Sous le vent, le jardin ne m’appartient plus : le vent en a pris possession, il fait danser les arbres, d’une danse un peu rude.
Un jour, regardant, les arbres qu’il avait plantés, bien des années auparavant, dans son propre jardin, mon père me dit : « dire qu’il va falloir quitter tout ça ! » Je me surprends à penser comme lui, j’essaie d’imaginer mon jardin après moi, tandis que le vent, de façon un peu rustre, bouscule le frêne, déclare sa flamme à l’acacia, fait tanguer l’épicéa, – comme s’il était ivre.
Le vent est tout à sa besogne, comme s’il était soucieux de faire place nette, dans sa hâte d’aller ailleurs. Il s’éloigne, soudain, tout en engendrant d’autres lui-même, qui, dans la même hargne, lui succèdent, semblent vouloir effacer nos souvenirs d’été, emportant, avec eux, nos chagrins et nos joies.
Un jour, regardant, les arbres qu’il avait plantés, bien des années auparavant, dans son propre jardin, mon père me dit : « dire qu’il va falloir quitter tout ça ! » Je me surprends à penser comme lui, j’essaie d’imaginer mon jardin après moi, tandis que le vent, de façon un peu rustre, bouscule le frêne, déclare sa flamme à l’acacia, fait tanguer l’épicéa, – comme s’il était ivre.
Le vent est tout à sa besogne, comme s’il était soucieux de faire place nette, dans sa hâte d’aller ailleurs. Il s’éloigne, soudain, tout en engendrant d’autres lui-même, qui, dans la même hargne, lui succèdent, semblent vouloir effacer nos souvenirs d’été, emportant, avec eux, nos chagrins et nos joies.
30/10/18