Adorable ! Votre poème rappelle d'excellents souvenirs !
- Laurence HERAULT aime ceci
Muguetto n'a pas encore ajouté d'ami.
Posté par Muguetto - 26 mai 2022 - 06:41
Posté par Muguetto - 20 mars 2021 - 10:25
Elle sera bientôt grand-mère
Elle le sait depuis quelques jours
Elle sera bientôt grand-mère
Joie et bonheur tout autour.
Si la grossesse se passe bien
L’utérus, ce magicien,
Grandira pour devenir
Ce ventre rond que l’on admire.
A l’intérieur, un vrai miracle :
Un embryon, un fœtus, un bébé
Bien au chaud dans son habitacle,
Du monde extérieur, protégé.
Elle sera bientôt grand-mère
Mais elle ne sait pas que j’écris
Elle sera bientôt grand-mère
Mais elle ne sait pas qui je suis.
Qui se cache derrière ce pseudo
Un peu étrange de « Muguetto »
Qui, de temps en temps, publie
Des poèmes qu’elle aime et lit ?
Mystère et boule de gomme
Il faudra mener l’enquête
Mais pas besoin de Sherlock Holmes
Il n’y a rien de malhonnête.
Les chances étaient plus qu’incertaines :
Une fille qui écrit des rimes
Une fille farceuse et écrivaine
Qui publie et signe « anonyme ».
Mais le destin est ainsi
On profite d’un moment d’accalmie
On va sur TLP pour se détendre
Et telle est prise qui croyait prendre.
Mais revenons à nos moutons
Et à cette si bonne nouvelle
Ces neufs mois dans du coton
Qui paraîtront presque éternels.
Car tu seras bientôt grand-mère
– si la nature le veut bien –
D’un-e petit-e scorpion ou sagittaire
Qui te tendra sa petite main.
Muguetto
Posté par Muguetto - 19 décembre 2020 - 04:06
C’est bientôt Noël :
Les odeurs de cannelle
Et les odeurs d’anis
La bûche, le pain d’épices
Les bougies allumées
Tout d’encens parfumé
Le moment tant aimé
Des fêtes de fin d’année.
C’est bientôt Noël :
Le grand cérémoniel
Où se rejoignent enfin
Grands-parents et cousins,
Ceux qui dans l’année
S’étaient éloignés
Prennent – pour une soirée –
Le temps de se retrouver.
C’est bientôt Noël :
Le sapin décoré
Les guirlandes allumées
Les boules enneigées
L’étoile immaculée
Sucres d’orge bientôt mangés
Et friandises dans les paniers.
C’est bientôt Noël :
Et avec lui les habituelles
Conversations qui nous feront
Sortir de nos gonds :
A quand le petit copain ?
Un enfant, un chat, un chien ?
S’ils savaient lire entre les lignes
Ils y découvriraient une petite copine.
Mais c’est bientôt Noël
Cette belle fête annuelle
Qui donne enfin un sens
Par sa belle présence
A ce regroupement de fils et de filles
Que l’on appelle « la famille ».
Redécouvrir l’évidence,
Les souvenirs et la bienveillance
Laisser de côté nos différents
Pour mieux profiter du moment,
Laisser tomber sa carapace
Et se sentir – malgré tout – à sa place.
C’est bientôt Noël :
Et même sans arc-en-ciel
S’il y a de la neige
Sur les perce-neiges
S’il y a des flocons
Sur les liserons
Alors nous serons bien
Tels des Arcadiens
Profitant de l’instant
La magie dans les yeux des enfants
Voir les adultes apaisés
Leur sourire sincère s’étirer.
C’est bientôt Noël,
Manneles et bretzels,
Corona et fruits confits,
Calissons et pandémie,
Si déjà nous nous retrouvons
Ensemble pour le Réveillon
Nous pourrons dire « amen
Et à l’année prochaine ! ».
Muguetto
Posté par Muguetto - 09 mars 2020 - 09:42
Posté par Muguetto - 08 mars 2020 - 09:47
Merci beaucoup à toutes et à tous pour vos retours enthousiastes !
Posté par Muguetto - 08 mars 2020 - 09:39
A toi, ma sœur de l'autre côté de la Terre,
Sur d'autres continents, au-delà des frontières,
Envers et contre tout, tu as brisé tes chaînes,
Seule, tu t'es affranchie de tout ce qui t'enchaîne.
