Esterina A tort et à travers

 
Nuées nostalgiques
 
« Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu’en répondant : parce que c'était lui ; parce que c’était moi. » Michel de Montaigne
 
La brise légère soulève
De précieux débris de mémoire...

Crépuscule
 
Les yeux fermés sur l’avenir
Temps suspendu, en un soupir…
 
J’ai scruté ce ciel tant de fois
Dans toute sa splendeur hautaine
Quêtant un signe de toi
Qui puisse apaiser ma peine.
Mais le monde demeure coi
Et tout au fond de moi je guette
Quelque réponse à mes requ...

Arraché à la vie
Happé par l’infini
Parti dans un soupir
Tu n’es que souvenirs.
 
Or  je t’ai espéré sur ce sentier noueux
Au détour des prairies qui nous rendaient heureux
Espéré près des ânes gris
Au cœur de mon jardin fleuri
Sur cette route famili...

Dans les pâles franges étoilées du matin,
Je quête un signe infime de ton âme enfuie,
Buvant  cette douleur aiguë jusqu’à la lie,
Précieux témoin de ce qui fut notre chemin.
 
 
L’inexorable flux a poursuivi sa fuite,
Et il t’arrache à moi, noyant d...

Le jour d’après…
 
Je t’ai cherché là-bas par la rue qui descend le long des boutons d’or
Je t’ai cherché près de tes chats aimants
Cherché encore dans les moindres recoins de mon âme
Des parcelles de toi, bribes de souvenirs
Striés par la lame aiguë du chagrin amer...

Réminiscences
 
VII
 
 

Le voilà, cet insidieux mal être qui s’insinue dans mon esprit… Je l’observe, dans ce miroir trompeur, le regard embué de larmes sans objet. 

Mélancolie profonde et enivrantes joies s’entremêlent hermétiquement dans des images floues aux mi...

Réminiscences
 
VI 
 
La nature comme terrain de jeu, nous explorions avidement les  moindres recoins de ces espaces familiers.
Je ne saurais dire exactement aujourd’hui ce qui fit dévier cette ordinaire et tapageuse journée de vacances d’une bande de gamins livrés à eux-mêmes...

Réminiscences 
 
V
 
Ce matin-là, nous étions partis en bande dans la garrigue ensoleillée, jusqu’en haut de falaises rouges surmontées de vignes généreuses  bordées de roseaux. Le vent soufflait doucement dans nos chevelures en désordre et nos pieds poussiéreux se h...

Réminiscences 
 
IV  
 
Oui, c’était vers toi, dans le silence obstiné de mon âme recluse, que voguaient toutes mes pensées, mes rêves secrets, la source de mes joies les plus profondes, ma joie de vivre. Toi, si lointain, dont je buvais les  mots timides et glanais les regards indiscr...

Réminiscences
 
III 
 
Un fier clocher se dresse au milieu du village, on lit l’humeur du ciel à ses drapeaux mobiles… Combien de fois ai-je consulté ses augures ?