Je lisais dernièrement un poème écrit à propos des poètes par Le Méloman (voir Salon Principal). Absolument magnifique! Cela m'a rappelé L'Albatros, de Baudelaire, que je ne résiste pas au plaisir de rappeler ici. Mais avant tout, voici ma réponse au Méloman:
Les Poètes
Malheureusement les poètes
Rencontrent souvent la raillerie,
On les trouve inutiles et bêtes
Et derrière leur dos l'on sourit,
Disant "Oh, vous savez comment il est,
Toujours dans la lune..."
Si cependant il est vrai
Que rares sont ceux qui font fortune,
Ils ont une réelle forme d'art
Et sont parfois la conscience
D'un monde qui les désempare
Par sa criminelle insouciance,
Lorsqu'ils brandissent la bannière
De toutes les libertés,
Ou lorsqu'ils commentent, amers,
Toutes sortes de calamités.
Et très souvent l'on oublie
Qu'ils sont la voix de l'Amour,
Que c'est sur leurs lèvres qu'on lit
Ce sentiment de toujours,
Qui habite tous les hommes
Du roi jusqu'au paysan
Depuis qu'Adam croqua la pomme
Dans l'Eden resplendissant.
Mais parfois lecteurs se souviennent
En lisant des vers fort beaux
Que parmi les textes sur lesquels on peine
Pour le Bac... il y a Rimbaud;
Et voient avec plus d'indulgence
Ceux qu'auparavant ils moquaient,
Comprenant enfin le sens
Les vers que plus jeunes ils lisaient.
Les Poètes
Malheureusement les poètes
Rencontrent souvent la raillerie,
On les trouve inutiles et bêtes
Et derrière leur dos l'on sourit,
Disant "Oh, vous savez comment il est,
Toujours dans la lune..."
Si cependant il est vrai
Que rares sont ceux qui font fortune,
Ils ont une réelle forme d'art
Et sont parfois la conscience
D'un monde qui les désempare
Par sa criminelle insouciance,
Lorsqu'ils brandissent la bannière
De toutes les libertés,
Ou lorsqu'ils commentent, amers,
Toutes sortes de calamités.
Et très souvent l'on oublie
Qu'ils sont la voix de l'Amour,
Que c'est sur leurs lèvres qu'on lit
Ce sentiment de toujours,
Qui habite tous les hommes
Du roi jusqu'au paysan
Depuis qu'Adam croqua la pomme
Dans l'Eden resplendissant.
Mais parfois lecteurs se souviennent
En lisant des vers fort beaux
Que parmi les textes sur lesquels on peine
Pour le Bac... il y a Rimbaud;
Et voient avec plus d'indulgence
Ceux qu'auparavant ils moquaient,
Comprenant enfin le sens
Les vers que plus jeunes ils lisaient.
21 juillet 2008