A toi, la femme violée et répudiée
Qui a subi tant de grossesses indésirées,
Tu as dû cultiver la terre le dos courbé
Pour pouvoir te nourrir quand la nuit est tombée.
A toi, ma sœur à qui les hommes ont enlevé
Un droit fondamental : celui d'étudier
Car tu n'as de pénis ou de pomme d'Adam,
Ils te déclarent impure lorsque coule ton sang.
A toi, la jeune louve aux yeux pétillants,
La tête toujours haute, les mots incandescents,
Tu n'as pas écouté la fameuse « raison »
Qui t'aurait voulue triste et seule à la maison.
A toi, la femme encore jeune et déjà mère,
Défigurée pour présomption d'adultère,
Une pluie d'acide ou bien des coups qui pleuvent,
Tu n'as plus qu'une envie, te jeter dans le fleuve.
A toi, ma sœur qui a déjà perdu les tiens,
Qui les pleure sans cesse, du soir au matin,
Laisse du temps au temps et panse tes blessures,
Tu as droit au bonheur, même avec tes fêlures.
A toi, la femme révoltée et engagée
Qui foule les pavés et va manifester,
Qui défend les plus faibles, ceux qui sont invisibles,
Pour que tous aient des droits, tu fais tout ton possible.
A toi, ma sœur libre de choisir qui tu aimes,
Indifférente au genre ou au nom de baptême,
Toi qui as su rester maîtresse de ton désir,
De ta sexualité et de ton plaisir.
A toi la scientifique, et à toi l'écrivaine,
A toi la musicienne et toi la chirurgienne
Qui avez lutté pour vivre votre destin,
Vous donnez de l'espoir à nos sœurs de demain.
A vous, mes sœurs, j'adresse tout mon soutien sorore
Et vous écris ces mots quand se lève l'aurore
D'un monde où ces abus seraient irréalistes,
D'un monde où nous serions tous féministes.
Muguetto
Posté par Muguetto - 08 mars 2020 - 08:57
Bravo Julien Hoquet pour ce poème magnifique. Je me réjouis de commencer ma journée avec cette lecture !
Merci de faire partie de ces frères, ces fils et ces pères nécessaires à une société où toutes et tous puissent s'épanouir...
Posté par Muguetto - 08 mars 2020 - 08:16
Elle écrit
sur le papier
le nom de ceux qu'elle aime.
Ses enfants, ses amis,
tous ceux qui sont présents,
sur qui elle peut compter,
et ceux qui sont partis.
Elle écrit
dans le cahier
ses moments préférés.
La première dent de lait,
Noël sous le sapin,
le scintillement du givre,
celui du feu-follet.
Elle écrit
le matin
les heures encore calmes.
Debout avant les autres,
seule, assise à la table,
cherchant l'inspiration
dans les couleurs de l'aube.
Elle écrit
au crayon
jamais vraiment sûre d'elle.
Trouver le juste mot
et la rime subtile,
polir la pierre brute,
la langue comme un joyau.
Elle écrit
pour celui
qui la fera vibrer.
Traduire ses émotions
transcrire le dialogue
des bouches et des yeux
limpide communication.
Elle écrit
pour tous ceux
qui voudront bien la lire.
Poser pour un instant
les yeux sur son poème,
ressentir fugacement
un même sentiment.
Muguetto
Posté par Muguetto - 22 octobre 2019 - 04:09
Je me lève, encore assoupie
Me dirige vers les étagères
Ouvre les yeux, un peu éblouie
Par ce doux soleil d’hiver.
Commence alors l’étrange cérémonie
La cérémonie du thé
Chaude boisson qui vivifie
De l’automne jusqu’à l’été.
Un large panel s’offre à moi :
Thé noir, thé blanc ou bien thé vert,
Et devant ce large choix,
Je souris, les yeux entr’ouverts.
Thé au ginseng, rooibos, matcha,
Thé chai, aux agrumes ou à la menthe
Infusion d’ortie, gingembre, curcuma
Infusion tonique ou calmante.
J’attrape une boîte de thé en vrac :
J’ai délaissé les sachets
Pas de plastique, pas de micmac
Et des pesticides, jamais.
