Écrire ? Partir, s'isoler comme Desnos
Sur un Mont méconnu me conseille une amie.
Quel pays serait plus merveilleux que celui
Enceint d'une opaque écharpe de brumes ...
.... Athos !
Athos, royaume sur Terre des premiers âges
Sentinelle ancestrale aux milles histoires, et mage
D'un monde somnolent, gardien intemporel
De la puissance imaginaire, doux génie,
Athos sanctuaire, Nature originelle
Pic de la création brute source de vie.
Athos érigée comme le désir d'un Dieu
Superbe à l'horizon en géant beau galion
Qui s'étend jusqu'au ciel pointant sans restriction
La lune, ou le soleil, d'un signe impétueux ;
Incarnation formidable et dominatrice
Grand symbole de la puissance créatrice.
Athos, les charmes d'un Mont que Vénus envie.
A l'horizon tout en courbes, nulle saillie,
Forêt d'ébène luisant de senteurs marines,
Scintillant en sillons aux lèvres purpurines
Terres Rouges et volcan au seuil d'éons fertiles.
De ta forge riche en poussières d'étoiles
S'échappe la lumière du firmament
Baignant le ciel d'Amour comme un soleil d'Orient.
De tes vagues embruns monte l'onde d'un chant
Sur un monde obscur et en plein questionnement
Dansent des Elfes enveloppés d'enchantements
Dans le bouillonnement furieux de longs torrents.
Tes creux sont peuplés de visions nocturnes, d'âmes,
De silences captivants, de sons qui enfument.
Tes abîmes abyssaux de noires obscurités
Jaillissent des créatures aux formes insensées !
Théogonie jaillie du grand fossé d'Acanthe
Sur tes flans se dressent fiers des temples chastes.
Ils sont sceptres le jour et chandelles la nuit
Grands autels de pierre d'où les dieux officient ;
Au sommet des pics et des cimes l'air immense
Brille, enveloppant de pureté le silence.
L'âme s'y meut libre et sans emprise, en recueil
Dans les crêtes blanches comme au coeur des cierges
D'une monumentale cathédrale en deuil
Dont les hautes montagnes alentours sont le siège.
Là même les mouches, peu importe leur vol
Seraient toutes de sexe masculin, ou folles !
L'île vit dans le songe d'un temps exotique,
En plein coeur de vastes tempêtes cycloniques
Quand les éclairs en zigzag zèbrent le tumulte
Tes reflets obscurs hantent la nuée céleste.
Athos, au coeur des marécages où nul ne va
Cache un trésor. Est-ce le butin des Spadas ?
En bijoux, pierreries perles, et lingots, celui
Convoité par Borgia pour s'offrir l'Italie ?
Vient-il du Revenge, parti des Bahamas
Sans laisser de traces ? Vaisseau qui s'abîma
Dit-on sur de lointains coraux et jamais pris.
Navire hanté par deux terribles walkyries
Terreurs des pirates féroces travesties
Dame Read Mary et sa compagne Bonny.
Deux écumeuses, la pire Mary Tempête,
Rusée, infâme, elle tuait sans état d'âme
Entourée de flammes, furieux scorpion funeste
Se dressant comme un spectre, en se dévoilant femme.
L'autre Bonny se mettant en scène l'air grave
Attaquait tous les navires farouchement
D'une main tenant le pommeau de son épée,
De l'autre brandissant une hache ensanglantée
Seins nus fière à la proue, son ombre dominant
Un corps mort saignant attaché à son étrave.
Se seraient-elles tapies dans les bois du Mont ?
Ont-elles vécu dans une grotte ? Aux tréfonds
Vais-je trouver leurs os mêlés à des squelettes
Antiques ? Ou cloîtrés dans une crypte sécrète ?
Athos, ta renommée a traversé les mers.
Royaume des onze Muses, filles de Zeus,
Jardin sacré d'où libres et joyeuses jadis
Elles s'amusaient à semer les arts sur Terre.
Quand Tamyris s'y réfugia, fuyant Byzance
Terpsichore, Mère des sirènes, s'enfuit
Polymnie saisie de peur aussi, la suivi,
Quand Rome dévoya son armée sur le Thrace.
Uranie rejoignit l'astre Sirius brûlant
Tout près de Rigel et Bételgeuse en brillant
Étoile double, chienne du chasseur Orion
Dont elle accompagne encor la constellation.
