Absente de tlp depuis un certain temps, j'ai eu à déplorer dernièrement la perte d'une personne qui me fut fort chère et me manquera terriblement.
Madame Nicole Bertrand était l'épouse et l'âme soeur de notre animateur d'atelier de poésie classique et, quoi qu'elle s'en défendit, poétesse elle aussi. En effet, si elle prétendait souvent ne venir aux ateliers "que pour soutenir Roger", elle écrivait fort bien, concentrant ses vers sur son sujet de prédilection: sa famille.
Comme moi férue de ponctuation et d'orthographe, elle gardait les membres de l'atelier, parfois laxistes en ce domaine, sur le droit chemin d'une écriture convenablement orthographiée et exprimée. "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire vous viennent aisément"; voilà qui aurait pu être sa maxime, sa devise.
Elle fut une maman poule pour ses enfants et petits-enfants, une épouse dévouée, aimante, attentionnée, ainsi qu'une amie loyale, affectueuse. Pourtant, elle avait un petit fond d'autorité, d'impatience, et savait avoir la langue acérée pour parler d'une personne qui l'avait déçue.
C'était une femme généreuse, rieuse, extravagante, d'une élégance sans faille dans sa tenue comme dans ses manières, qui donnait des fêtes chaleureuses, à son image, sous le micocoulier de la terrasse. Etait-ce un signe? Le micocoulier quadri-centenaire est mort l'hiver dernier...
Elle adorait les paons qui se promènent sur la propriété, poussant de grands cris scandés, "Lééé-on!", qui sonnent comme des vivats à la fin des poèmes récités sur la terrasse et professait un amour sans bornes pour les livres de Jean d'Ormesson.
Pour moi qui ai toujours eu une relation difficile avec mes propres parents, elle était un peu une seconde mère, affectueuse et tyrannique, capable d'écoute et de conseil mais aussi de bons mots parfois grivois et de conversations à bâtons rompus.
Bien sûr, ces quelques mots, comme tout panégyrique, ne lui rendent qu'un pâle hommage, insuffisant pour décrire cette femme que j'ai eu la tristesse de connaître trop tard et qui m'aura pourtant tant marquée, faisant de moi, je l'espère, une meilleure personne.
Le poème que je lui consacre est à lire ici: http://www.toutelapoesie.com/salons/topic/92856-nicole/
Madame Nicole Bertrand était l'épouse et l'âme soeur de notre animateur d'atelier de poésie classique et, quoi qu'elle s'en défendit, poétesse elle aussi. En effet, si elle prétendait souvent ne venir aux ateliers "que pour soutenir Roger", elle écrivait fort bien, concentrant ses vers sur son sujet de prédilection: sa famille.
Comme moi férue de ponctuation et d'orthographe, elle gardait les membres de l'atelier, parfois laxistes en ce domaine, sur le droit chemin d'une écriture convenablement orthographiée et exprimée. "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire vous viennent aisément"; voilà qui aurait pu être sa maxime, sa devise.
Elle fut une maman poule pour ses enfants et petits-enfants, une épouse dévouée, aimante, attentionnée, ainsi qu'une amie loyale, affectueuse. Pourtant, elle avait un petit fond d'autorité, d'impatience, et savait avoir la langue acérée pour parler d'une personne qui l'avait déçue.
C'était une femme généreuse, rieuse, extravagante, d'une élégance sans faille dans sa tenue comme dans ses manières, qui donnait des fêtes chaleureuses, à son image, sous le micocoulier de la terrasse. Etait-ce un signe? Le micocoulier quadri-centenaire est mort l'hiver dernier...
Elle adorait les paons qui se promènent sur la propriété, poussant de grands cris scandés, "Lééé-on!", qui sonnent comme des vivats à la fin des poèmes récités sur la terrasse et professait un amour sans bornes pour les livres de Jean d'Ormesson.
Pour moi qui ai toujours eu une relation difficile avec mes propres parents, elle était un peu une seconde mère, affectueuse et tyrannique, capable d'écoute et de conseil mais aussi de bons mots parfois grivois et de conversations à bâtons rompus.
Bien sûr, ces quelques mots, comme tout panégyrique, ne lui rendent qu'un pâle hommage, insuffisant pour décrire cette femme que j'ai eu la tristesse de connaître trop tard et qui m'aura pourtant tant marquée, faisant de moi, je l'espère, une meilleure personne.
Le poème que je lui consacre est à lire ici: http://www.toutelapoesie.com/salons/topic/92856-nicole/
- Esterina, M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci