Esterina A tort et à travers

Ma pâle amie fantomatique
Sous ton halo énigmatique,
En confidente épisodique,
Sais-tu les secrets qui se voilent,
Au fin fond des filets d’étoiles ?
Compagne des nuits sans sommeil
Ta douce errance m’émerveille.
Tu verses ta lueur d’ivoire
Sur les ombres de ma mémoire....

Il est un tendre et mystérieux recoin de l’âme
Où l’enfance indolente s’éternise,
Dans les chaudes couleurs d’un printemps qui se pâme,
Où les journées  ne sont que promesses exquises,
Un doux village où déclinent d’intimes drames.
 
Ce creux dans le...

Prélude automnal
 
Etourdie par ma tendre lassitude,
Caressée par les doigts dorés du soir,
Je vois se dessiner des saisons qui s’éludent,
Déliant des nœuds d’amour et d’espoir
 
Comme un prélude à la nuit qui éponge
Les obscures idées qui plongent...

Survivre et voir fleurir des bouquets d’infini…
Dans la douceur feutrée de l’été alangui,
Aux promontoires ignorés,
Se déploient de possibles insoupçonnés,
Un éventail de rêves infortunés.
Loin des regards d’un monde abasourdi,
L’esprit avide de mirage...

Lentement s’est dénouée la corde
Qui m’amarrait à ces rivages
Déjà le souffle éloigne vos visages
Depuis mon esquif hésitant
Je vois s’enfuir la plage ardente
Sable, écume, flux et reflux
La vie jaillissant en surface
Qui lance ses appels stridents
Sonnent faux dans mon cœ...

Brûlure violacée
Au sein d’un ciel défait.
Dévalant des veines glacées,
Des débris de mémoire mutilée 
Coulent vers des espaces métissés :
Roc incompressible,
Ascension d’ivoire,
Pliure ancestrale,
Armure infernale.
Dans  les intervalles
Mima...

Les prés vibrent de mille fleurs.
Mille parfums, mille prodiges,
Sous le feu d’un printemps rieur
Insufflent les plus délicieux vertiges.
 
Des agneaux caracolent au vent
Fous de vie au soleil levant,
Au ciel brillant dansent des ailes blanches
Fusant vers de lointains dimanches :
 
Perle d...

Grain de sable  infortuné,
Étincelle éperdue
Dans les affres d’un monde élu,
Elle glane les murmures d’un ciel obtus
Pour percer le secret qui la lie aux étoiles.
Vous qui de vos lueurs inondez l’univers
Dont l’immensité noire annihile tout être,
D...

Plaies serties au plus précieux de l’être,
Êtres égarés, cabossés, étrillés, vagabonds,
Vies improbables, âmes en peine, impensables, innommables…
Ainsi nommons l’imprononçable dans la course effrénée du temps,
Tempérons les assauts de peurs qui ne connaiss...

Sculptures blanchâtres
Dans la nuit d’albâtre,
Se dressent les ombres plaintives
D’arbres muets aux branches rétives.
Dans la splendeur pétrificatrice
Des serres acérées de l’hiver,
Se dissimulent dans les interstices
De fragiles existences austères.
Elles s’épuisent...