Protégeant son paradis d'un seul droit divin
Zeus livra Tamyris qui eut droit aux requins.
Seules Calliope, Clio, Erato,Thalie
Euterpe et Melpomène aussi, restèrent ici
Prisonnières de la magie de leur père.
L'île des créations devint leur sanctuaire.
Des deux dernières, nul ne sait ce qu'il advint.
Leur art, pour les enfants, parait dans les dessins
Solaires, il est dans les bricolages faits main :
Elles ont la grâce des anges qui veillent au loin.
Donc en silence six muses hantent encore le Mont
A l'écart des années, des époques, des guerres
Au coeur des brumes mystiques, leurs fantômes errent
Quand l'île de pierre dans l'Océan se fond.
Et comme l'épave échouée d'un grand voilier
Dans la vase sous-marine, sous le limon
L'Atlantide cité de Platon à ses pieds
Gît. C'est sa fabuleuse civilisation
Et son génie, son armée qui meuvent les flots,
Jusqu'aux portes de R'lyeh figée sous les eaux.
La Cité cosmique des ténèbres perdus
Érigée avant que naisse la vie sur Terre
Reste inviolée même du plus grand des empires.
C'est la tombe du géant informe Cthulhu
Qui communique en rêves avec les grand anciens,
Le grand maître de l'univers attend sans fin
L'heure de pousser son poignant cri de cent tecs
Dans l'immensité pure en redshifts et parsecs ;
L'heure de célébrer dans un monde qui jase
Aux sons envoûtants d'hypnotiques frénésies
Avec les humains libérés de leurs folies
Leur propre holocauste à la lueur de l'extase.
Athos le Mont de l'inspiration créative
Tout ici est la vie, matière malléable
Un monde peuplé de fantômes, cris et rêves
De créatures fantastiques et innommables.
Dans ton ciel l'âme s'envole et plane en haut,
Ton coeur dessine des structures imaginaires
Ta lumière coule sur les arbres ancestraux
Des fantômes de corps sont dissous dans l'éther
Quand tes lignes d'encre s'animent par magie
L'univers en feu traçant son chemin jaillit,
Dans nos veines mêlé à d'inconnus parfums
Le fantastique nous emporte vers demain.
WV
Sur un Mont méconnu me conseille une amie.
Quel pays serait plus merveilleux que celui
Enceint d'une opaque écharpe de brumes ...
.... Athos !
Athos, royaume sur Terre des premiers âges
Sentinelle ancestrale aux milles histoires, et mage
D'un monde somnolent, gardien intemporel
De la puissance imaginaire, doux génie,
Athos sanctuaire, Nature originelle
Pic de la création brute source de vie.
Athos érigée comme le désir d'un Dieu
Superbe à l'horizon en géant beau galion
Qui s'étend jusqu'au ciel pointant sans restriction
La lune, ou le soleil, d'un signe impétueux ;
Incarnation formidable et dominatrice
Grand symbole de la puissance créatrice.
Athos, les charmes d'un Mont que Vénus envie.
A l'horizon tout en courbes, nulle saillie,
Forêt d'ébène luisant de senteurs marines,
Scintillant en sillons aux lèvres purpurines
Terres Rouges et volcan au seuil d'éons fertiles.
De ta forge riche en poussières d'étoiles
S'échappe la lumière du firmament
Baignant le ciel d'Amour comme un soleil d'Orient.
De tes vagues embruns monte l'onde d'un chant
Sur un monde obscur et en plein questionnement
Dansent des Elfes enveloppés d'enchantements
Dans le bouillonnement furieux de longs torrents.
Tes creux sont peuplés de visions nocturnes, d'âmes,
De silences captivants, de sons qui enfument.
Tes abîmes abyssaux de noires obscurités
Jaillissent des créatures aux formes insensées !
Théogonie jaillie du grand fossé d'Acanthe
Sur tes flans se dressent fiers des temples chastes.
Ils sont sceptres le jour et chandelles la nuit
Grands autels de pierre d'où les dieux officient ;
Au sommet des pics et des cimes l'air immense
Brille, enveloppant de pureté le silence.
L'âme s'y meut libre et sans emprise, en recueil
Dans les crêtes blanches comme au coeur des cierges
D'une monumentale cathédrale en deuil
Dont les hautes montagnes alentours sont le siège.
Là même les mouches, peu importe leur vol
Seraient toutes de sexe masculin, ou folles !
