballet de visages étoilés dans le ciel.

 

 

L'impression du talent porté à son zénith,

Le présent succombe au charme des jours plus gris,

Dans tes mains la beauté du monde ressuscite,

Soleil pétille en nos yeux fauves du midi.

 

 

R-F LEFORT (28/6/2004)

 




#349893 Giverny (déliquescence amoureuse)

Posté par R-F LEFORT - 21 juillet 2018 - 10:21

Giverny (Déliquescence amoureuse)

 

 

Loin des galeries ornant le musée d'Orsay,

Des champs violets, doléance pour ton cœur,

Assiègent patiemment le vieux pont japonais

Enrobé d'étoffe orientale près d’Honfleur.

 

 

Sieste de velours dans l'antre de Giverny,

Tu reposes sur le duvet de la passion,

L'élégant palais de lumière resplendit,

Les échos de la Normandie sont légion.

 

 

La communion des cieux atteste de l'endroit,

Une joute toujours tranquille charme l'instant,

La faucheuse du vent envoûte cette voix

Vociférant la grâce par son seul talent.

 

 

Claude Monet, précurseur le plus généreux,

Quelques étoiles saignent contre ton pinceau,

La rosée couronne un visage laiteux,

L'été défunt déplore le chant du moineau.

 

 

Tu chéris la toile de très nombreux poncifs,

La tendresse marine de tes nymphéas

Entraîne cette marche sombre des récifs.

Camille s'est égarée trop loin de tes bras.

 

 

R-F LEFORT (5/9/2011)

 

 




#347825 L'énigme fantôme

Posté par R-F LEFORT - 27 mai 2018 - 09:21

L’énigme fantôme (La Vierge aux rochers)


Loin des romances d’Éden, ô relique amoureuse,
Vierge des roses, j’implore ton chaste pardon.
Ce vaisseau mélancolique accoste la Meuse,
Gardienne d’une citadelle sous l’horizon.


Jeune monarque couronnant l’humble rocher,
Ta brise légère caractérise l’endroit,
Son inspiration mystique revient coupler
Toutes les âmes miraculeuses d’autrefois.


Abandonnant l’impotence sentimentale,
Notre chapelle azur embrase la campagne,
Tu lances ta lueur champêtre et féodale
Vers mon corps altier, lascif Pays de Cocagne.
 

Aux Saintes heures, j’entends la tentation de Morphée,
L’idylle frétille même sans simulacre,
Maria dont le visage reste l’œuvre d’une fée,
J’éponge tes lèvres douces comme la nacre.


Le poison torride chère amante maudite,
Du vert limpide pour abreuver ton iris,
Propagande sensuelle digne d’Aphrodite,
Majesté charnelle revenue d’Atlantis.


Comptant des collines pourpres malgré la brume,
J’enchante le foyer maternel de ton torse,
Un baiser prodigieux, salut de chair posthume,
Délivre le désir de sa timide écorce.


L’innocence désemparée capitule,
L’essence océane flambe contre ton bras,
Des anges murmurent leur chagrin ridicule,
Pauvres charlatans cherchant le mont Golgotha.


Deux seins, comètes heurtant mille constellations,
Honorent la nuit, fiancée d’une lagune,
Ton œil, galant soleil où les cils sont rayons,
Mêle l’éclat du jade avec quelque couleur prune.


La bruine jette son dernier amendement.
Martyre langoureuse à la brune tignasse,
L’aurore te cajole désespérément,
Adulant ta beauté qu’un fusain dédicace.


Vêtue d’oripeaux, tu demeures le teint blême.
Recueille maintenant l’infortuné pécheur !
L’humble scène présente l’artifice bohème,
Randonnée nostalgique exaltant mon cœur.


« L’artiste béatifie la providence !
Voici une toile du maître De Vinci,
Guide séculaire célébré par Florence.
Sa palette hante mes mots, vous l’avez compris. »


R-F LEFORT (17/4/2010)




#344610 LES FUGITIFS DE LA NUIT

Posté par R-F LEFORT - 26 février 2018 - 02:56

Les fugitifs de la nuit

 

 

Natif de février, complainte du verseau,
Trente-trois années de vie à tes côtés,
Le butin des étoiles anime ton hameau,
Ses rues abritent quelques esprits inhibés.

 

 

Mille senteurs de bruine parfument l’Angleterre.
Dernière jalousie pour ce ciel malsain,
J’entends sonner le carillon du monastère,
Fantôme solennel lançant sa cloche d’étain.

 

 

Fils de ma solitude, comment te punir ?
Satan le cultivateur des vallées impures
Ordonne bien son crépuscule du désir,
Nos deux cœurs fugitifs évitent ses morsures.

 

 

L’âme en exil, gisant sur ce grand lit ovale,
Ton visage livre un cortège de douleur,
L’automne est le mausolée des roses d’opale,
Charognes des forêts sous mon saule pleureur.

 

 

La lune éclaire sa voûte d’un mirage d’espoir,
Ses ténèbres angéliques couvrent d’or les damnés,
D’étonnantes larmes d’azur commencent à pleuvoir,
Cognant la roche de mes souvenirs fanés.

 

 

Monarque vénéré, garde l’aura flamboyante !

Ton corps inanimé caresse les enfers,

L’aile de ma curiosité reste édifiante,
Les arènes du temps passé avec tes pairs.

 

 

R-F LEFORT (21/8/2009)




#344210 LES FUGITIFS DANS LA NUIT

Posté par R-F LEFORT - 20 février 2018 - 12:17

Les fugitifs de la nuit

 

 

Natif de février, complainte du verseau,

 

Trente-trois années de vie à tes côtés,

 

Le butin des étoiles anime ton hameau,

 

Ses rues abritent quelques esprits inhibés.

 

 

 

Mille senteurs de bruine parfument l’Angleterre.

 

Dernière jalousie pour ce ciel malsain,

 

J’entends sonner le carillon du monastère,

 

Fantôme solennel lançant sa cloche d’étain.

 

 

 

Fils de ma solitude, comment te punir ?

 

Satan le cultivateur des vallées impures

 

Ordonne bien son crépuscule du désir,

 

Nos deux cœurs fugitifs évitent ses morsures.

 

 

 

L’âme en exil, gisant sur ce grand lit ovale,

 

Ton visage livre un cortège de douleur,

 

L’automne est le mausolée des roses d’opale,

 

Charognes des forêts sous mon saule pleureur.

 

 

 

La lune éclaire sa voûte d’un mirage d’espoir,

 

Ses ténèbres angéliques couvrent d’or les damnés,

 

D’étonnantes larmes d’azur commencent à pleuvoir,

 

Cognant la roche de mes souvenirs fanés.

 

 

 

Monarque vénéré, garde l’aura flamboyante !

 

Ton corps inanimé caresse les enfers,

 

L’aile de ma curiosité reste édifiante,

 

Les arènes du temps passé avec tes pairs.

 

 

 

R-F LEFORT (21/8/2009)