L’eau claire va dans la bouilloire
Qui ne tarde pas à chauffer
Je sors une tasse de l’égouttoir ;
L’eau frémissante y est versée.
J’insère ensuite doucement
Les fragiles feuilles dans la boule à thé
Et je remue patiemment
Jusqu’à ce que celles-ci aient infusé.
Vient ensuite la question :
Sirop d’agave, sucre ou miel
Nul besoin d’autre suggestion
Pour savourer mon hydromel.
Puis commence l’instant tant attendu
Je suis à table, le thé est prêt
Je me sens calme et détendue
Profitant de ce bonheur discret.
Je lève la tasse jusqu’à mes lèvres
Le thé me réchauffe immédiatement
Non, ce n’est pas de la fièvre,
Je savoure ma matinée béatement.
Muguetto
Posté par Muguetto - 29 septembre 2018 - 01:28
Le guitariste
Les mots que tu emploies
usés, policés
Le souffle de ta voix
calibré, copié
Ton sourire maladroit
tu te crois fragile
Le bruit de tes pas
élégant, agile
Tes mots, tous tes mots
ne te révèlent pas
Ton rire, fort et haut
ne te ressemble pas
Tes envolées lyriques
ne trompent personne
Beaucoup de rhétorique
pour un seul homme
Tout semble calculé
prévu d'avance
Le naturel, chassé
par ton silence
Tes mots, tous tes mots
ne te révèlent pas
Ton rire, fort et haut
ne te ressemble pas
Ton front un peu moqueur
ne l'est plus
Tes rides de farceur
disparues
Tes blagues un peu bizarres
interrompues
Tes chants à la guitare
se sont tus
Tes mots, tous tes mots
ne te révèlent plus
Ton rire, fort et haut
ne te ressemble plus
Un frémissement de l'air
tu es surpris
Revient en un éclair
un souvenir chéri
Un battement de paupière
un peu de joie jaillit
Envolées, tes chimères
au moins pour cette nuit
Muguetto
Posté par Muguetto - 28 septembre 2018 - 05:27
Arrêtons-nous un instant pour saisir la poésie du monde. Arrêtons-nous et dansons, chantons, rions. Disons aux gens qu'on aime qu'on les aime. En chacun de nous sommeille de l'espoir, des idées nouvelles, de la force et du courage. Puisons en nous et donnons l'exemple aux prochains !
Posté par Muguetto - 28 septembre 2018 - 04:44
Te souviens-tu des grandes tables alignées,
Des chaises, du tableau noir et de nos casiers ?
Te souviens-tu de cette odeur d'encre et de colle
Que nous gardions en tête au sortir de l'école ?
Le matin, de bonne heure, tu passais me chercher
Je vérifiais que j'avais bien tous mes cahiers
Ma trousse, mon goûter et mon livre d'anglais,
Un manteau, une écharpe et puis je te suivais.
Ensemble nous marchions gaiement dans les rues sombres
Révisant tour à tour la lecture et les nombres
Et quand disparaissait le feu des réverbères
Il faisait presque jour dans les rues de Quimper.
Nous étions en avance devant le bâtiment
Nous retrouvions alors tous les autres enfants
Ceux qui étaient venus tous seuls comme des grands
Ceux qui avaient cheminé avec leurs parents.
Nous avions alors hâte de rentrer en classe
Nous ranger deux par deux, chacun bien à sa place
Retirer nos manteaux, poser nos sacs à dos
Et copier sagement la leçon au tableau.
J'aimais ces moments-là, je crois que toi aussi
Apprendre avec rigueur, confirmer nos acquis
Savoir synthétiser, démontrer, disserter
Faire preuve de sérieux quel que soit le sujet.
Pas tout à fait encore conscients de notre chance
D'acquérir, bien au chaud, toutes ces connaissances
Nous ne nous voyions pas gagner en assurance,
Grandir et nous approcher de l'adolescence.
Maintenant, où es-tu ? Que fais-tu de ta vie ?
Repenses-tu à l'école encore aujourd'hui ?
Es-tu devenu grand ? As-tu fais des enfants ?
As-tu tiré un trait sur nos moments d'antan ?
Moi, je me souviens bien des tables alignées
Alors, si par hasard tu passais me chercher
J'attraperais mes clés et un peu de monnaie,
Un manteau, une écharpe et puis je te suivrais.
Muguetto