L'île vit dans le songe d'un temps exotique,
En plein coeur de vastes tempêtes cycloniques
Quand les éclairs en zigzag zèbrent le tumulte
Tes reflets obscurs hantent la nuée céleste.
Athos, au coeur des marécages où nul ne va
Cache un trésor. Est-ce le butin des Spadas ?
En bijoux, pierreries perles, et lingots, celui
Convoité par Borgia pour s'offrir l'Italie ?
Vient-il du Revenge, parti des Bahamas
Sans laisser de traces ? Vaisseau qui s'abîma
Dit-on sur de lointains coraux et jamais pris.
Navire hanté par deux terribles walkyries
Terreurs des pirates féroces travesties
Dame Read Mary et sa compagne Bonny.
Deux écumeuses, la pire Mary Tempête,
Rusée, infâme, elle tuait sans état d'âme
Entourée de flammes, furieux scorpion funeste
Se dressant comme un spectre, en se dévoilant femme.
L'autre Bonny se mettant en scène l'air grave
Attaquait tous les navires farouchement
D'une main tenant le pommeau de son épée,
De l'autre brandissant une hache ensanglantée
Seins nus fière à la proue, son ombre dominant
Un corps mort saignant attaché à son étrave.
Se seraient-elles tapies dans les bois du Mont ?
Ont-elles vécu dans une grotte ? Aux tréfonds
Vais-je trouver leurs os mêlés à des squelettes
Antiques ? Ou cloîtrés dans une crypte sécrète ?
Athos, ta renommée a traversé les mers.
Royaume des onze Muses, filles de Zeus,
Jardin sacré d'où libres et joyeuses jadis
Elles s'amusaient à semer les arts sur Terre.
Quand Tamyris s'y réfugia, fuyant Byzance
Terpsichore, Mère des sirènes, s'enfuit
Polymnie saisie de peur aussi, la suivi,
Quand Rome dévoya son armée sur le Thrace.
Uranie rejoignit l'astre Sirius brûlant
Tout près de Rigel et Bételgeuse en brillant
Étoile double, chienne du chasseur Orion
Dont elle accompagne encor la constellation.
Protégeant son paradis d'un seul droit divin
Zeus livra Tamyris qui eut droit aux requins.
Seules Calliope, Clio, Erato,Thalie
Euterpe et Melpomène aussi, restèrent ici
Prisonnières de la magie de leur père.
L'île des créations devint leur sanctuaire.
Des deux dernières, nul ne sait ce qu'il advint.
Leur art, pour les enfants, parait dans les dessins
Solaires, il est dans les bricolages faits main :
Elles ont la grâce des anges qui veillent au loin.
Donc en silence six muses hantent encore le Mont
A l'écart des années, des époques, des guerres
Au coeur des brumes mystiques, leurs fantômes errent
Quand l'île de pierre dans l'Océan se fond.
Et comme l'épave échouée d'un grand voilier
Dans la vase sous-marine, sous le limon
L'Atlantide cité de Platon à ses pieds
Gît. C'est sa fabuleuse civilisation
Et son génie, son armée qui meuvent les flots,
Jusqu'aux portes de R'lyeh figée sous les eaux.
La Cité cosmique des ténèbres perdus
Érigée avant que naisse la vie sur Terre
Reste inviolée même du plus grand des empires.
C'est la tombe du géant informe Cthulhu
Qui communique en rêves avec les grand anciens,
Le grand maître de l'univers attend sans fin
L'heure de pousser son poignant cri de cent tecs
Dans l'immensité pure en redshifts et parsecs ;
L'heure de célébrer dans un monde qui jase
Aux sons envoûtants d'hypnotiques frénésies
Avec les humains libérés de leurs folies
Leur propre holocauste à la lueur de l'extase.
Athos le Mont de l'inspiration créative
Tout ici est la vie, matière malléable
Un monde peuplé de fantômes, cris et rêves
De créatures fantastiques et innommables.
Dans ton ciel l'âme s'envole et plane en haut,
Ton coeur dessine des structures imaginaires
Ta lumière coule sur les arbres ancestraux
Des fantômes de corps sont dissous dans l'éther
Quand tes lignes d'encre s'animent par magie
L'univers en feu traçant son chemin jaillit,
Dans nos veines mêlé à d'inconnus parfums
Le fantastique nous emporte vers demain.
WV
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